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Ah … voilà un livre qui ne m’échappera pas !
Pareil, ça me plait bien =)
Tenez, l’extrait qu’on a mis dans le dossier de presse :
Cosmonaute, astronaute, sélénaute, taïkonaute, et autres dénominations en « naute » renvoient à une seule et même réalité : celle de l’homme quittant le confort douillet de sa planète pour affronter le vide. Faire la distinction, d’ailleurs, c’est renvoyer aux frontières politiques et linguistiques, mais surtout politiques, de notre belle planète bleue. C’est pourquoi nous nous contenterons de la première d’entre elle, celle qui désignait les tous premiers des explorateurs de l’infini : cosmonaute, titre porté par Youri Gagarine lors de son vol à bord de Vostok 1.
Le cosmonaute du monde réel est bien défini dans l’esprit du public. On le voit régulièrement aux informations, que ce soit à l’occasion d’un tir de fusée, d’une interview à bord d’une station orbitale ou d’un atterrissage dans les plaines du Kazakhstan, à l’issue duquel on extrait d’une sphère de métal carbonisée un homme pataud, rendu incapable de tenir sur ses jambes par une trop longue exposition à l’apesanteur et par le poids de son épais scaphandre, très malcommode dès que la gravité reprend ses droits.
Capsule, navette, scaphandre, tenue de vol, compte à rebours, autant d’élément qui « font » le cosmonaute. Si le Silver Surfer ou Luke Skywalker parcourent l’espace, on voir au premier coup d’œil qu’ils n’appartiennent pas à la même vision de l’espace que David Bowman ni même que Barbicane, le président du Gun Club imaginé par Jules Verne. Les autres appartiennent au monde de ce qu’on appelle généralement le space opera, un récit d’aventures spatiales dont le réalisme scientifique n’est pas la priorité. Comme on le verra, la frontière entre histoires de cosmonautes et de héros galactiques est pourtant floue et loin d’être étanche, mais il reste évident que Lone Sloane et John Carter de Mars échappent à notre propos, même s’ils peuvent parfois contribuer à l’éclairer, et c’est pourquoi il faudra aussi explorer ces nuances et, à la façon du docteur Gregory House, poser un diagnostic différentiel.
Pour le cosmonaute, l’espace n’est pas un endroit qu’on parcourt en tout sens comme une autoroute balisée, il est un milieu infini, infiniment étranger et infiniment hostile. L’espace est l’ailleurs par excellence, dans lequel la trop grande familiarité et le sens de la routine tuent, exactement comme en montagne, au pôle Sud ou en haute mer.
L’espace, c’est une frontière, et même la Nouvelle Frontière, pour reprendre l’expression du président Kennedy au moment où il promettait d’envoyer des Américains sur la Lune en moins de dix ans( Ils l’ont d’ailleurs fait. Mais la plaque commémorative qu’ils ont laissé sur l’astre des nuit porte le nom de son vieil adversaire, Richard Nixon. L’Histoire a parfois de délicieuses ironies.). Une frontière physique autant que spirituelle, qui nous sépare d’un milieu autre, dans lequel les repères qui nous semblent les plus basiques et les plus évidents se dissolvent : haut et bas sont des notions qui perdent là-haut tout sens concret, et c’est un univers où la force d’inertie n’est plus compensée par la gravitation, un monde où l’organisme lui-même ne fonctionne plus tout à fait de la même façon. C’est aussi un monde qui s’étend à l’infini, et dans lequel les « lieux » sont de minuscules petits points dispersés dans une quantité astronomique de rien. Mais cette infinité qui pourrait rendre agoraphobe est en fait compensée par le côté terriblement renfermé des capsules, navettes et autres scaphandres dont on ne saurait se passer.
Mais avant que ne se soient décantés ces éléments à présent indissociables de la figure du cosmonaute partant à l’assaut du ciel, il a fallu explorer le firmament, par l’esprit, puis par le calcul, puis finalement en y envoyant des trucs et des machins. Ce fut un processus long et tortueux, et c’est cette évolution de la vision des cieux qui accoucha finalement du cosmonaute tel qu’on le connait aujourd’hui.
Voilà un projet intéressant et original, pour le moins !! Et ce saligaud d’Alex se paye toujours des couvertures qui claquent !
Par contre, en bossant avec Harmonia Mundi, vaut mieux pas trop avoir peur des retards, à ce que j’ai entendu. Mais c’est aussi un des éditeurs qui apporte vraiment un soin particulier à l’objet en lui-même, donc l’un dans l’autre…
la couve est de Sebastien Hayez, comme d’hab, et en effet, je suis toujours hyper content de son boulot.
Pour l’instant, je crois pas qu’on ait eu soucis particuliers avec Harmonia Mundi (qui distribue les moutons depuis un an et demi, à peu près)
Ah c’est eux qui distribuent les Moutons ? Effectivement je n’ai jamais constaté de retard dans mes commandes de ce côté-là.
Par contre, j’ai récemment commandé un bouquin sur King Crimson chez Le Mot et le Reste, et la libraire m’a dit qu’il y aurait certainement du retard parce que « c’est Harmonia Mundi, quoi ». Ce qui m’avait mis la puce à l’oreille.
Par ailleurs, je connais un musicien qui bosse avec eux en ce moment, et qui n’a que des éloges à leur égard.
