DE LA TRADUCTION...

Des fois, j’ai l’impression qu’ils sont IA … même quand ils sont physiquement devant moi ! :yum:

Ce ne sont pas non plus forcément les mêmes types d’IA, et elles ne sont pas là pour prendre/appauvrir des jobs mais pour leur apporter un soutien supplémentaire.

L’IA c’est censé pousser les gens vers les tâches à haute valeur ajoutée. S’ils en sont capables…
Et en espérant que cela n’efface pas des métiers entiers.

C’est ce qu’on disait lors de la robotisation des chaines de montage

Et en espérant que cela n’efface pas des métiers entiers.

Je pense que l’espoir est vain à ce niveau et tant que le modèle économique et de société est le même que celui actuellement on aura des gros dégâts à ce niveau

Je suis politiquement moins marqué que le Lord mais je ne peux qu’acquiescer.

La greve des acteurs et scenaristes americains etait precurseur à ce sujet.

Est ce que cela a abouti à un modèle d accord transposable ?

Des métiers se créent, des métiers disparaissent.
Qui, en 1990, aurait imaginé ce qu’est un cyber-café ?
Qui est capable d’en trouver un ouvert aujourd’hui ?

Ce n’est pas sur la « destruction » d’emploi que se situe le mensonge, l’enfumage. C’est sur l’illusion de la réinsertion.

Prenons les supérettes automatiques. On rentre, on prend, on ressort, c’est débité. Donc, suppression des emplois de caissières / caissiers. On va nous dire qu’avec une formation, on peut réembaucher. Mais où ? Ce genre de supérettes a besoin de manutentions pour le stock, de nettoyage et d’entretien… et de maintenance informatique. La manutention et l’entretien, si ça se trouve, les emplois étaient déjà pourvus quand les caissières étaient là. Donc c’est pas là qu’elles trouveront un débouché. Et ont-elles la formation et l’expérience pour gérer la maintenance informatique ? Peut-être pas. C’est pas là non plus qu’elles trouveront un débouché.

Mais ce n’est pas l’IA qui a tué leur emploi. C’est la direction qui a cherché à faire des économies, à maintenir une marge.

Voilà : ce qu’il faut revoir, c’est le modèle.
Là, on est clairement dans la logique d’une société du service, d’une société du tertiaire. Protégeons les emplois liés au service au client, déjà.

Jim

Pour le coup, je pense que ça, c’est déjà mort. Pour avoir navigué entre 3 entités sncf quand je cherchais pourquoi mes billets n’apparaissaient pas dans l’application, oui ce n’est clairement pas la priorité…

Je sais bien que le « un poste plus intéressant » c’est la pilule pour ne pas stresser les salariés mais l’Etat est actuellement incapable d’aider les salariés à changer de voie.

Pas que les salariés d’ailleurs, si je n’étais pas sur téléphone, je pourrai vous écrire une tartine sur « ma femme veut quitter l’éducation nationale ». Les 12 travaux d’Astérix c’est peanuts à côté…

c’est déjà en cours

Monsieur Le Prof a bien éclairé sur ce sujet et toutes les situations ubuesques que peut entraîner une telle démarche !

Ah faut le vivre pour s’en rendre compte et ne pas y croire…

Pour le coup, tes récits et ceux de ta compagne donc, m’intéressent.
Si jamais le cœur t’en dit…

Je le mets ici mais si ça floode, ne pas hésiter à le supprimer, je comprendrai.

Ma femme a prospecté en amont ce qu’elle voulait faire d’autre. Et comme elle est habile de ses mains, elle avait envisagé une reconversion dans des métiers manuels.
Comme elle est plutôt très douée niveau couture et autres loisirs du fil, elle était ravie de trouver une formation, payée par Hermès, pour faire couturière (c’est pas le métier exact mais c’est lié). Sauf que la formation est en lien avec Pôle Emploi.

Ma femme envoie un mail, échange avec la femme en charge de la formation, ravie d’avoir une candidate moteur (a priori, même là, on leur force à mettre des gens en formation pour remplir des cases).

1er écueil : des tests psychotechniques à passer + 1 test essai technique.
Sur le papier, zéro souci sauf que c’est en pleine semaine. Logique vu que c’est destiné pour des gens inscrits à Pôle Emploi.

Arrive donc l’écueil majeur : s’inscrire à Pôle Emploi pour une fonctionnaire. Possible qu’après la démission. Mais il faut démissionner. Et ce que je ne savais pas, c’est que la démission peut être refusée. Pour raison de service.
Ce qui se comprend vu que personne ne veut faire ce boulot.

