Comédie policière/action
Long métrage américain
Réalisé par Walter Hill
Scénarisé par John Fasano, Jeb Stuart et Larry Gross
Avec Eddie Murphy, Nick Nolte, Brion James, Ed O’Ross, Andrew Divoff…
Titre original : Another 48hrs
Année de production : 1990
À quelques exceptions près (comme l’oubliable Une Défense Canon), Eddie Murphy n’a connu que le succès dans les années 80. De 48 Heures à Un Prince à New York en passant par Un fauteuil pour deux, Golden Child, L’Enfant Sacré du Tibet et les deux premiers Flic de Beverly Hills, ses films ont très bien marché au box-office. Ce qui l’a poussé à se lancer dans ce qui est resté son seul long métrage en tant que scénariste/réalisateur, Les Nuits de Harlem (pour lequel il a travaillé avec son idole Richard Pryor)…mais l’expérience ne fut pas satisfaisante, l’accueil critique mauvais et les résultats au box-office faiblards (95 millions de dollars de recettes pour un budget de 30 millions, très loin des plus de 300 millions de Un Prince à New York).
Pour son film suivant, Eddie Murphy a souhaité donner une suite à son premier succès, 48 Heures (c’est d’ailleurs lui qui a eu l’idée de l’intrigue). Walter Hill n’était dans un premier temps pas très chaud à l’idée de réaliser une suite (c’est même la seule de sa carrière en tant que réalisateur…sur la franchise Alien, il est co-scénariste et producteur) mais il s’est laissé convaincre. Toujours une valeur sûre au box-office malgré la parenthèse des Nuits de Harlem, Eddie Murphy est cette fois-ci passé devant Nick Nolte au générique…et également au niveau du salaire…
Après une enquête qui a mal tourné, l’inspecteur Jack Cates est accusé d’homicide involontaire. Il n’a pas beaucoup de temps pour blanchir son nom avant son procès et un indice lui montre qu’il a besoin d’une vieille connaissance, Reggie Hammond, toujours en prison après un coup monté. Reggie va enfin sortir et les retrouvailles entre les deux hommes ne sont pas de tout repos. Le caïd du crime surnommé l’Ange Bleu compte bien les tuer tous les deux et il a engagé une bande de motards mercenaires dont l’un des membres est le frère de Albert Ganz, le méchant de 48 Heures…
Même si le métrage est bien rythmé et qu’il y a de bons moments entre Nick Nolte et Eddie Murphy, 48 Heures de plus fait partie de ces suites qui ne s’imposaient pas vraiment. Le scénario peut se montrer assez fainéant, en recyclant des éléments comme le walkman de Reggie Hammond (qui écoute les mêmes chansons depuis 1982) et la bagarre de bar contre des rednecks (Jack Cates s’en amuse même dans les dialogues…avant de déclencher la baston). L’action reste solide mais les rebondissements de la dernière partie sont un peu expédiés, ce qui s’explique aussi par les coupes imposées par le studio.
Le premier montage durait en effet 2 heures, mais d’après l’acteur Brion James la Paramount l’a réduit à 90 mn peu de temps avant la sortie afin de se concentrer sur le duo vedette. Tout le développement des personnages secondaires est donc passé à la trappe…on le voit notamment à la présence furtive de Frank McRae, qui jouait le capitaine de Cates dans le premier volet et qui est ici juste présent quelques secondes en arrière-plan sans être crédité…