1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

J adore cet arc!!!
C est chouette, nerveux mais avec des consequences…
J avais vendu des pwj mais j ai garde ceux là

Y a plein de trucs sympas, dans cette période. On sent qu’ils veulent un peu super-héroïser le personnage, pas trop mais ils lui donnent des adversaires à sa mesure. Il y a aussi un côté presque jamesbondien, notamment via Microchip, avec des gadgets, du matos, des trucs et astuces. C’est bien sympa.

Je m’aperçois que j’ai quelques fascicules, mais pas tant que ça. Je pensais avoir au moins un épisode de « The Sicilian Saga », par exemple. Mais en fait non. Et d’autres, aussi, notamment Punisher #54, avec les débuts de Max, le chien. Je pense que j’en ai lu plein à l’époque, mais sans les acheter.

Jim

Le Punisher par Mark Bagley et Don Hudson, pin-up publiée dans Punisher War Journal #27 :

Jim

Mark Texeira :

Jim Lee :

Marko, je songeais à faire, dans le premier post, un index des sujets intéressants (genre les notes de lecture, peut-être les originaux de couv…). Un peu comme ce que j’avais fait pour Wonder Woman. Qu’en penses-tu ?

Jim

Oui saracen revient plusieurs fois… dans pwj y a damage et surtout sniper… et dans pupu y a le gars de la secte… en plus de jigzaw

Bonne idée !

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zaffino

Jorge Zaffino
La couleur qu il fait lui meme est aussi importante que son trait.

D ailleurs j ai vu que les originaux de Reinhold pour i.truder so.t en couleur directe

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Petit retour sur « Jigsaw Puzzle », une saga trépidante qui a marqué son époque.

La saga est publiée durant l’été 1990, selon le rythme bimensuel propre aux séries qui marchent, un procédé appliqué à Amazing Spider-Man, Uncanny X-Men ou encore Captain America. L’histoire commence comme bien des aventures de Frank Castle : un plan mûrement préparé contre une organisation. En l’occurrence un entrepôt de drogue.

Le premier épisode, dans Punisher #35, est illustré, d’assez belle manière, par Bill Reinhold. Frank Castle surgit comme une furie dans l’entrepôt et met le feu. Littéralement. Mais dans l’action, il découvre que le trafic est organisé par son vieil ennemi Jigsaw. Le héros redevient obsédé par son adversaire, dont il pensait s’être débarrassé.

Dans ce premier chapitre, on découvre que la drogue est un puissant produit stérilisant (et donc Frank envisage de décoller pour le Venezuela afin de mettre un terme à cela). Mais on apprend également que Jigsaw est en cheville avec une sorte de gourou qui tire son pouvoir des assassinats qu’il commet. Ça promet.

Dès le deuxième chapitre, dessiné par Mark Texeira (c’est daté d’août 1990, donc légèrement avant ses épisodes de Punisher War Journal), Frank prend Jigsaw en chasse et se retrouve mêlé à une guerre des gangs dans un quartier défavorisé, à l’une des factions de laquelle Jigsaw fournit des armes. Bien sûr, ça mitraille. On sent l’épisode de remplissage, même si les chargeurs se vident très vite.

Mike Baron nous montre un Frank Castle qui prépare minutieusement son attaque, mais qui, ensuite, fonce dans le tas, presque à l’aveugle. Au limite du suicidaire, le personnage se réjouit des fusillades, savourant l’action et affichant un sourire sadique. C’est presque une forme de synthèse que Baron parvient à créer ici.

Le troisième chapitre, également illustré par Texeira, montre le héros récupérer un van gadgetisé. On sent là encore le remplissage et le plaisir des auteurs à raconter des scènes superflus, à l’exemple de la lutte entre Frank et un robot gardien trop bien programmé par Microchip. La voix off, très ironique, signale un recul du scénariste par rapport à son personnage, une ironie évidente. Qui fait mouche surtout autour de la scène du van volant, summum jamesbondien (ou fantomassien) dans la saga.

Les personnages se retrouvent donc au Venezuela. L’esprit jamesbondien plane toujours, puisque Castle, sans changer de nom, réserve une chambre dans un grand hôtel avec piscine, se fait passer pour un botaniste et fait de charmantes rencontres, dont Joy Adams, qui reviendra plus tard dans les aventures du personnage.

Le quatrième chapitre est illustré par Bill Reinhold, et permet de confronter le Punisher à Jigsaw. Castle découvre que le Venezuela, c’est un peu comme le New Jersey, tout le monde tire sur tout le monde. Mais bon, Joy Adams embrasse bien. Sacré James. Pardon : sacré Frank.

