BATMAN : THE ANIMATED SERIES (Saisons 1-4)

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Le Plastiqueur Fou / Beware the Gray Ghost (1992)
Saison 1, épisode 18
Réalisateur : Boyd Kirkland
Voix V.O. : Kevin Conroy, Adam West, Efrem Zimbalist Jr, Bruce Timm…

Je dois dire que cela faisait pas mal d’années maintenant depuis mon dernier visionnage d’un épisode de la série animée Batman. Mais j’avoue que dès que les premières notes du superbe générique ont retenti, l’émerveillement et les souvenirs sont remontés à la surface…un peu comme Bruce Wayne devant un épisode de The Gray Ghost, sa série préférée quand il était gamin (bon j’étais un peu moins jeune…j’avais 18 ans fin 1992 lors de la première diffusion de Batman The Animated Series sur Canal +).

Le Plastiqueur Fou (Beware the Gray Ghost en version originale) fait partie des épisodes qui me sont restés en mémoire. Peut-être parce que j’ai toujours trouvé l’histoire du Fantôme Gris intéressante, tout comme sa création qui renvoie notamment aux serials et aux pulps qui font partie des influences de Bob Kane et Bill Finger dans le développement du Chevalier Noir.

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Une série d’explosions détruit les uns après les autres les bâtiments les plus importants de Gotham City. Alors que la police est impuissante, Batman se rend compte que le responsable de ces attentats suit le scénario d’un épisode de la série qu’il ne ratait jamais quand il était gosse, The Gray Ghost, un héros qui était un modèle pour le futur Croisé à la Cape…

La révélation du grand méchant (un geek cinglé doublé par Bruce Timm lui-même…les animateurs se sont même inspirés du visage de Timm pour ce personnage) n’est pas ce qui m’intéresse le plus dans cet excellent épisode. J’apprécie surtout l’atmosphère, cet hommage réussi aux serials des années 30 et 40 avec les extraits du chapitre du Gray Ghost dont s’inspire le Plastiqueur Fou (très bon travail sur le montage qui met en parallèle passé et présent) et le portrait de l’acteur Simon Trent ainsi que la dynamique d’équipe de celui-ci avec Batman.

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Pour élaborer Simon Trent, acteur ruiné, solitaire et malheureux, les auteurs ont pris pour modèle Al Hodge, l’interprète de Captain Video, héros de plusieurs programmes populaires entre 1950 et 1956. Après la fin de sa dernière série en tant que Captain Video, Al Hodge s’est retrouvé catalogué et il a du se contenter de quelques petits rôles dans des films et de séries TV avant de mettre un terme à sa carrière en 1961. Il s’est alors fait un peu d’argent en apparaissant en tant que Captain Video dans des grandes enseignes. Il est mort à la fin des années 70, alcoolique, seul et oublié de tous. Un sort épargné à Simon Trent dans un joli final.

À noter que les créateurs de la série ont eu la bonne idée de confier le rôle de Simon Trent à Adam West, le Batman des sixties, qui livre ici une touchante prestation (j’ai revu l’épisode en V.O.) dans un rôle qui créé aussi un parallèle avec sa propre carrière. Sauf qu’Adam West n’a jamais cessé de travailler (devant la caméra ou en tant que « voice actor »), même si l’image de Batman lui est restée collée à la peau jusqu’à la fin de sa vie…

Quand j’étais petit, je ne ratais pas un seul épisode : le Fantôme Gris était mon héros !
Et il l’est toujours !

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Une pépite, qui confirme que cette série est la meilleure adaptation de Batman de tous les temps.

Aisément dans le top 10/15 des meilleurs épisodes de la série.

Le trombinoscope de la série animée (sélection) :

Bruce Wayne/Batman : Kevin Conroy

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Alfred Pennyworth : Efrem Zimbalist Jr

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Commissaire Gordon : Bob Hastings

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Dick Grayson/Robin : Loren Lester

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Harvey Bullock : Robert Costanzo

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Le Joker : Mark Hamill

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Harvey Dent/Double-Face : Richard Moll

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Harley Quinn : Arleen Sorkin

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Rupert Thorne : John Vernon

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Selina Kyle/Catwoman : Adrienne Barbeau

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Lucius Fox : Brock Peters

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Le Pingouin : Paul Williams

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Le Ventriloque/Scarface : George Dzundza

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Barbara Gordon/Batgirl : Melissa Gilbert

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Ra’s Al Ghul : David Warner

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Talia : Helen Slater

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Gueule d’Argile : Ron Perlman

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Le Chapelier Fou : Roddy McDowall

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Edward Nygma/Riddler : John Glover

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Kirk Langstrom/Man-Bat : Marc Singer

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Victor Fries/Mr Freeze : Michael Ansara

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Ha non tu fais erreur. Sur la photo c’est Benny Hill

Ha ha !! Y’a quelque chose, c’est clair.

Et sinon, waow, je n’aurais jamais imaginé que le casting vocal en VO était aussi… spectaculaire (on était bien servi en VF aussi).

Y a que 4 saisons ? J’aurais cru plus.
(un jour, faudra que je me les chope … pour ma fille évidemment).