Et pour démissionner de l’EN, le délai est longggggg : en gros 8 mois de délai. Avec un refus possible. Autant dire que planifier quelque chose c’est une gageure.

Donc, une formation trouvée, une responsable de formation prête à valider ton inscription (ce qui ne préjuge pas de la réussite aux tests) et une hiérarchie inexistante sur le sujet. Je passe les informations très complexes à trouver (merci les blogs) et des syndicats inutiles quand on leur demande.

Le but, à peine voilé, est de laisser les enseignants dans leur jus, jusqu’à complète cuisson.

Sa cousine est dans le même cas. Elle a une petite structure à côté en auto-entrepreneuriat, lié aux animaux de compagnie. Elle a un plan de financement, déjà des clients, et son temps partiel (sans même parler de sa rupture conventionnelle) a déjà été refusé 2 fois.
Son inspectrice lui a dit entre 2 portes qu’elle n’était pas assez malade pour qu’on lui accorde.
En gros, tu te mets en arrêt, tu gaves tes collègues et dans 2 ans, on t’autorisera à partir. Mais si tu as 20 ans d’ancienneté et une bonne note dans ton dossier, tu vas rester jusqu’à la dépression.

Le parrain de mon fils est policier, il a souhaité changer de métier, le responsable lui a proposé policier en charge de la formation des policiers, ou policier en charge de la salle de sport des policiers. Il était content…

L’Etat n’a jamais pensé / anticipé que ses employés pourraient un jour en avoir marre. La fonction publique : la voie royale…

Bref, désolé pour ce pavé « vis ma vie » ^^ !

Juste pour rire, ma femme a 2 nouvelles collègues depuis cette année : une reconversion de l’hôpital public et une ancienne ingénieure qui s’ennuyait. L’ex-infirmière (merci le COVID) pense retourner à l’hôpital parce que en fait c’est dingue mais les enfants et les parents, ils ne sont pas gentils…
Et l’ex-ingénieure qui voulait redonner un sens à son travail, elle trouve quand même que ça fait beaucoup d’heures à côté pour un salaire pas folichon au taux horaire. Les gens m’épatent.
Mais tout ça pour dire qu’on peut toujours trouver pire que soi.
(j’imagine qu’éleveur bovin, en 2024, ça doit être vraiment, vraiment pas drôle…)

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Démissionner pour un fonctionnaire, c’est long… Justement parce qu’il peut y avoir refus, mais aussi parce que le dossier passe par pas mal de monde, qu’il y a une réglementation (et des délais) à respecter, que ça passe en commission, qu’il faut faire un arrêté… C’est peut-être moins long pour un fonctionnaire territorial que pour un fonctionnaire d’État.

Normalement, un fonctionnaire peut avoir un temps partiel s’il a une autre activité (mais il faut que cette activité fasse partie de certaines catégories bien précises). Il me semblait que quand toutes les cases étaient remplies, on ne pouvait pas le lui refuser.

Tori.

Disons que c’est long à dessein. Histoire de décourager les tentatives.

Alors sans pouvoir te répondre sur tout précisément, je sais que le temps partiel à 75% n’est plus possible car ils étaient quand même payé 80% du salaire, un truc du genre.
Mais a priori, si, c’est quand même refusable…

Je te remercie pour le retour.
M’intéresse beaucoup ce qu’il se passe dans l’éducation nationale.

Comme le dit ma femme, les profs ne sont ni mieux ni pire dans le public, mais on n’a pas de moyen. C’est une magicienne au quotidien.

Après je rigole beaucoup, jaune, quand le samedi je vais installer des étagères et faire des trous partout dans les murs de la classe sans en avoir le droit parce que l’équipe technique de la ville n’est toujours pas venu faire son boulot…

Il faudrait que je me penche dessus, mais tout est détaillé dans les articles L123-1 et suivants du code général de la fonction publique.

C’est refusable si :

  • L’intérêt du service le justifie
  • Les informations sur le fondement desquelles l’autorisation a été donnée sont inexactes
  • Le cumul est incompatible avec les fonctions exercées par l’agent ou l’emploi qu’il occupe au regard des obligations déontologiques

Tori.

Alors ça c’est certain : l’intérêt du service c’est l’argument sauce tomate, il est servi à toutes les sauces. Vu que l’EN manque d’effectifs…

Ma femme a quitté l’éducation nationale sans regrets : elle n’en pouvait plus des incompétences des ministres de l’éducation et des programmes jetés en pâture aux profs sans indications… elle fait toujours le métier de professeur mais dans une association pour aider des élèves en difficulté ou les autistes et certains élèves en situation d’handicap.

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