Capturée, Joy fait la rencontre du gourou associé à Jigsaw. Ce révérend est Samuel Smith, un vieux personnage de la série, puisqu’on l’a vu dans Punisher #4, où Castle l’avait abandonné dans la jungle. Prêt à se couper la main pour l’offrir au démon qu’il vénère, c’est un décalque fictionnel de Jim Jones, le gourou meurtrier mort au Guyana en 1978 avec près d’un millier de fidèles.

Le cinquième épisode, illustré par Jack Slamn, n’est pas aussi enthousiasmant que les précédents, mais il propose quelques idées sympas. Par exemple, parmi les pouvoirs accordés à Samuel Smith par son démon, il y a celui de guérir les blessures : il efface donc la cicatrice qui tracasse tant Joy. De son côté, Frank Castle, perdu dans la jungle et soigné par un ermite, ressemble de plus en plus à son ennemi Jigsaw.

C’est au début du sixième et dernier chapitre qu’on découvre qui est le démon que Smith vénère : Belasco. L’épisode est rapide, plein d’action, avec un duel entre le Punisher et Jigsaw qui met en avant la haine redoutable qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.

À la fin du récit, seul le révérend disparaît. Jigsaw, dont le visage avait été guéri un temps, retrouve ses cicatrices et sa haine, et c’est reparti pour un tour. La saga a les qualités et les défauts des récits de Mike Baron, dont une rapidité frénétique, sans doute héritée de son travail sur la série Badger. Et il y a un mauvais esprit qui rend la saga bien amusante.

Jim

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En guise de quatrième épisode sur Punisher War Journal, Mark Texeira illustre un étrange épisode politiquement inclassable et carrément incorrect.

Tout commence alors que Frank Castle recroise Joy Adams, qui a vécu les aventures de « Jigsaw Puzzle » à ses côtés. Elle lui apprend qu’elle est fiancée à un riche homme d’affaires travaillant dans l’agro-alimentaire. Plus précisément dans… la viande.

Sortant du restaurant, ils croisent des militants pour les droits des animaux qui leur reprochent de manger de la viande et saccagent le manteau de fourrure que porte Joy. On sent le scénariste de droite qui envoie des piques à la racaille progressiste.

Sauf que bien entendu, Mike Baron s’ingénie à retourner la situation. S’il a d’abord présenté l’amoureux de Joy en entrepreneur harcelé mais méritant, il fait intervenir un représentant syndical et rend le tableau plus complexe, moins présentable.

L’industriel semble s’être fait beaucoup d’ennemis et plein d’associés douteux. Mais c’est sa perpétuelle agitation qui éveille les soupçons de Frank Castle, qui y voit le signe d’une addiction dangereuse. Joy, bien entendu, est en plein déni.

Frank et Joy croisent un militant écolo, du nom de Wallace Wiest (très drôle, monsieur Baron) puis le responsable syndical, qui montre aux deux personnages ainsi qu’aux lecteurs les horreurs de l’industrie de la viande.

C’est à ce moment qu’ils retrouvent le fiancée. Les soupçons du Punisher se confirment : sous la totale emprise de stupéfiants, il est devenu paranoïaque, voyant dans tout opposant une menace. Il va jusqu’à imaginer une idylle entre sa fiancée et l’ami de celle-ci.

Baron accomplit donc l’exploit de se moquer des écolos tout en dressant un portrait pathétique et effrayant de l’industrie au travers d’un individu irresponsable et drogué. Joli portrait de l’Amérique. Et décidément, à chaque fois qu’elle croise le Punisher, Joy doit refaire sa vie ensuite.

La couverture, à nouveau, est signée Michael Golden.

Dans la rubrique courrier du numéro précédent, un croquis de recherche signé Golden est mis en couleur et publié afin d’annoncer l’épisode, donnant un aperçu de la méthode de travail de l’illustrateur.

Jim

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Je l ai gardé aussi

Les deux derniers épisodes de Punisher War Journal, les 28 et 29, que dessine Mark Texeira confrontent le Punisher au Ghost Rider : deux vedettes musclées du début des années 1990, qui marquent le triomphe de l’expression la plus violente du fameux « grim & gritty » qui aurait définitivement marqué la décennie précédente.

Tout commence sur le périphérique où Frank Castle assiste à la combustion spontanée d’un motard. Surgit alors le Ghost Rider. Dans la conversation, le flingueur apprend du motard que la victime utilisait des drogues en provenance de la Roaring Island, sur la trace de laquelle notre héros va se lancer.

