AVENGERS EXTRA # 1-12

[quote=« Photonik »]…] Parce que je sens pour ma part une espèce d’accélération de fin de run (assez typique), et un côté élcetrisant à la série de péripéties pondu par un Parker très inventif pour le coup.
Peut-être est-ce plus visible sur le deuxième tome que sur le premier…[/quote]

Même si j’ai eu l’impression d’une certaine décompression de l’histoire au début du recueil, indéniablement l’ensemble m’a satisfait puisque j’ai envie de lire la suite.
Ceci étant posé, moi aussi Parker, pour je ne sais plus quelles raisons, m’a donné envie de m’intéresser à ses travaux ; cependant je suis souvent resté sur ma faim.

[quote]Pour ta réflexion sur la nostalgie, j’aurais tendance à partager ton sentiment, mais en général tout de suite après je me dis : est-ce que je ne confonds pas le « désenchantement du monde » (fût-ce au niveau de la fiction) et la perte de ma propre capacité à m’émerveiller, pour peu qu’elle s’émousse avec le temps ?
En gros, est-ce qu’il fait plus froid ou est-ce que c’est notre thermomètre qui déconne ?[/quote]

Disons que ce qui m’intéresse, c’est le rapport à la nostalgie.
Par exemple j’écoutais l’émission Mauvais genres qui à un moment donné parle du livre d’Alexandre Mathis LSD 67:

[quote]Paris, 1967, le Quartier latin est la scène des beatniks débarquant place Saint-Michel. Essaims de chevelus et de minettes en minijupes, entre la rue Saint-Jacques, Saint-Séverin et la rue de Seine. Autour du Mazet, on fume, gratte la guitare, écoute les Stones ou LSD des Pretty Things. Le Quartier est envahi par toute une jeunesse livrée à la défonce.
Paradis artificiels, pop music, psychédélisme. Une pléiade de personnages plus vrais que nature : Liliane, Sonny, Dora, mais aussi Chico, Cybèle, Gégé, JF, Doudou… Une incursion dans le passé d’un Paris médiéval, gothique, touchant au fantastique sous l’effet des hallucinogènes.
LSD 67, entre chronique historique et journal intime, a tous les parfums d’une époque révolue de jouissances immédiates, de mendiants et orgueilleux plongés dans des nuits sans fin pour vivre tous leurs désirs. Sans oublier Dylan, Hendrix, Burroughs et surtout le cinéma. L’auteur retrouve le pavé parisien sur les traces de Huysmans et Restif de la Bretonne…[/quote]

Livre qui entre autres commentaires reçoit celui de « ce n’est pas un livre nostalgique » dit un peu comme « heureusement qu’il n’a pas cette maladie », et la nostalgie s’attache comme ça sur une ou deux autres questions.
Ici-même sur le forum j’ai lu à plusieurs reprises des questions ou des commentaires autour de la nostalgie, mais jamais neutre ou en bonne part.
J’ai donc l’impression, en dehors de la bonne santé de nos thermomètres respectifs, comme je le disais que le « changement », « l’évolutions », le « progrès » sont, doivent être pris en bonne part.
J’y vois d’une part une sorte d’automatisme de la pensée, et d’autre part il est clair pour moi que ce « désenchantement du monde » n’est pas seulement le résultat de mon thermomètre qui déconne.

Ceci dit vivement la suite. :wink:

[quote=« Photonik »]C’est vrai que c’est pas jojo au niveau des dessins. Mais pour le reste, j’ai aimé encore plus que le numéro précédent.

Comme s’il n’avait jamais eu vent du concept même de « décompression », Parker confère un rythme tout simplement ahurissant à son histoire, et clôt (enfin diront peut-être certains) la longue et au final excellente saga temporelle qui l’occupe depuis un moment maintenant.
C’est bourré d’idées souvent excellentes, parfois un peu bazardées, mais c’est le prix à payer pour le côté électrisant des péripéties…
Parker fait ses adieux au casting qui s’était installé depuis quelques temps (Centurius, Satanna, etc…) de manière assez touchante (ça crève les yeux qu’il aime ses persos…), même s’il s’en sort bien avec les big guns aussi et caractérise habilement un Luke Cage par exemple (perpétuellement dépassé par les évènements mais toujours droit dans ses bottes).

Et sitôt bouclée cette saga, v’là-t-y pas que Parker embraye direct sur une autre saga à 2000 à l’heure, un peu Remender-resque dans son idée d’explorer une nouvelle réalité alternative (et le scénariste en profite pour égratigner généreusement les icônes Marvel, cf. son impayable Doc Strange queutard…). Le tout saupoudré de bonnes vieilles bagarasses old-school comme celle entre Skaar et une escouad d’Iron Men : Parker, c’est vraiment la fusion des acquis de la tradition et d’une fraîcheur dans les idées.

