CONTAMINATION (Luigi Cozzi)

Science-fiction/horreur
Long métrage italien/allemand
Ecrit et réalisé par Luigi Cozzi
Avec Ian McCulloch, Louise Marleau, Marino Masé, Siegfried Rauch…
Année de production : 1980

Après son savoureux nanar Starcrash, Le Choc des Etoiles, Luigi Cozzi a souhaité enchaîner avec un autre film de science-fiction, mais dans un style très différent. Starcrash tenait autant de Star Wars que des longs métrages de Ray Harryhausen et Contamination était envisagé au départ comme un ersatz de l’Alien de Ridley Scott comme le souligne le titre originellement prévu, Alien arrives on earth (c’est que cela coutait moins cher de situer le lieu de l’action sur notre bonne vieille Terre). Mais les ingérences d’un producteur envahissant ont fait que Cozzi a du revoir plusieurs fois sa copie, amenant des modifications (comme le titre pas vraiment adapté car il n’est ici pas question de contamination…mais le bonhomme avait déjà vendu un projet qui ne s’est finalement pas fait sous cette appellation) qui n’ont certainement pas aidé à rendre l’ensemble cohérent.

Le début est plutôt efficace. Le cinéma d’exploitation italien n’hésitant jamais à capitaliser sur les succès du moment, l’exposition rappelle même celle de L’Enfer des Zombies de Lucio Fulci. Luigi Cozzi a d’ailleurs tenu à engager plusieurs membres de l’équipe du Fulci, dont l’acteur écossais Ian McCulloch qui tient l’un des rôles principaux. Un cargo apparemment abandonné accoste le port de New York. À l’intérieur, une macabre découverte : des corps déchiquetés près d’oeufs visqueux. En voulant les examiner, des policiers libèrent une substance acide qui réduit les corps en morceaux au moindre contact (histoire d’orchestrer quelques explosions thoraciques à la Alien bien gores comme il faut).

L’enquête permet de réunir le trio vedette : un flic new yorkais décontracté joué par l’italien Marino Masé (L’Enlèvement des Sabines); une scientifique de l’armée interprétée par la canadienne Louise Marleau (L’Arrache-Coeur) et donc Ian McCulloch en astronaute déchu après une mission sur la planète Mars. À noter que Luigi Cozzi voulait au départ confier le rôle du colonel Stella Holmes à Caroline Munro, ce qui a été refusé par son producteur pour qui une scientifique ne pouvait être aussi jeune et jolie (c’est sympa pour les blouses blanches…et pour Louise Marleau)…

Sur la piste de ceux qui ont amené les oeufs sur Terre, l’intrigue emmène les personnages en Colombie pour un second acte faiblard qui traîne terriblement en longueur. Le suspense horrifique cède la place à une aventure exotique guère convaincante, ajoutant un nouveau changement de ton à un scénario qui part dans tous les sens (tout comme la caractérisation des héros). Même les intentions des méchants sont nébuleuses…mais au moins le final replonge pleinement dans le bis, entre gunfights sanglants et apparition d’une créature extraterrestre au look croquignolesque.

Luigi Cozzi voulait au départ qu’elle soit animée image par image mais là encore le producteur Claudio Mancini a mis son veto et un animatronique a été construit…une machine qui ne fonctionnait pas, le réalisateur devant alors ruser pour que cela ne se voit pas trop à l’écran avec un jeu sur les ombres et les gros plans (ce qui ne fonctionne pas toujours car les fils sont furtivement visibles à une ou deux reprises)…

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Mes souvenirs sont très lointains, donc j’espère ne pas enjoliver ce qui suit , mais c’est dans ce film où il y a une de mes scènes préférées: quand une jeune fille se retrouve enfermée dans une chambre d’hôtel en criant à qui veut l’entendre : "je suis attaquée par un œuf ! Un œuf m’attaque ! " le film sombrant dans le Z bien gorasse, j’étais sur un petit nuage !

En fait, c’est le personnage du colonel Stella Holmes qui est enfermée dans sa salle de bains après qu’une personne a déposé un oeuf de l’espace prêt à exploser à tout instant. Ca se passe pendant l’épisode colombien.
Le gore qui tache, c’est surtout dans la partie new-yorkaise et pendant le final…

Et pour les femmes en général, qui ne pourraient pas être jolies et faire une carrière scientifique.
Bon, en revanche, elles étaient toutes les deux trop jeunes pour accéder au grade de colonel dans l’armée américaine…

Tori.