Cette « Île Rugissante » est une légende urbaine, un véhicule composite semblable à un énorme bus équipé de canon, et cachant selon toute vraisemblance un laboratoire clandestin. Traçant sur les routes, l’engin semble indétectable (on comprendra que c’est en partie dû au fait que les parties qui en composent le tout se séparent régulièrement).

Avec l’aide de Microchip puis après avoir enquêté sur un concert d’un groupe dont le meneur est un drogué notoire (Baron fait feu de tout bois et aligne quelques clichés sur le monde du spectacle, abattant plein d’idées sans réellement les creuser, se montrant pour le coup trop généreux), le Punisher parvient à retrouver l’étrange véhicule.

Beaucoup de poursuites dans cet épisode, où Texeira déploie son sens des traits de vitesse dans une émulation évidente d’Akira. Le coloriste Greg Wright semble sur la même longueur d’ondes en recourant à des palettes qui rappellent celles qu’utilise Steve Olliff.

Entre-temps, Microchip a fourni à Frank des médicaments retardant l’effet des drogues. Le scénario est construit de telle manière que l’on songe dans un premier temps à un cocktail visant à lutter contre l’épuisement du justicier, mais ce ressort dramatique servira dans le second épisode.

Capturé par Straker, le patron de l’Île Rugissante, Frank est soumis à un sérum de vérité (scène qui permet de comprendre que Castle résiste à son pouvoir révélateur) puis à l’effet de la nouvelle drogue inventée dans son laboratoire, le Spin. C’est là qu’on comprend que les pilules fournies par Microchip permettent au justicier de résister aux conséquences des stupéfiants.

Utilisé comme livreur de drogue, Frank contacte Microchip afin de trouver un moyen de pirater le système du véhicule composite, puis retrouve le Ghost Rider en vue d’une attaque frontale.

Une chose est sûre : on ne peut pas accuser Mike Baron de décompresser son récit. C’est rapide au point d’en être elliptique, à la limite de la cohérence. Pour le coup, un troisième volet aurait été nécessaire afin d’équilibrer un peu le récit, qui frise le bazar.

Tout est trop rapide dans cet épisode. De nombreuses idées intéressantes (ce véhicule incroyable qui aurait pu constituer une menace d’ampleur, la confrontation de Frank avec le regard de pénitence du Ghost Rider…) sont comme escamotées avec le plus palpable des mépris, laissant une impression de « dommage ».

Qui plus est, le récit repose sur un cliché des histoires de drogues révolutionnaires, à savoir les effets secondaires spectaculaires et rapides. Quel trafiquant se réjouirait de commercialiser un produit qui promet de détruire par le feu tout utilisateur après quelques prises ? Si le réservoir de consommateurs s’évapore en quelques mois, c’est la fin du business. C’est pourtant sur ce postulat que Baron construit un diptyque aussi frénétique que bordélique.

Jim

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Jim

en fait j ai gardé tous les tex

Je le soupçonnais.

Jim

Eric Canete :

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Max le Punichien, première partie :

Contre toute attente, le Punisher, qu’on imagine impitoyable, marmoréen et sans cœur, a eu… un chien.

L’animal fait une apparition modeste dans Punisher #54, daté de novembre 1991, deuxième partie de l’arc « The Final Days », une saga estivale publiée sur un rythme bimensuel (et dont il faudra qu’on recause à l’occasion). Dans cet épisode écrit par Mike Baron et illustré par Hugh Haynes et Jimmy Palmiotti, Frank Castle est contraint de faire le sale boulot du Kingpin qui détient Microchip.

Traqué par les hommes du milieu et semant ses poursuivants après avoir fait exploser son repaire, Castle se dirige vers un entrepôt secret, protégé par des grilles, des codes et… un chien !

Les origines de l’animal sont résumées dans un court récitatif, une voix off nous expliquant que le Punisher a récupéré le chien après avoir arrêté un trafiquant de crack. La bête, à moitié affamée, n’était pas très aimable. Désormais, le berger allemand officie comme gardien de son arsenal secret, en guise de « dernière ligne de défense ».

Frank repart ensuite au volant d’un véhicule customisé avant d’affronter les bandits, puis de se rendre à la police à la fin de l’épisode, laissant son molosse ronger son os. J’aime bien cette version du personnage, assez jamesbondienne, avec des caches secrètes, des gadgets, beaucoup d’action survoltées. Le côté sordide de sa croisade y est sérieusement compensé par l’exagération des péripéties.

Jim

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Pin-up de Tod Smith et Andrew Pepoy, publiée dans Punisher #54 :

Jim

Pin-up de Roderick Delgado, publiée dans Punisher #54 :

Jim