Il va me manquer ce titre. Hâte de lire le dernier volume.[/quote]

Le dessin n’est vraiment pas terrible et n’aide pas la compréhension de ce qui s’y passe (le storytelling aussi peut être).
Je suis un peu déçu parce que le dernier arc repart dans un univers alternatif ! J’ai bien compris que cela lui permettait d’avoir les coudées franches et de faire ce qu’il lui plait, mais c’est un peu répétitif je trouve !

Si c’était le concept des Exilés, je comprendrais, mais là, c’est un peu trop. Cela n’empêche d’avoir un bon rythme et des situations intéressantes et parfois cocasses.

Pour chipoter, je dirais qu’on passe d’un futur possible à une réalité parallèle, ce qui pour moi n’est pas tout à fait la même chose… :wink:

Et sinon, Artie, pour moi ce titre ne correspond pas vraiment à l’idée que je me fais de la décompression. C’est une longue saga, aux rebondissements multiples, porté par un casting pléthorique. Les personnages sont joliment caractérisés et leurs relations bien exploitées. On navigue entre passé, présent et futur presque sans temps morts (il y a bien eu quelques stand-alones un peu plus faiblards, je le reconnais). Seul la partie graphique, très irrégulière, m’a gâché le plaisir sur certains segments.

Quand je pense « décompression », je pense Age of Ultron pour ne citer qu’un seul exemple. 4 épisodes parus en France pour le moment, et une histoire très délayée qui aurait pu tenir en un seul chapitre…

[quote=« Le Doc »]…]

Et sinon, Artie, pour moi ce titre ne correspond pas vraiment à l’idée que je me fais de la décompression. …][/quote]

J’ai utilisé le terme de décompression suite à l’influence de la narration qui utilise 5 cases maximum par page (parfois moins) : des cases panoramiques et des splash pages surtout.
En plus les décors sont quasi absents de ces cases, même si paradoxalement j’aime bien Kev walker sur ce titre.

Le combat du premier numéro contre les Dark Avengers est exemplaire à ce titre.

Voilà d’où vient mon impression de décompression (terme que je maintien), en outre je me suis demandé comment j’aurais appréhendé ces numéros si je les avais lus au rythme mensuel.

Ben la réponse est que je me serais sérieusement ennuyé.
Alors comme je le dis, la lecture de 6 numéros d’affilés ça passe bien (l’équivalent d’un épisode de Spider-Man par Lee & Romita dans les années 60-70, ou d’un épisode des X-Men par Claremont & Byrne & Layton :wink: )

D’où cette impression de décompression.
:slight_smile:

[quote=« artemus dada »]…]

J’ai utilisé le terme de décompression suite à l’influence de la narration qui utilise 5 cases maximum par page (parfois moins) : des cases panoramiques et des splash pages surtout…][/quote]

Je suis en train de lire le X-Men Extra et je retrouve peu ou prou le même nombre de cases par page, il y a une charte cher les dessinateur **Marvel **?

Ou alors c’est générationnel ? :wink:

[quote=« artemus dada »](l’équivalent d’un épisode de Spider-Man par Lee & Romita dans les années 60-70, ou d’un épisode des X-Men par Claremont & Byrne & Layton :wink: )

[/quote]

Layton a encré les dessins de Byrne sur les « Uncanny… » ? C’était pas Austin tout du long ?

Même si je suis sur la même longueur d’ondes que le Doc sur ce boulot (je citerais aussi plus volontiers « Age of Ultron » comme parangon de décompression…), je reconnais tout de même que le titre profite avantageusement du mode de parution choisi par Panini, avec une rasade de 6 épisodes par volume.

Pour le découpage en 5 cases, oui, là par contre je te suis, je trouve dommage que ce type de découpage soit privilégié (j’ai retrouvé ça sur « Saga » dont j’ai lu le tome 2 hier, ça c’est vraiment un titre décompressé…que j’aime beaucoup pour autant), voire en 4 cases comme chez le Bianchi de « Thanos Rising »…

Ceci dit, il existe encore des contre-exemples à ce type de storytelling, et je piaffe par exemple d’impatience à l’idée de lire le chapitre du « Multiversity » de Morrison dessiné par Quitely, tout entier basé sur un gaufrier à 8 cases (on parle encore de gaufrier d’ailleurs ? j’imagine que oui…), dont les pages de previews sont à tomber par terre.

Oui, c’est un gaufrier. Après, est-ce que ce sont des liégeoises, faut voir : y a du sucre dedans ?

