DERNIÈRES LECTURES COMICS

Euh… Fred, tu as tapé avec des moufles ? O__o
Arti(e)cle très intéressant, sinon… Et j’aime bien la planche tirée de Green Lantern & Green Arrow, où l’on voit bien la différence entre colored people et colored people; on pourrait aussi parler du sens double du mot alien en anglais : c’est l’étranger et par extension, l’étranger à notre planète… Il faut d’ailleurs faire attention à la traduction… Dans les années 80, un jeu vidéo était sorti, intitulé « Xenophobe » (bon, déjà, le goût est douteux)… Son slogan était « Exterminate the aliens »… Dans la version française des publicités, c’était devenu « Exterminez les étrangers »… Autant dire que ça n’est pas resté très longtemps (je n’ai pas retrouvé la pub sur le net, mais je dois avoir un magazine dans lequel elle apparaît… J’essaierai de retrouver lequel) !

Tori.

Bah, il a tapé comme un Mallrat !

oups…
que veux-tu il fait un peu froid à Bordeaux.
Corrigé :blush:

:imp: Vil sacrip…
Ah, non il a raison :smiley:

Oh, c’était lisible, hein, mais j’avoue que sur un ou deux mots, j’ai mis un peu de temps à comprendre quelle lettre avait sauté ou était remplacée par une autre ! ~___^
Pour revenir à ce que je disais, ma mémoire me faisait un peu défaut… J’ai retrouvé le magazine (MicroMag n°7, de novembre 1989, avec un dossier sur les jeux interdits ou censurés pour diverses raisons), et le slogan n’était celui de mon souvenir (biaisé par le slogan anglais, je pense) :

Tori.
PS : Merci abandonware-magazines.org : ça m’a évité de chercher dans mes cartons.

C’est pas vraiment mieux ! :laughing:

Bah oui, je dis bien qu’il est assez présent mais c’est bien moins poussé que dans Ultimates.

C’est aussi que le sujet de la série est globalement différent. Y a rien de surprenant non plus !

Pas forcément surpris, juste une direction cool et intéressante pour ce personnage.

…. **[size=150]J[/size]**e citais Ralph Ellison, sans trop savoir si je n’extrapolais pas un peu trop après avoir seulement lu un numéro ; eh bien Kevin Grevioux cite lui aussi cet auteur, et mention l’idée d’une invisibilité disons « sociale » pour le dire rapidement, telle que je l’avais plus ou moins anticipée.
J’étais donc sur la bonne longueur d’onde, et cela grâce notamment au travail du scénariste sur le premier numéro, ce qui est toujours bon signe pour la suite.

Et d’une manière générale, Kevin Grevioux s’en sort d’ailleurs plutôt bien.

… Compte tenu de l’époque où opère ou plutôt opérait Blue Marvel, il colore sa série d’une ambiance très « black ops » si je puis dire, avec juste ce qu’il faut de paranoïa, et de racisme « ordinaire » ; et joue d’une relation familiale si connue qu’elle semble aller de soi sans pour autant apparaître pour ce qu’elle réellement, c’est-à-dire un cliché.
Grâce en partie à un contrepied inimaginable en 1962 (ce dont il se sert aussi).

Bref l’instantané des sixties est convaincant, et en aucune manière gratuit, puisque les développements vont dans le sens de l’idée que Brashear a renoncé surtout compte tenu du contexte social, et plus précisément racial, de l’époque.

Reste qu’il est toujours aussi difficile de croire qu’un homme tel qu’Adam Brashear soit resté les bras croisés avec tout ce qui s’est passé dans l’univers Marvel depuis les années 1960 même si au fil des numéros se dessine un personnage auquel j’ai fini par croire.

Il est certain que si **Grevioux **avait choisi la simplicité en expliquant le retrait de son personnage principal par le chantage, un accident, une amnésie ou un lavage de cerveaux, cela aurait plus facilement fonctionné.
Là, la simplicité de l’explication qui a contrario modèle un personnage complexe, et plus dure à avaler.
D’autant que certains événements dramatiques de ces années-là - qui expliquent sa décision - peuvent ne pas être connus ou venir à l’esprit des lecteurs.

… **[size=150]R[/size]**este une histoire en 5 numéros très agréable à lire avec ce qu’il faut de situations attendues et d’événements inattendus, mais qui de mon point de vue pêchent un peu du côté des dessins avec l’impression de lire des planches de moins en moins soignées. D’ailleurs dans le même ordre d’idée le design de Blue Marvel n’est pas très heureux non plus.
Par contre les interactions et les dialogues avec les Avengers ou son entourage, sonnent très justes (à mon oreille tout du moins).

Cela dit les menues faiblesses que je relève ne vallent de passer à côté de cette mini-série ; d’autant qu’b]Adam Legend of the Blue Marvel propose aussi (sans ce que cette lecture soit obligatoire) une perspective dont le sujet n’est plus la sauvegarde de l’humanité, mais une tentative d’explication à l’absence (ou quasi absence) d’un héros Noir de premier plan chez Marvel, et d’une manière plus générale d’un héros Noir de premier plan tout court.

Étrange coïncidence, le premier numéro paraît le 5 novembre 2008.

