AKIRA TORIYAMA ET DRAGON BALL (William Audureau)

Et actuellement, on est dans Captain Tsubasa - Rising Sun… Et ils ont bien grandi (enfin, les corps, parce que les têtes, on dirait qu’elles sont passées chez les Jivaros) :

Tori.

Ouh, c est spécial !

Et c est toujours marc landers le grand rival ?

C’est la créatinine qui fait ça.

Après l’arc collège, le sujet n’est plus vraiment les clubs mais l’équipe du Japon, du coup, Hyuga (Landers) est surtout coéquipier avec Tsubasa (Olivier) (meme si t’as un focus sur les clubs européens tout une saison car Hyuga qui est passé à l aJuve a été pr^été dans un club de série B tout comme Shingo, Tsuba est au barca aussi)

Et étrangement j’aime beaucoup y’a à la fois un côté évolution et côté rétro. En tout cas ça marche toujours aussi bien en match !

C est tout de même, un petit peu moche.

C est toujours le même auteur ? Il est dessus depuis combien d année ?

Ah bah oui c’est pas réputé pour être un beau manga hein XD

Yup toujours Takahashi depuis 81

Audureau suggère que, puisque la Toei allait produire une suite, quelqu’un estimait qu’il était temps de trouver un titre différent pour bien marquer le coup (au lieu de laisser le même titre dans une logique de « saison » qui, si je comprends bien, n’existe pas vraiment au Japon). Et comme personne ne trouvait de titre satisfaisant, Toriyama aurait suggéré « Dragon Ball Z », parce « Z » est la dernière lettre de l’alphabet (dans ce métier, ils sont très attentifs aux détails « à l’internationale »), qu’il n’y a plus rien après, et que pour lui c’était une manière de conclure sa série (car à l’époque, il était dans l’idée de la conclure).

Voilà, ça semble plus rare.
Audureau associe l’évolution de la série à l’évolution du « genre » et également au développement du shonen nekketsu (qui existait déjà avant, si j’ai bien compris, sans être majoritaire). Il s’agit d’une version musclée, bastonnisante, du récit initiatique propre à la bande dessinée pour adolescents. Il cite notamment comme charnière de cette évolution éditoriale Hokuto no Ken / Ken le Survivant (ainsi que d’autres séries que je n’ai pas retenues par méconnaissance), et explique de quelle manière Dragon Ball s’insère dans cette évolution marquant les années 1980.
C’est d’ailleurs l’un des gros points d’entrée dans le livre : Audureau explique que Toriyama, spécialiste du gag manga depuis Dr Slump, cherche à faire un récit d’aventures, là où ses responsables éditoriaux (Torishima au premier chef) veulent une série d’arts martiaux. Donc le mangaka est tiraillé entre ses envies personnelles et les exigences de la rédaction, il essaie de faire plaisir mais n’y arrive pas, et quand il fait des choses qu’il n’aime pas, les ventes s’en portent nettement mieux.
En filigrane, il décrit une série qui trouve sa personnalité et sa dimension polymorphe dans ces tensions internes, dans l’obstination de Toriyama à injecter de l’humour absurde, scatologique ou stupide dans un univers qu’on le force à durcir.

Je suis complètement passé à côté. C’était diffusé en 1988 en France, à la fin de l’été, alors que je partais en fac (où je n’avais pas la télé). Déjà que je ne la regardais pas beaucoup, alors là, c’était fichu.
Pour tout dire, j’ai bien l’impression d’avoir découvert l’existence de la série… ces derniers mois, en participant à la réfection de la section manga, et en lisant des informations sur Yumiko Igarashi.

Sans doute parce qu’il était plus progressif, si je vous suis bien.
Dans Dragon Ball, tous les effets étaient mis en place pour que ce soit une surprise.

J’allais le dire.
(Mais bon, je ne suis pas client, forcément.)

Bizarrement, même si ça ne m’intéresse pas, je n’ai pas le souvenir de quelque chose de repoussant (que ce soit dans les deux trois épisodes de la série animée que j’ai dû regarder, ou dans les rares extraits de la bédé que j’ai vus).
Là, ça me frappe.

Jim

J’avais pas 10 ans, et sincèrement, j’ai pas aimé (en tout cas, ça ne m’intéressait pas du tout)

Faut aimer le shojo et ses codes en fait même si j’échangerais pas une minute de Lady Oscar contre l’intégrale de cette série

Pourtant les deux jouent sur le gap de quelques années afin de montrer le vieillissement de leurs personnages. Je pense que la différence tient aussi dans un truc spécifiquement français : le générique. En France, Dragon Ball et Dragon Ball Z ont eu des génériques différents (comme au Japon) consistant en un montage avec le générique original (et encore pas DBZ de mémoire) et des images des épisodes le tout sur une chanson française interprétée par Ariane. Chacun était bien distinct (et naze of course).