Non pardon Austin mon cher Martin. :slight_smile:

Être d’accord avec ses contemporains n’a pas de prix en ces temps incertains, et je suis bien d’accord avec toi (puisque tu l’es avec moi).

Cependant, il me paraît donc clair que si le titre profite d’une telle parution c’est bien que mensuellement il n’aurait pas atteint cette efficience dans la lecture par le lecteur, non ?

:slight_smile:

À la bonne heure !

Heureusement !
Mais il me semble que c’est assez rare, non ?

Panini l’a pensé. Mais qui est Panini pour penser aux goûts des lecteurs à leur place ? Pourquoi ce titre, pourquoi X-Factor … plus que Fearless Defenders par exemple ?

[quote=« artemus dada »]
Cependant, il me paraît donc clair que si le titre profite d’une telle parution c’est bien que mensuellement il n’aurait pas atteint cette efficience dans la lecture par le lecteur, non ?

:slight_smile:[/quote]

C’est certain, et c’est sûrement la raison pour laquelle ces « Dark Avengers » me plaisent plus encore que les « Thunderbolts » du même Parker qui eux étaient publiés mensuellement (avec parfois deux épisodes d’affilée, certes)…

Alors ça c’est une question que je me pose souvent : quels sont les critères qui permettent de déterminer quelle sera l’édition de tel ou tel titre…
Comme ça à brûle-pourpoint, je dirais qu’il faut que le titre soit de très bonne tenue pour intéresser le lecteur sur 6 épisodes et un mag’ exclusivement consacré à lui, et puis tout à coup je repense à « Minimum Carnage », une saga incroyablement médiocre à mes yeux, qui serait passée plus inaperçue diluée dans une diffusion mensuelle.
Là Panini aurait pu faire l’impasse tout simplement, même si j’imagine que certains lecteurs auraient râlé… Ce n’est pas comme si on manquait de titres à lire en ce moment (même si le niveau moyen est bas).

Je ne sais pas, mais je doute que ce soit lié à la décompression que nous évoquons. :wink:

Pour le gaufrier en cinq cases avec les cases en format 16/9 je pense que c’est dû là encore à une non digestion d’Authority. On en parle avec Jim dans un autre sujet. C’est un style qui a cartonné et qui à plut et est donc devenu une sorte de standard chez les plus jeunes dessinateurs et scénaristes.

http://img853.imageshack.us/img853/7360/guwq.jpg

Malgré une partie graphique toujours faiblarde (encore que ça m’ait moins gêné que la dernière fois…), j’ai encore adoré les « Dark Avengers » de Jeff Parker.

Un final explosif qui fait un sort à la « fausse » réalité dans laquelle nos lascars étaient coincés, voilà le programme des festivités à travers 6 épisodes survoltés qui enquillent reondondissements, twists, scènes d’action spectaculaires en veux-tu en voilà… Bref ça dépote, grave.
De l’exercice de la réalité aletrnative dystopique, Parker tire des variations étonnantes et / intéressantes sur des persos parmi les plus mythiques du Marvelverse : il y avait son Doc Strange tordu lors du dernier numéro, on apprend à connaître un peu plus son Tony Stark dingo. Mention très bien à son Spidey inhumain et original, et sa Sue Storm en impératrice d’Atlantis débordante de charisme…
Parker en profite au passage pour réhabiliter un perso avec lequel il n’avait pas été tendre, le bougre, à savoir l’US Agent qui retrouve ici de sa superbe…
M’étonnerait par contre que sa nouvelle version de Ragnarok n’inspire les auteurs dans l’avenir, contrairement à ce que Grasse semble penser…

Tout ça est vraiment jouissif, et constitue un digne épilogue à la longue prestation de Parker sur les « Thunderbolts », qui aura constitué au final un chouette run de 3 ans vraiment dense.

Du même avis…un final qui tient ses promesses. Jeff Parker (que je suivrai en V.O. sur ses différents projets DC et Dynamite) est parvenu à m’intéresser aux Dark Avengers, ce qui n’était pas gagné d’avance. Les dessins sont toujours assez faiblards, mais à part ça, c’est du tout bon : caractérisation soignée, rythme soutenu et action à foison…

Je suis du même avis que mes deux compères, ces 5 épisodes se lisent (cela a du moins été mon cas) avec beaucoup de plaisir.

Et en plus j’aimais beaucoup Ai Apaec.

Et l’entretien d’Andy Diggle dans le **Comic Box ** du mois m’a donné envie de lire le prochain numéro avec cette fois-ci Captain America en vedette.

Pitite confusion, Artie…le Cap de Diggle, c’est dans le prochain Marvel Top.