« C’est dommage qu’après tant d’années, Dragon Ball s’arrête. Non, je plaisante. Je suis incroyablement ravi. » Qui a bien pu prononcer une phrase pareille, et ironiser sur la fin d’une saga aussi populaire ? Une figure politique dans une énième saillie anti-anime ? Le directeur d’une maison d’édition franco-belge en désespoir de ventes ? Non, l’auteur, Akira Toriyama lui-même !
Le dessinateur au masque à gaz a toujours entretenu avec son oeuvre des rapports complexes, presque conflictuels. Ce mangaka si timide et mystérieux se reconnaissait-il dans ce spectaculaire space opera au succès planétaire ? Pas vraiment. Mais en partie malgré lui, il s’est retrouvé embarqué pour plusieurs décennies de kung-fu, de créatures loufoques et de super pouvoirs, jusqu’à Dragon Ball Super : Broly, condensé inouï de grand spectacle très loin de ses centres d’intérêt.
Raconter l’histoire d’Akira Toriyama, c’est plonger dans la partie obscure de la genèse des aventures de Goku : ou comment un enfant têtu qui ne se destinait à rien a donné forme, à force de désaccords avec son éditeur, à un raz-de-marée commercial sans pareil.
Entre anecdotes, secrets de conception, direction artistique et enjeux marketing, l’auteur William Audureau vous fera voyager dans les coulisses de Dragon Ball et de son génial créateur : Akira Toriyama !
Au sommaire :
Le campagnard à la forte mine
À l’école de Weekly Shonen Jump
La nouvelle vedette du manga (Dr. Slump)
Dragon Boy ou le malentendu Jackie Chan
La genèse à deux têtes de Dragon Ball
Sondages, tournois et démons
Le twist des origines extraterrestres
La période triangle de l’artiste
La machine « DBZ »
Le blues de la période Cell
« C’est la fin, je dessine ce qui me chante »
L’été indien de la franchise
La résurrection de T.
Le Super-scénariste
Broly ou la victoire du compromis
Auteur prolifique, William Audureau est historien du jeu vidéo, diplômé d’Histoire économique de l’IHES de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ainsi que journaliste dans les nouvelles technologies. Il travaille actuellement pour le journal Le Monde.
Les bouquins des éditions Pix’n Love sont de qualité, en général.
Je n’ai jamais été déçu… Bon, évidemment, ils ciblent d’habitude plutôt un lectorat « jeux vidéo ».
Tiens, marrant, je suis en train de lire le bouquin d’Audureau consacré à Toriyama, et apparemment, c’était un peu une nouveauté, à l’époque. En tout cas, d’après l’auteur, c’était vécu comme un blasphème par la rédaction, qui était largement contre : Torishima, le responsable éditorial, estimait que l’identification du lecteur se faisait si le héros était ado, pas adulte. Mais Toriyama a imposé l’idée (genre, « si on ne le fait pas, j’arrête ») et ça semble avoir marché, parce que la série est devenue encore plus populaire (ce qui semblait impossible).
Hm, si la question est la première fois d’en faire un adulte, franchement aucune idée, par contre, l’idée de faire vieillir les héros, je mettrais bien une pièce sur Tsubasa qui l’a fait avant. Mais pour ça, une chose à faire :
Déjà dans Docteur Slump, Toriyama évoquait le vieillissement des personnages : l’environnement d’Arale évolue (Senbei et Midori se marient et finissent par avoir un enfant) et, à la fin de la série, il imagine même Arale adulte (via un vœu de sa part : elle ne peut pas vieillir, étant un robot)…
Il y a sûrement des exemples de séries dans lesquels les personnages vieillissent (je n’en ai pas en tête, là), mais ça a marqué pour deux raisons : c’était une série ultra populaire et le passage à l’âge adulte s’est fait d’un coup (je ne parle pas des différents vieillissements au cours de la première période, mais bien de la rupture au milieu du tome 17, qui correspond au changement de nom de la série animée (avec l’ajout du Z)).
Sinon, oui, Captain Tsubasa est un bon exemple, mais il y a d’autres mangas sportifs qui ont procédé de même (les joueurs évoluant sur plusieurs saisons sportives, ça devient inévitable), comme Dokaben, par exemple, qui a commencé en 1971 (on y suivait des collégiens, mais au fil de la série et de ses suites, ils arrivent à l’âge adulte).
Moi qui suis fan de la série bédé et de la série télé, je crois que je n’avais jamais eu d’explication sur le changement de titre (qui n’est pas spécifié dans l’édition Glénat que j’ai, et dont je ne me souviens plus si elle est expliquée dans le dessin animé, que je n’ai pas revu depuis des lustres).
En fait, pour un manga Dragon Ball, il y a deux séries TV : Dragon Ball et Dragon Ball Z.
La séparation se fait effectivement entre la fin du tournoi (et la finale contre Piccolo) et l’arrivée de Raditz sur Terre.
Lors du tournoi, Goku n’est pas adulte, mais ado.
Cependant, il y a quelques épisodes à la fin de la série animée Dragon Ball où l’on suit Gokû et Chichi jusqu’à leur mariage (ce qui n’existe pas dans le manga).
Les 1ères séries Gundam déjà. On va suivre Amuro Ray et Char Aznable sur plusieurs séries et sur quinze ans je crois.
Lady Oscar qui se déroule sur une période d’une vingtaine d’année environ (la aussi tu a une rupture visuelle causée en partie par l’arrivée d’Osamu Dezaki à la réalisation en lieu et place de Tadao Nagahama) et de manière générale beaucoup de séries de type shojo comme Candy ou Georgie
Autre série marquante : Le Roi Léo où l’on suit les aventures du lion de sa naissance jusqu’à l’âge adulte.
Mais je suis d’accord. Le vieillissement de Goku est véritablement marquant pour les raisons que tu cites bien qu’a titre personnel c’est son apparition en tant qu’adolescent lors du tournoi d’art martiaux où il affronte Piccolo qui m’a véritablement stupéfait. C’est là que le changement physique est le plus important puisqu’on quitte un jeune garçon qu’on a suivi longtemps pour se trouver face à un adolescent qui a grandit et dépassé en taille des personnages qu’il contemplait autrefois de haut.
Jamais véritablement explicité et je crois qu’il y a autant de réponse officieuse à ce sujet que d’explication au pourquoi Actarus fait deux tour dans sa soucoupe avant de rejoindre Goldorak.
Mon avis est que le changement de titre pour la série d’animation (qui n’a jamais eu lieu pour le manga) est un désir de capter un nouveau public qui pouvait penser commencer une nouvelle série.
Yep mais avoue que le changement est marquant et surtout très bien amené avec d’abord le groupe, sans Goku, qui se retrouve où l’on peut constater que Krilin a beaucoup changé et ensuite une personne arrive de dos et parle à Bulma en face à face et on constate que c’est Goku quand il enlève le turban qu’il avait sur la tête et qui cachait sa chevelure reconnaissable entre mille
alors au début ils sont en primaire et le second tournoi ils sont en dernière année de collèges donc bon, y’a quand meme un gros gap (et physiquement tu passes de gosses à ado). Et par la suite ils deviennent vraiment adulte (avec World youth donc 94) soit 6 ans plus tard que DB