Pour Tsubasa, on a eu le droit également à un générique français (le fameux « Olive et Tom ils sont toujours en forme ») qui consistait en un montage provenant des épisodes qui, pour la plupart, étaient situés vers la fin de la série. Donc on avait déjà l’image des personnages en fin d’adolescent qui était ancré dans notre imaginaire et cela bien avant d’arriver à cette période dans la série animée.

ça, ça passait mieux, en revanche. C’était un spin of de quelque chose, non ?

Nope c’est l’adaptation du manga La Rose de Versailles. Si tu penses que c’est un spin-off, je pense que ça vient du fait que ce manga a eu une énorme influence sur le genre

Ah, ok. Je ne sais pas pourquoi je pensais ça. La proximité graphique avec d’autres trucs, peut être.

Ce que j’aimerais bien savoir par contre c’est pourquoi faire une nouvelle série là où le manga ne fait pas de pause et ne différencie pas ses périodes.

J’ai grandement du mal à croire à cette explication du fait, notamment, qu’a cette période la production japonaise se fichait royalement de l’internationale. Personnellement je pense que le Z est surtout une référence à Gundam Zeta

Il me semble que le manga n’enchaine pas de suite, Akira Toriyama voulait arrêter après piccolo mais la shueisha le forcait à faire la suite (d’où le coup je le fais adulte ou ciao bella). Je suppose qu’il y a eu une pause dasn l’anime entre 2 ? A creuser.

Bizarrement, alors que je suivais la série (et je m’y étais remis lors d’une rediffusion, histoire d’en reprendre une louche), je n’ai aucun souvenir des génériques.

Intéressant.
Merci.

Purée, je n’avais jamais tilté que c’était la même série. C’est dire comme je ne m’y connais pas. Faut dire que, je crois, je n’ai jamais regardé Lady Oscar. Bon, en regardant un peu, je note que ça débute en France en 1986. Je ne regardais plus tellement la télé, déjà, à l’époque. Je crois que je me suis remis aux dessins animés avec Batman TAS. Et depuis la « grande » période Goldorak / Albator / Capitaine Flam, je crois que je n’ai rien regardé, en tout cas pas assidûment.

Je ne me souviens pas avoir lu d’explication à ce sujet (ou alors j’ai zappé). Peut-être un aspect contractuel ? Genre, ils ont signé pour tant d’épisodes, et au moment du renouvellement ils se disent que lancer une nouvelle série est une bonne idée ?

Sur l’aspect international, c’est moi qui rajoute, mais vu les dates, ça ne me semble pas incohérent. La première série fait un carton en France depuis un an. On est en 1989 quand la seconde série arrive au Japon, alors que la première arrive (ou est déjà arrivée) en Italie et en Espagne. On n’est plus à l’époque de Goldorak où l’exportation est une surprise pour tout le monde, y compris les Japonais. J’aurais personnellement tendance à penser que les habitudes culturelles et les réflexes commerciaux ont déjà commencé à évoluer.

Peut-être, mais Audureau source quand même ses propos, citant deux extraits de témoignages, dont un de Toriyama (c’est en page 136 du bouquin, je viens de vaincre ma flemme et de vérifier, c’est facile à retrouver). Donc ça me semble assez crédible, au moins pas une hypothèse à écarter d’emblée.

Jim

Heureux homme

En plus La Rose de Versailles se focalise sur les intrigues de cour et le personnage principal est Marie-Antoinette. Oscar n’est qu’un personnage secondaire qui prendra de plus en plus d’ampleur du fait de sa popularité auprès du lectorat (et alors que Ikeda pensait écrire son manga jusqu’à la mort de Marie-Antoinette, elle précipite sa conclusion parce que les ventes baissent suite à la mort d’Oscar lors de la prise de la Bastille). Du coup la série d’animation adapte le manga en plaçant Oscar, dès le départ, comme personnage principal cela sans jamais oublier les autres intrigues liées à Marie-Antoinette.

Pour avoir revu la série l’année dernière, je la trouve véritablement grandiose. Déjà en terme visuel (et cela encore plus quand Dezaki arrive à la réalisation) mais surtout dans la manière de construire des intrigues (qui ne dénaturerait pas dans un Game of Thrones) tout en respectant la chronologie et les événements historiques.

Et de fait alors qu’on débute sur une série basée sur la romance, les intrigues de cour (avec des « ennemies » tel que la Comtesse du Barry ou la duchesse de Polignac) et les triangles amoureux, on va peu à peu capter le spectateur et lui montrer la misère du peuple de l’époque. C’est par petite touche d’abord puis cela devient l’élément central de la série. De fait « l’ennemie » alors est Jeanne de La Motte, une fille pauvre qui intrigue et arrive à devenir riche, et provoquera la célèbre affaire du collier de la reine qui mettra en évidence la déconnexion entre les nobles et le peuple*. La révolte grandissant et l’année 1789 verra alors Oscar (héros/héroïne inébranlable) faire le choix entre son rôle d’officier de la reine et sa nécessité de lutter contre l’oppression et l’injustice fait au peuple.

