En plus des pastiches de Conan, Moon Knight, Wolverine et Red Sonja, Dave Sim a continué dans cette veine référentielle tout au long de son cycle d’anthologie sur Cerebus, et notamment en créant un équivalent de Swamp Thing.
Sim n’a pas non plus oublié l’autre monstre des marais, puisque son équivalent féminin fait son apparition dans le cadre de cette série, ce qui renvoie bien sûr à L’Homme-Chose de Marvel, qui a eu son heure de gloire dans les années 70, par le biais de l’excellent run du regretté Steve Gerber.
Marrant, j’en suis précisément là de ma lecture de la prestation de Dave Sim sur son titre emblématique…
A noter que le personnage chauve qui commande à la créature s’appelle le Professeur Charles X. Claremont, mélange évident entre le Professeur X et le scénariste Chris Claremont. A l’époque (ou à peu près), Claremont était d’ailleurs l’auteur des aventures de l’Homme-Chose.
Toujours au sujet des clins d’oeil de Sim à l’univers des comics : quelques épisodes auparavant, Cerebus croise des créatures empathiques, se nourrissant de ses émotions, que Sim nomme les « Gerbies », en référence à Steve Gerber qui écrira les plus belles pages de « Man-Thing », créature d’essence empathique.
De manière générale, et pour « Howard The Duck » en particulier, l’influence de Steve Gerber sur le jeune Dave Sim est immense.
En bon connaisseur de la continuité, Peter David n’a pas oublié la participation de Rick Jones aux aventures de Rom Spaceknight, dont la série, bien connue des lecteurs de Strange, a été publiée à l’époque où PAD travaillait pour la branche commerciale de la maison des idées, en tant que bras droit puis successeur de Carol Kalish (sa querelle avec Byrne, lié à un des plus fameux cliffhangers d’Alpha Flight, date de cette période).
Quelques années plus tard, après s’être imposé comme un scénariste de renom avec « La mort de Jean Dewolff » et surtout son cycle de plus de dix ans sur le géant de jade, David ressort Rom des cartons dans Incredible Hulk #381, lorsque Marlo tombe sur l’armure du chevalier de l’espace au moment où elle ouvre un placard.
Pour ce qui est du rangement, Rick Jones semble s’être amélioré avec l’âge, et cette fois tout ce qui appartient à Rom est rangé dans un carton, qui s’ajoute donc aux nombreux easter-eggs de Future Imperfect.
PAD a également inclut le caméo de Rom et de sa compagne Brandy, dans le cadre de l’arc très fun consacré au mariage de Rick et Marlo, où l’on retrouve également le personnage de Death (la version très populaire de Gaiman).
Il faut croire que PAD est un fan de Rom Spaceknight, puisque au-delà des mentions et des apparitions du héros de Galador dans Incredible Hulk #344 et 374, une statue à son effigie apparaît dans Captain Marvel #1 (volume 3) et également dans l’épisode 6, marqué par le retour des Micronauts, indissociables comme Rom de l’oeuvre du scénariste Bill Mantlo.
Dans « The Murdock Papers », le dernier arc du run de Bendis sur tête à cornes, on retrouve un clin d’oeil bien spécifique, plutôt adressé aux lecteurs français pour le coup, et en particulier pour ceux qui ont fréquenté la boutique. Lors d’une séquence, qui s’avère en réalité n’être qu’un produit de son imagination, Matt devient un fugitif pour échapper à son procès, et il emmène sa compagne avec lui. Durant leur séjour à Paris, qui se termine plutôt mal pour Milla, Matt affronte Bullseye dans la rue Broca, et ils finissent par se retrouver devant la librairie Arkham (qui a depuis fermé ses portes), ce qui permet d’inclure un caméo des deux Philippe.
je ne sais pas si elle est plus ou moins complète que l’image postée par Marko page précédente mais il se trouve que dans le volume 20 de Hulk dans la collection Epic est contenant Future Imperfect, se trouve un détail de cette image. La voila
(désolé si la qualité est pas top, j’ai du mal avec mon scanner)
Dans le topic « LA CASE MEMORABLE » on pouvait voir ceci :
Mais les X-men ne sont pas les seuls à rencontrer un « quasi-équipage de Starfleet » puisque dans les pages d’Invincible, Kirkman met en scène une équipe évoquant fortement celle de The Next Generation.
