STARCRASH, LE CHOC DES ÉTOILES (Luigi Cozzi)

REALISATEUR

Luigi Cozzi (sous le pseudo de Lewis Coates)

SCENARISTES

Luigi Cozzi et Nat Wachsberger

DISTRIBUTION

Caroline Munro, Marjoe Gortner, Judd Hamilton, David Hasselhoff, Christopher Plummer, Joe Spinell…

INFOS

Long métrage italien/américain
Genre : science-fiction
Année de production : 1978

C’est une époque de guerre intergalactique. Depuis sa base spatiale, le maléfique comte Zarth Arn s’oppose au bienveillant empereur de la galaxie. Deux aventuriers, Stella Star et Akton, contrebandier à leurs heures, reçoivent de l’empereur la dangereuse mission de trouver l’arme secrète de Zarth Arn, la dangereuse menace fantôme…euh, la planète fantôme…


En 1977, alors que la science-fiction était considérée comme un genre moribond, un film allait tout changer : La Guerre des Etoiles. L’immense succès du long métrage de George Lucas allait être le déclencheur de nombreux projets, de la relance cinématographique de Star Trek au Trou Noir de Disney en passant par une virée spatiale pour l’agent 007. Le petit monde du bis n’était pas en reste, et le tout premier projet qui surfa sur cette mode naissante fut le Starcrash de Luigi Cozzi (normal, les italiens n’étaient jamais les derniers pour copier ce qui était à la mode).


Co-production italo-américaine (avec American International Pictures), Starcrash fut commandé à Luigi Cozzi avec une seule idée en tête : « maqué, fais du Star Wars, Luigi…et vite ». Seulement voilà, Star Wars n’était pas encore sorti en Italie et le réalisateur & scénariste n’avait aucune idée de l’histoire imaginée par Lucas. Celui-ci se procure donc la novellisation et conscient qu’il ne peut rivaliser avec la superproduction américaine, commence à broder son histoire en y injectant des tas de références personnelles. Fan de SF et de fantasy, il y met du Barbarella, du Ray Harryhausen, du Star Trek, du Planète Interdite ainsi que des hommages plus ou moins prononcés à ses écrivains et personnages favoris (comme le nom du méchant).


Pour le rôle principal, il impose la splendide Caroline Munro (quel homme de goût) face à ses producteurs qui voulaient Raquel Welch. Dans le rôle de l’aventurière et contrebandière Stella Star, elle joue pleinement de sa présence athlétique et de son sex-appeal, sans avoir peur d’en faire des caisses (mais franchement, je m’en fous^^). Le budget se raréfiant, elle sera l’une des rares comédiennes du film à ne pas pouvoir poser sa voix pour la version U.S. de Starcrash et sera donc remplacée par une autre actrice, ce qui donne un effet assez bizarre pour ceux qui connaissent le véritable timbre de la belle. On dit que Stella Star devait passer le film entier dans son emblématique bikini en cuir noir, mais le distributeur américain aurait demandé à Cozzi de la couvrir un peu plus dans le dernier acte au cas où cela causerait quelques problèmes lors du passage télé (le con !).


Son acolyte, l’extra-terrestre Akton, est incarné par l’inexpressif Marjoe Gortner, aux faux airs de Roger Daltrey. Son jeu…très particulier on va dire, ne manque pas de provoquer l’hilarité, surtout quand ce simili-Mr Spock se met à singer Luke Skywalker.



Quand on imite Star Wars, il faut un acteur britannique…shakespearien, si possible. Christopher Plummer (L’Homme qui voulut être roi) tourna ses scènes en un jour ou deux, avec un air de « vivement la quille que je puisse visiter Rome ». Il déclara d’ailleurs « je ferais du porno rien que pour passer du temps à Rome ». C’est dire l’implication du sire dans l’aventure.


Il faut aussi un jeune premier. Et en lieu et place de Mark Hamill, on a…David Hasselhoff !


Nuff Said ! :mrgreen:

Pour le grand méchant, l’équivalent de l’Empereur Ming, Luigi Cozzi caste…Joe Spinell (Rocky, Maniac), l’italo-américain new-yorkais de souche (tellement typé qu’il est difficile de l’imaginer ailleurs que dans des trucs urbains) qui, conscient ou pas (mais c’est quasi-sûr) du ridicule de son costard de tyran d’opérette branché SM, cabotine comme un beau diable.


On ne sait comment, la production a réussi à avoir pour la musique le britannique John Barry, qui venait de signer la BO de deux James Bond, et à qui le film a été montré assez tard dans le processus, de peur qu’il ne refuse le boulot à l’instar d’Ennio Morricone.

Extrêmement généreux, Starcrash recycle tous les éléments possibles et imaginables (belle aventurière, robot comique, monstres en stop-motion, amazones de l’espace, troglodytes de l’espace, combats au sabre-lasers, un vilain bedonnant…) dans une aventure foutraque menée à cent à l’heure, avec de l’humour (le plus souvent involontaire), des rebondissements (souvent incongrus, comme lorsqu’on passe d’un seul coup dans une version Xena la guerrière de Jason et les Argonautes) et un parfum serial délicieusement kitsch.

Est-ce un bon film pour autant ? Je n’irai pas jusque là. L’interprétation est hallucinante et hallucinée, les trucages sont globalement ratés (les maquettes de vaisseaux sont moches, les transparences sont pourries, l’espace est illuminé comme une boîte de nuit disco…), le scénario part dans tous les sens…mais Starcrash ne perd quasiment jamais son pouvoir de divertissement, à une ou deux chutes de rythme près.
Bref, un très chouette nanar !


Et puis il y a Caroline Munro ! :wink: :stuck_out_tongue:

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A votre avis, elle aurait pu faire une Vampirella ?

Elle a failli le faire, en fait, si j’ai bien tout compris (pour le compte de la Hammer, au début des années 70). Et elle aurait été parfaite !!

C’était en 1976 en fait, pendant les années de déclin de la Hammer. Elle était très intéressée mais elle a refusé le rôle après avoir lu le scénario (d’après elle, « beaucoup de nudité et pas grand chose d’autre »). Le projet a été abandonné 2 ans plus tard.

Dommage, car elle aurait été en effet parfaite pour le rôle !

Voici une publicité très réussie des années 80 avec Caroline Munro en tenancière de cantina façon Star Wars :

Je me suis regardé le DVD hier (il est chez moi depuis un moment, mais je ne l’avais pas encore sorti de son boîtier…).
Et ce que je cite résume bien ce film : c’est un nanar, mais il remplit son rôle de divertissement.

Ah, c’est pour ça, ce costume bizarre…

Par moment, les maquettes me faisaient penser à l’intérieur d’un ordinateur ou d’un autre appareil électronique : on a l’impression de voire une plaque de circuit imprimé (sans le circuit), avec des résistances, des condensateurs, des LED, etc.

Un bon divertissement, au final… et puis… il y a Caroline Munro, quand même !

Bon, quel nanar je regarde, ce soir ?

Tori.

Je n’ai pas le nom :

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Matos :

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Chris Cooper :

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Braun :

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Simone Gallina :

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Carlos Augusto Braga

Tori.

Tim Grayson

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Le visage n’est pas trop réussi, mais si on le cache, on reconnaît bien Caroline Munro quand même.
On la reconnaît peut-être même plus en cachant son visage !

Tori.

Oh, j’aime bien les illustrations en couleurs (celle-ci et celle de Centre Terre, Septième Continent)…

Je trouve le visage plus réussi sur cette dernière.

Tori.

Poupée Munro

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modernfamily-stella

C’était quand même mieux X-Or, avant :

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