[quote=« Photonik »]…] Parce que je sens pour ma part une espèce d’accélération de fin de run (assez typique), et un côté élcetrisant à la série de péripéties pondu par un Parker très inventif pour le coup.
Peut-être est-ce plus visible sur le deuxième tome que sur le premier…[/quote]
Même si j’ai eu l’impression d’une certaine décompression de l’histoire au début du recueil, indéniablement l’ensemble m’a satisfait puisque j’ai envie de lire la suite.
Ceci étant posé, moi aussi Parker, pour je ne sais plus quelles raisons, m’a donné envie de m’intéresser à ses travaux ; cependant je suis souvent resté sur ma faim.
[quote]Pour ta réflexion sur la nostalgie, j’aurais tendance à partager ton sentiment, mais en général tout de suite après je me dis : est-ce que je ne confonds pas le « désenchantement du monde » (fût-ce au niveau de la fiction) et la perte de ma propre capacité à m’émerveiller, pour peu qu’elle s’émousse avec le temps ?
En gros, est-ce qu’il fait plus froid ou est-ce que c’est notre thermomètre qui déconne ?[/quote]
Disons que ce qui m’intéresse, c’est le rapport à la nostalgie.
Par exemple j’écoutais l’émission Mauvais genres qui à un moment donné parle du livre d’Alexandre Mathis LSD 67:
[quote]Paris, 1967, le Quartier latin est la scène des beatniks débarquant place Saint-Michel. Essaims de chevelus et de minettes en minijupes, entre la rue Saint-Jacques, Saint-Séverin et la rue de Seine. Autour du Mazet, on fume, gratte la guitare, écoute les Stones ou LSD des Pretty Things. Le Quartier est envahi par toute une jeunesse livrée à la défonce.
Paradis artificiels, pop music, psychédélisme. Une pléiade de personnages plus vrais que nature : Liliane, Sonny, Dora, mais aussi Chico, Cybèle, Gégé, JF, Doudou… Une incursion dans le passé d’un Paris médiéval, gothique, touchant au fantastique sous l’effet des hallucinogènes.
LSD 67, entre chronique historique et journal intime, a tous les parfums d’une époque révolue de jouissances immédiates, de mendiants et orgueilleux plongés dans des nuits sans fin pour vivre tous leurs désirs. Sans oublier Dylan, Hendrix, Burroughs et surtout le cinéma. L’auteur retrouve le pavé parisien sur les traces de Huysmans et Restif de la Bretonne…[/quote]
Livre qui entre autres commentaires reçoit celui de « ce n’est pas un livre nostalgique » dit un peu comme « heureusement qu’il n’a pas cette maladie », et la nostalgie s’attache comme ça sur une ou deux autres questions.
Ici-même sur le forum j’ai lu à plusieurs reprises des questions ou des commentaires autour de la nostalgie, mais jamais neutre ou en bonne part.
J’ai donc l’impression, en dehors de la bonne santé de nos thermomètres respectifs, comme je le disais que le « changement », « l’évolutions », le « progrès » sont, doivent être pris en bonne part.
J’y vois d’une part une sorte d’automatisme de la pensée, et d’autre part il est clair pour moi que ce « désenchantement du monde » n’est pas seulement le résultat de mon thermomètre qui déconne.
Ceci dit vivement la suite.