Dans le quinzième numéro (toujours inédit en vf si je ne m’abuse) de l’excellente anthologie Adventures of Superman, dont le contenu a précédemment été publié dans les épisodes 43 à 45 de la version digitale, Evan Shaner s’inclut lui-même dans une case, aux côtés de sa femme et de leur enfant. En guise d’hommage il a également intégré deux des grands maîtres du médium qui l’ont marqué et influencé, à savoir Alex Toth et Joe Kubert.
Despote/démiurge/producteur en chef du Mojoverse, l’invertébré Mojo fait son beurre en diffusant les aventures des X-Men de la Terre, via les yeux bioniques de Betsy Braddock alias Psylocke. Mais à la suite des événements de Fall of the Mutants, les X-Men passent pour morts : c’est une catastrophe pour Mojo.
A la recherche d’une solution de repli (ce sera finalement la création des fameux X-Babies), Mojo en appelle à son pool de créateurs. Ils ne sont pas nommés mais on les reconnaît quand même.
Il s’agit de l’équipe créative de l’épisode en question au grand complet (le scénariste Crhis Claremont, le dessinateur Arthur Adams, l’encreur Bob Wiacek, le lettreur Tom Orzechowski, l’éditrice Ann Nocenti, co-créatrice de Mojo avec Adams, et l’éditeur-en-chef Bob Harras).
Dans le second épisode de la mini-série d’Ostrander et Pacheco, Bishop se rend dans un commissariat où se trouve un policier à l’allure familière, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Reginald VelJohnson, cet acteur bien connu pour ses rôles de flics, que ce soit dans la sitcom Family Matters ou encore dans Piège de cristal et 58 minutes pour vivre, les deux premiers opus de la saga Die Hard.
Lors de l’excellent tie-in d’Infinity Gauntlet, alors que son géant vert de mari est bien occupé avec le Panthéon, Thanos et l’Abomination, Betty décroche un job dans une hotline.
Puisque celle-ci avait alors choisie de se teindre en blonde, Peter David en profite pour
faire référence à la série « Archie », et elle ne tarde donc pas à faire la rencontre d’une brune prénommée Veronica.
Dans Love and Rockets #48 se trouve une scène en apparence anodine avec un chien qui s’abrite sous une grosse machinerie, dont l’allure contraste un peu avec l’esthétique habituelle de la série (malgré l’habitude qu’ont les frères Hernandez d’alterner différents genres).
À première vue, le lecteur pourrait croire qu’il s’agit d’une réminiscence des débuts de la série, lorsque Maggie exerçait la profession de « prosolar mechanic », or cela faisait longtemps que la série avait abandonné cette imagerie SF, en privilégiant le cadre urbain, pour se concentrer sur les chroniques de la jeunesse punk des 80’s et des chicanos établis en Californie.
C’est en réalité un hommage à la fameuse scène d’Amazing Spider-Man #33, qui correspond à la fameuse saga du Master Planner, illustré par Steve Ditko, alors au sommet de son art (à mon humble avis ce qu’il a fait de mieux sur la série).
Dans la catégorie des célèbres couvertures les plus souvent « swipées », celle d’Amazing Fantasy#15 fait partie du haut du podium. Il arrive parfois que les hommages reprenant cette pose se retrouvent plutôt dans les planches, que ce soit dans un arc des FF de Byrne (celui avec Gladiator et les Skrulls) ou dans la mini-série « Spider-Man: Blue » du duo Loeb/Sale.