ALICE IN WONDERLAND : AN X-RATED MUSICAL FANTASY (Bud Townsend)


(affiche signée Jack Davis, des EC Comics et Mad Magazine)

REALISATEUR

Bud Townsend

SCENARISTE

Bucky Searles, d’après Lewis Carroll

DISTRIBUTION

Kristine DeBell, Larry Gelman, Allan Novak, Terry Hall, Jason Williams…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie musicale érotico-pornographique (selon les versions)
Année de production : 1976

Après le succès de Flesh Gordon, parodie sexy des aventures du héros créé par Alex Raymond, l’acteur Jason Williams, l’interprète de Flesh, a proposé une nouvelle collaboration au producteur William Osco en lui soumettant l’idée d’une version coquine d’Alice au Pays des Merveilles, dont les droits étaient dans le domaine public. C’était alors l’époque que les spécialistes du genre ont appelé l’« Âge d’Or » du cinéma pour adultes, le genre (soft et hard) récoltant des millions de billets de verts au box-office. Et ce fut le cas d’Alice in Wonderland, gros succès à presque 100 millions de dollars pour une mise initiale de 500.000 dollars !

Comme Flesh Gordon, Alice in Wonderland : An X-Rated Musical Fantasy devait à l’origine contenir des plans explicites, mais cet aspect a évolué pendant le tournage, mettant plutôt l’accent sur le côté « nudie » parodique et musical dans des décors un peu plus élaborés que la moyenne des pornos, les scènes de sexe étant pour certaines suggérées, pour d’autres filmées en plan large sans les gros plans requis pour le hard.

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L’ancien mannequin Kristine DeBell (dans l’unique film pour adultes de sa filmographie…elle a ensuite notamment joué aux côtés de Bill Murray dans Arrête de ramer, t’es sur le sable) apporte une certaine fraîcheur et une naïveté savoureuse au rôle d’Alice, une employée de bibliothèque pudique qui rejette les avances de son prétendant William. Celui-ci part en lui demandant de grandir et de profiter de la vie. C’est à ce moment qu’un lapin blanc apparaît et Alice le suit à travers un miroir…

À Wonderland, Alice va faire de drôles de rencontres (le Chapelier Fou; Humpty Dumpty; Tweedledee et Tweedledum, qui sont ici un frère et une soeur incestueux; la Reine de Coeur, une lesbienne qui veut coucher avec Alice…), chanter, danser, découvrir son corps et le sexe dans une ambiance aussi fun que kitsch en diable. Les numéros musicaux sont amusants, pleins d’allusions et de jeu de mots intraduisibles (l’obsession de la Reine avec les têtes prend une toute autre signification).

Sorti en version soft en 1976, Alice in Wonderland existe aussi dans un montage porno, le producteur William Osco ayant décidé quelques années plus tard d’inclure (maladroitement…oui, c’est celle que j’ai vue) des inserts hard sans prévenir le reste de l’équipe, afin de grapiller des dollars supplémentaires (ce qui a dégradé, à juste titre vu certains détails de l’histoire, ses relations avec Jason Williams).

À noter que le britannique Ken Russell (Au-delà du réel), fan du film, a failli réaliser un remake de Alice in Wonderland : An X-Rated Musical Fantasy. Le scénario était écrit mais le projet a été abandonné suite à son décès.

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Ah, tiens, je ne le connais pas, celui-ci (je connaissais Arrête de ramer, t’attaques la falaise, moi)…

C’était une pratique courante, à une époque, d’avoir le film en version érotique, et le même avec des inserts hard (tournés avec d’autres acteurs voire tirés de films porno pré-existants)… Ça permettait de sortir le film dans deux réseaux : le réseau standard avec la version érotique (tout de même interdite au moins de seize ans ou au mineurs) et l’autre (classé X) dans les ciné porno.

Bon, j’ai bien envie de regarder cette version d’Alice… mais je suppose que ce n’est pas sorti en DVD en France…

Tori.