Hop, un petit point d’étape.
malgré un accident grave (un plantage d’ordinateur a détruit le fichier du bouquin)(mais grâce à des extraits envoyés à droite et à gauche, ainsi qu’à un tirage papier effectué quelques temps auparavant, la perte a été limitée à 15 ou 20.000 signes), j’arrive aux trois quarts de la rédaction du bouquin. Je suis clairement à la bourre, mais rien d’irrécupérable, vu que ce qu’il reste à écrire, c’est essentiellement des liaisons, quelques affinages d’analyse, du légendage d’images, etc. on en voit le bout, donc.
Du coup, je vous mets un petit extrait de plus pour vous faire saliver :
[quote]Dans Last days on Mars (Ruairi Robinson, 2013), la logique est celle d’un récit de hard science, avec une représentation la plus crédible possible de la première base sur Mars, assemblée par la première expédition à atteindre la planète rouge. Les terriens sont confrontés à la contamination par un agent présent dans le sol étranger, d’une façon pas forcément si différente, sur le fond, de ce qu’il y avait dans le Ghosts of Mars de John Carpenter. Si les espaces ne sont pas irrémédiablement confinés comme ceux d’Alien, cela reste néanmoins un huis-clos, un film catastrophe d’honnête facture. L’équipe Aurora/Tantalus y est montrée comme désabusée et pressée de rentrer. L’originalité du film (sa seule originalité, d’ailleurs, vu que nous sommes en présence d’un thriller à la structure très classique), c’est de se situer à la fin de la période de mission, sans montrer ni le voyage, ni le débarquement, coupant court d’emblée à toute tentation épique. Plus que par le désir de savoir, les chercheurs y semblent motivés par le souci de laisser une trace, de faire la découverte qui assurera leur immortalité au royaume des sciences. C’est ce désir impérieux qui amènera Marko à tricher avec les règles pour prélever un dernier échantillon qui lui sera fatal. Et l’on revient aux vieux mythes de Phaéton et d’Icare, à l’hubris, à cette terrible chute qui attend ceux qui tentent de se hisser au niveau des dieux. Quand une planète effectue une révolution, elle finit par boucler la boucle, et il en va de même avec les manières de raconter. Nous voilà revenus à notre point de départ, avec la même morale à l’histoire.
C’est une tendance de fond dans le cinéma contemporain : le voyage dans l’espace y est ravalé au rang de week-end gastronomique dans les Hamptons avec le docteur Lecter. Mais sur le fond, c’est même pire. Le premier voyage est un voyage qui tue, alors que dans Alien, tout était fait pour montrer au spectateur que la liaison effectuée par le Nostromo et son équipage était tout ce qu’il y a de plus routinière. L’horreur arrivait au hasard d’un détour imprévu sur un chemin balisé, sur le proverbial « raccourci que jamais il ne trouva ».[/quote]
Bon, normalement, il est dans les bacs ! Foncez ! Et si votre libraire ne l’a pas, faites-lui les gros yeux jusqu’à ce qu’il vous le commande !
Bon, je suis en pleine lecture.
Super bouquin.
Surtout la page 58.
Jim
Pourquoi la page 58 ? Il y a un truc phallique ?
non non je suis déjà très très loin.
Ne t’éloigne pas. Rapproche-toi de la page 58.
Jim
Avec un conque errant, j’aurais plutôt pensé l’inverse …
« Et là, chers amis, nous assistons à un moment unique. retenez votre souffle, ne l’effarouchez surtout pas, mais ce spécimen rare de Jimlainus Saintjantii va faire la roue. »
Rappel !
Je suis en dédicace toute la journée au Salon Fantastique, à l’espace Champerret sur le stand des Moutons électriques.
Un article très intéressant sur le sujet: slate.fr/story/93839/premier … mars-femme
Et si…? les 4FF avaient été des femmes?
Très intéressant, en effet…
Tiens, en parlant des FF et de l’espace, est-ce que vous pensez que la couverture de FF 98 pourrait être un petit hommage à Hergé et à l’album On a marché sur la Lune ?
http://img.bd-sanctuary.com/cs/big/fantastic-four-comics-98-issues-15161.jpghttp://img.bd-sanctuary.com/bds/big/tintin-bd-volume-16-fac-simile-grand-format-23548.jpg
La composition des deux est similaire (mais en miroir), avec le rocher sur le côté, la fusée dans le fond, trois personnages en premier plan (même s’ils ne sont pas tournés du même côté), et même leurs couleurs sont similaires (bleu et orange).
Sans oublier que les deux récits ont pour cadre la Lune, évidemment.
Il y a, je trouve, beaucoup de ressemblances pour que ce soit juste un hasard.
Tori.
le problème, c’est surtout qu’Hergé a pas mal pillé le film Destination Moon de 1950, coécrit par Robert Heinlein. Et qu’il a laissé des traces dans le tuyau de pas mal de monde à l’époque.
(si j’osais, je conseillerais un ouvrage très bien fichu qui évoque précisément le sujet)
Tiens, est-ce que tu connais ce court-métrage commandé par l’Agence Spatiale Européenne ? C’est une première, ce genre d’initiative ?
eh non, je ne connaissais pas, et c’est très chouette !