COMICS : SEXE, RÉVÉLATIONS ET TWITTOS

Chacun se rappelle des gâteaux « Congolais » et « Tête de nègre » ?

En France, très probablement pas, en effet (… mais bon on pourrait discuter longtemps de la qualité de l’enseignement des langues en France). Dans les pays anglo-saxons, je n’en sais rien. Mais de toute façon, même si le « they » singulier a une longue histoire, son « resurgissement » plus massif dans le cadre des questions liées aux débats et luttes autour des communautés LGBTQ+ est relativement récent. Il y a donc logiquement un temps de latence avant que ça soit « absorbé » par le système éducatif (… s’il décide de l’absorber).

Tu veux dire l’utiliser en tant que traducteur, ou en tant que locuteur ?

Peut-être notamment parce que je suis pas mal de chaînes Youtube anglo-saxonnes marquées plus ou moins nettement « à gauche », on va dire, je suis assez régulièrement « confronté » de façon « passive » au they et ça ne me pose pas de problème. En revanche, il y a quelques années, sur un forum de jeu de rôle en anglais, j’avais un personnage pour qui je m’étais dit que l’usage du they singulier conviendrait bien et que ce serait l’occasion de m’essayer à le magner… eh bien effectivement j’ai un peu galéré pour arriver à m’y tenir, sans retomber dans l’usage du « she » sans même m’en rendre compte quand je rédigeais.

Je n’ai découvert l’appellation officielle qu’assez récemment, mais oui, c’est une idée que je trouve du plus haut intérêt de mon côté aussi.

Au passage, pour revenir vers les comics, c’est une des clés des œuvres « lovecraftiennes » d’Alan Moore (où le fait d’apprendre à parler la langue des Grands Anciens conduit à voir le monde comme un Grand Ancien…).

Si tu veux vraiment te croquer le cerveau, tu peux rebondir, du bas de l’article sur l’hypothèse de Sapir-Whorf, sur l’article consacré à la « sémantique générale ». Là ça part vraiment loin :sweat_smile: (et c’est une des grosses inspirations de Dune, soit dit en passant).

De nom seulement, parce que je ne suis pas tellement branché pâtisserie.

Mais je vais demander le remplacement du nom « religieuse », parce que ça froisse mes convictions laïques.

Jim

En tant que locuteur.

En tant que traducteur, je l’ai croisé deux trois fois, en étant perplexifié à chaque fois. Mais sans problème pour traduire. Et avec la vague sensation que l’emploi me semblait plus fréquent dans des productions récentes (moi qui suis catalogué « vieilleries » par les éditeurs, je suis confronté à des récits qui datent des années 1970 à 1990).

Je ne connaissais pas le nom des deux savants à qui l’on rattache cette hypothèse, mais je connaissais l’idée derrière, à savoir que le langage développe des outils afin d’appréhender le monde, que ce monde change selon que l’on vive près de la mer ou en montage (par exemple), et que donc le langage varie. L’exemple qui m’avait été donné du temps de mes études, un peu caricatural mais très efficace pour expliquer, c’est de dire que les Grecs sont des marins et que donc la langue grecque a un vocabulaire plus élargie pour décrire la mer que celui des Romains.

Et que si leur univers est à ce point indicible, pour reprendre un adjectif lovecraftien, c’est parce qu’ils vivent dans des univers non euclidiens que nos sens ne peuvent pas percevoir (à moins de devenir fou), ce qui fait que nous n’avons pas de mots pour ça.

Jim

Si les têtes de nègres ont bien changé de nom (voire disparu, d’ailleurs), les Congolais ont gardé leur appellation (même si parfois appelés rochers à la noix de coco)… Mais on peut arguer que l’on parle d’une appellation géographique et non d’un peuple.
En revanche, comme le souligne Jim, on a gardé les religieuses, auxquelles j’ajoute les pets de nonne.

Tori.

Et le jésuite ! :grin:

Tu parles d’un étouffe-chrétien, ce dernier !
~___^

Tori.
PS : Il y a aussi le jésus, en charcuterie.

J’ai vu un mec faire un scandale dans un resto d’entreprise, considérant (on peut le faire en deux mots dans le cas présent) que c’était raciste, comme appellation. (le pauvre pâtissier ne savait plus où se mettre)

Haha, j’ai pensé à la faire mais j’avais déjà validé mon message. :grin:

Du coup, la tropézienne porte atteinte aux habitants de St-Tropez ?
Et le chinois ?

Tori.

Voilà.
(des abrutis, y en a dans tous les bords)

Et à côté de ça, les mêmes disent qu’ils vont se faire un grec, quand ils parlent d’un kebab (qui serait plutôt turc… Et quand on connaît les tensions entre les Grecs et les Turcs, ça a une certaine saveur)…

Tori.
PS : Tiens, on en oubliait le sacristain, aussi.

Et dans tous les coins.

Jim

Attends, je regarde dans celui où je suis, pour voir …

Ça me fait penser à une blague que j’ai en tête à chaque fois que quelque chose de louche se passe sur mon ordi (genre, quarante fois par jour, et trente-neuf fois, c’est de ma faute) :

0067467e56db97e5ff2f6e2d3d8d161d--computer-humor-computer-science

(Pour les non-anglophones dans ton genre, ça dit « L’équipe technique me dit que le problème se situe quelque part entre le clavier et ma chaise ».)

Jim

Oui, il y a un terme pour ça : pebkac (« problem exists between keyboard and chair »)…
Il y avait même un site dédié à ça… Il y en a quelques archives ici : https://pebkac2.fr

Tori.

Je ne savais pas.

Jim

En français, ça donne PICC : Problème d’Interface Chaise-Clavier.

Tori.
PS : Et il y a une autre version en anglais : PICNIC pour Problem In Chair Not In Computer

Héhé.

Jim

Ouais, je connaissais l’expression, mais il est toujours bon de la rappeler à mon petit cerveau !
L’informaticien d’un client m’avait dit ça !