Il y a aussi eu un prolongement/relaunch (The New Batman Adventures*), lancé en parallèle de Superman TAS, l’occasion d’altérer l’esthétique du show et le look des personnages (Dick est devenu Nightwing dans l’intervalle), et notamment les vilains (un Scarecrow plus menaçant, un Pingouin plus conforme à la version pré-DeVito, etc…).

https://dcanimated.com/WF/batman/tnba/episodes/

*Comme par hasard, les épisodes les plus délirants sont ceux avec Steve Gerber au générique

Le 5 septembre 1992, une date pas comme les autres pour les fans de Batman: The Animated Series (un des cartoon les plus populaires des années 90 ainsi que le point de départ du révéré DC Animated Universe), véritable madeleine de Proust de toute une génération (voire plusieurs) de téléspectateurs alors plus ou moins jeunes au moment de son lancement ô combien attendu au tournant (deux mois et demi après la sortie événementielle du film Batman : Le Défi, la 1ère suite du Batman de Tim Burton).

Un anniversaire qui m’a donné l’envie de revisiter chronologiquement les 85 épisodes de la série initiale, en suivant l’ordre de production (« On Leather Wings ») plutôt que l’ordre de diffusion (« The Cat and The Claw Part 1 »), comme le préconisent pas mal de guides de visionnage. À suivre…

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J’avais regardé tous les épisodes en recevant le blu-ray, il y a deux-trois ans. Epatant.

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J’ai surtout un énorme souvenir de la musique, surtout du générique.

Hier, sur Toonami, était rediffusé le « Mask of Phantasm ». J’avais aimé mon premier visionnage (juste avant d’enchaîner avec le Bat/Cat de Tom King) et à le revoir, on peut y voir un Batman presque parfait, fendant l’armure face à Andréa Beaumont, au destin tragique. Intégrer cette romance dans les débuts de Bats était vraiment une excellente idée de Burnett et Timm et Paul Dini (quel trio!!!).

J’ai passé un excellent moment et je revisionnerai le DA avec un énorme plaisir (et une ben & Jerry’s cookie dough, bien sûr).

Et peu de temps après, on a eu le légendaire Batman: the Animated Series. Avec le recul, tu en dis quoi ?

Jérôme Wicky : "C’était phénoménal. C’est difficile d’expliquer la claque que ça a été aux générations qui ont suivi, parce que pour eux, la version Dini/Timm, c’est le basique, ils ont grandi avec. Nous, quand on a vu arriver ça, on n’imaginait tout simplement pas que c’était possible que les Américains puissent faire un DA Batman qui tienne la route au premier degré. Peu de temps avant, on avait eu les Super Friends et les Batman de Filmation qui étaient arrivés sur Canal + avec dix à vingt ans de retard. Et certains de ces produits désuets avaient fini par être recyclés sous forme d’émissions parodiques, avec redoublages à l’avenant (parfois assez drôles, d’ailleurs). Donc, Batman en dessin animé, à l’époque, c’était Patrick Guillemin qui imitait vaguement Chirac et finissait ses phrases par « corneguidouille ». Aux États-Unis, on sortait aussi de dix ans de dessins animés américains à la Marvel/Sunbow, avec toutes les restrictions sur le contenu, imposées par les associations de parents. L’image du DA américain télévisé, c’était ces petites saynètes de fin d’épisode où She-Ra ou T-Bob nous expliquaient qu’il faut bien se brosser les dents et ne pas se moquer des gosses qui louchent. Dans un tel contexte, tu pouvais pas imaginer le Batman de Dark Knight avec des images qui bougent. C’était plutôt du côté des Japonais que ça ruait dans les brancards, avec le trio d’enfer CDZ/Ken/Dragon Ball qui provoquait des descentes d’organes chez les « sages » du CSA.

Et puis ce Batman est arrivé, avec sa pure dégaine de cartoon des frères Fleischer, ses femmes à la Tex Avery, des méchants monstrueux comme Man-Bat ou Gueule d’Argile. Et surtout avec ces deux mecs surgis d’on ne sait où (enfin si, de la Warner), Timm et Dini, qui ont réussi à éviter les Fourches Caudines de la censure pour nous faire un Batman parfaitement équilibré pour la télé… et même ailleurs, je dirais. C’est un Batman qui ne va pas dans les extrêmes, qui n’est ni Adam West, ni Christian Bale. Et la cerise sur le gâteau, c’est qu’en France, il avait la voix de Richard Darbois. Et ça… c’est très triste, ce que je vais dire, mais je pense qu’on a jamais eu mieux depuis. Quand la série s’est arrêtée pour faire place à Batman Beyond, il y a un génie, quelque part dans l’organigramme de Warner France, qui s’est dit : « Bon sang, mais c’est bien sûr ! Ce qu’on va faire, c’est qu’on va arrêter de travailler avec ce mec qui est la meilleure voix de Batman de tous les temps ! C’est tellement logique ! » Et parfois je me dis que ce mec-là sévit peut-être encore et que c’est probablement lui le responsable de tous nos problèmes, dans la vie."

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Bien d’accord avec lui sur la performance de Darbois, aussi épatant en Batman qu’en Bruce Wayne.

Comme Kevin Conroy dès le pilote (où Batman utilise momentanément la voix de Bruce Wayne).

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