Et ça c’est vraiment superbement amené. Parce que c’est distillé au fil de la série pour ensuite prendre de l’ampleur parce que les intrigues secondaires permettent de mettre en valeur toutes les raisons de la colère et parce que l’histoire d’amour d’Oscar est écrite comme une tragédie dont l’issue fatale se déroule en parallèle d’un changement total de régime (Oscar mourant peu après son amant alors qu’il/elle aide les Parisiens à prendre la Bastille)

1986 j’ai huit ans et perso j’ai déjà des souvenirs d’être accro à des séries lives ou anime (les cinq minutes d’Ulysse 31 chaque soir, Les Mystérieuses Cités d’Or, etc.) mais c’est vers cet âge que je plonge à fond dedans. C’est aussi l’arrivée de La Cinq avec Youpie! L’école est finie (et donc Olive et Tom, Jeanne et Serge et surtout Robotech), c’est Récré A2 et Lady Oscar mais aussi Cobra, les Cosmocats ou Sherlock Holmes et, of course, Le Club Dorothé (bien que certaines séries de TF1 avant son arrivée m’avaient bien captées) où là c’est fini je suis condamné entre Dragon Ball, Les Chevaliers du Zodiaque, Nicky Larson, Ken, Ranma 1/2 etc.

Franchement je ne sais pas. Qu’ils vendent à l’étranger et qu’il le savent c’est certain mais qu’ils prennent en compte cet aspect j’en doute. Je pense que c’est à l’époque un marché très secondaire qui est bien pratique pour se faire quelques sous en plus mais qui n’apporte rien et ne change rien à l’inverse des boites de production de séries US qui savent que le marché international permet de boucler un budget. A l’époque les créateurs sont stupéfaits de savoir que leurs séries sont appréciées en dehors de l’archipel

Tu me l’apprends. Autant pour moi donc

*par ailleurs son procès est un exemple magnifique de la manière dont la VF a censurée la série puisqu’elle transforme les accusations d’homosexualité de la reine en accusation d’espionnage.

Bof, tu sais, ils vendaient à l’international des motos et des hi-fi depuis longtemps, ils ont appris à écrire dans la langue des clients. Il y a dans la culture japonaise une capacité à assimiler les particularités étrangères pour en faire une force (commerciale ou autre) qui est bien implantée.

Après, il y a peut-être d’autres explications, et peut-être que celle qu’Audureau met en avant n’est pas la bonne, mais il source, donc ce n’est pas une interprétation de sa part.

Ouais, j’avais déjà plus ou moins décroché.

Alors dans mon village, situé sur une colline, on ne captait pas les « nouvelles » chaînes. Donc je n’ai jamais été exposé à ces séries (je ne connaissais Robotech que de nom).

Entre l’âge (j’avais seize ans) et la déconnexion technique, j’ai bellement décroché de la culture anime et télé. C’est pour ça que je pose plein de questions aujourd’hui.

Jim

Pareil. Je l’ai eu difficilement et en captant en grésillé, en plus !

Du point de vue du ton de la série comme de l’évolution des intrigues, des personnages, etc… Cette distinction fait plutôt sens finalement : même si on quitte un San Goku jeune adulte à la de l’anime Dragon Ball, on fait encore un bon en avant de quatre ou cinq ans dans le futur avec l’introduction de son fils San Gohan qui va se partager la vedette avec son père (c’est pas pour rien qu’il est mis tellement en avant dans le fameux générique frnaçais !), le ton se durcit encore davantage que durant l’arc Piccolo tout en prenant un virage SF avec le Sayiens et Freezer puis plus tard Trunks et les cyborgs, beaucoup de personnages passent au second plan (Yamcha, Ten Shin Han…) voire deviennent de simples éléments de décors qui sont juste montrés de temps à autres pour gagner des secondes d’naimation (Yajirobé, Maître Karine…), de nouveaux personnages vont progressivement prendre de l’importance de premier plan (Vegeta, Trunks, Piccolo qui est réinventé…), on se lance dans la surenchère des transformations, les combats atteignent un sens de l’épique qui nous a scotché sur notre canapé pour pas mal d’entre nous, l’humour est de moins en moins présent…

L épisode entier à se préparer à lancer une boule d énergie ? Nameck m a fait décrocher et je n y suis jamais revenu. Que c était long !

J avais été pourtant bien pris par le combat contre raditz.

La distinction entre les deux séries db et dbz a donc en effet du sens, il n y a qu une que j apprecie.