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…. **[size=150]A[/size]**vant que l’éditeur américain Dark Horse ne lance la série The End League, le scénariste de ladite série – Rick Remender - en proposait l’argumentaire suivant sur le site Newsarama : « *Pour moi, The End League est un projet où je peux faire tout ce que j’ai toujours voulu faire avec des super-héros. Une fusion du Seigneur des Anneaux et de The Dark Knight Returns.
The End League End suit une équipe composée des dernières surhommes, sous la forme d’archétypes familiers, alors qu’ils se lancent dans un voyage désespéré et périlleux dans un monde dominé par le mal, dans l’espoir de trouver l’artefact qui peut sauver leur monde : le marteau de Thor. *»

Le résultat, sous la forme de neuf numéros publiés de décembre 2007 à novembre 2009 aux U.S.A., reprend effectivement le canevas de la quête (devenue sous une forme ou une autre un standard) dans une ambiance très sombre ; et si Rick Remender parle d’archétypes familiers j’utiliserai pour ma part plutôt le terme de pastiches.

Compte tenu de l’impact que connaissent les films de super-héros ces dernières années, pratiquement n’importe qui peut deviner de quels personnages s’inspirent les pastiches d’Astonishman, de Codename Black, de Soldier American, de The Prairie Ghost, de Blur Girl, ou d’Arachnakid.
Pour d’autres c’est peut-être un peu plus difficile, mais en tout état de cause connaître les sources – au moins des principaux protagonistes - ajoutent indéniablement au plaisir de la lecture, puisque vous vous y attendiez, Rick Remender s’ingénie à développer ses pastiches dans des directions qu’il veut surprenantes, à tout le moins différents de leur modèle.
C’est d’ailleurs en partie sur cela que repose sa série.

[size=85]Matt Broome[/size]

…. Il y a de fortes probabilités pour que si nous vivions dans une société où des personnages de la stature de Superman, ou de Galactus, étaient non pas des créatures imaginaires mais nos contemporains, nous devrions sans nul doute vivre en permanence avec un casque de chantier vissé sur la tête, et probablement vêtus d’une armure en permanence.

C’est en tout cas l’idée que développe le scénariste dans sa série en la poussant un cran au-dessus, avec pour résultat que la Terre est devenue un champ de ruine.
En effet, en 1962 un terrible accident a dévasté la planète et a augmenté considérablement le nombre d’individus détenteur de « super-pouvoirs ».
Plusieurs années après il ne reste plus qu’un petit noyau d’entre eux qui œuvre pour le bien de l’humanité, le reste de ces « méta-humains » sont devenus qui des tyrans, qui des criminels (oui je sais, la frontière entre ces deux catégories n’est pas facile à estimer).
The End League raconte les péripéties que devra affronter l’équipe éponyme pour mettre la main sur Mjöllnir, seul capable de retourner la situation en leur faveur, et permettre à l’humanité de reprendre un nouveau départ.

[size=85]Eric Canete[/size]

…. The End League est une série qui mérite non seulement d’être lue jusqu’au bout, mais surtout, qui à l’instar de ce que propose son épilogue, d’en recommencer la lecture une fois celle-ci terminée.
Et ce n’est pas forcément l’envie que donnent les premiers numéros.

Si les sept premiers numéros ne sont pas dénués d’intérêt en termes d’action pyrotechniques ou de lecture au « deuxième degré » ; cette série de fantasy qui ne dit pas son nom (eh oui), ne passe la seconde qu’au cours de son huitième numéro, et ne met les gaz qu’au moment de son chant du cygne où une bonne dose de dilemmes moraux piment – enfin – sérieusement son propos.

[size=85]Andy MacDonald[/size]

Et c’est là que rétrospectivement une seconde lecture donne un souffle nouveau à ce qui se déroule précédemment, ainsi qu’une nouvelle perspective à certains dialogues.
Il apparaît aussi que savoir dans quoi se jettent les « héros » devient dès lors très amusant. En tout cas bien plus que de ne pas le savoir.

Je ne vous cache pas toutefois que Rick Remender utilise quelques unes de ses fixettes préférées.

Ceux qui connaissent sa série Fear Agent par exemple ou encore Black Science, voire son run sur Uncanny X-Force sauront à quoi s’attendre en listant mes exemples.
Du reste, il ne serait pas étonnant également que The End League ne devait pas se terminer aussi rapidement.

Bref, il me semble que Remender complique un peu inutilement son histoire au départ en vue de développements ultérieurs qui, par la force des choses comme on dit, ne viendront jamais.
Néanmoins rien de rédhibitoire, Rick Remender fait preuve d’assez d’astuce et de métier pour clore son histoire de manière plutôt satisfaisante, et la fin programmée et très certainement précipitée de son projet, nous a de mon point de vue, rendu service.

Même si pour le dire franchement The End League mériterait – à l’aune de mes goûts en tout cas - une édition revue et corrigée pour en faire une mini-série un peu plus ramassée, un peu plus concise ; et ce qu’elle perdrait en pagination elle le regagnerait selon moi en impact.

Cela dit, tout un chacun peut assez facilement faire lors de la relecture que je propose - sans trop se triturer les méninges - ce travail d’édition, et n’en mémoriser que la substantifique moelle.

À la décharge du scénariste il semble que la série a connu quelques aléas indépendants de sa volonté.
En effet trois dessinateurs et autant de coloristes se succèdent au fil des neuf numéros qui paraissent sur presque deux ans. Ce qui n’est jamais bon signe.
Si Matt Broome et Eric Canete font à leur manière et c’est là que le bât blesse justement, du bon travail ; je préfère néanmoins celui d’Andy MacDonald (dessins) et de Matthew Wilson (couleurs) qui n’arrivent malheureusement que sur le neuvième et dernier numéro.

Publiée en France sous la forme de deux recueils chez l’éditeur Akileos à des prix qui à l’époque m’avaient fait renoncer à les lire (un premier tome de même pas 100 planches d’histoire pour 14 €) la série est désormais aussi disponible en occasion à des prix tout ce qu’il y a d’intéressants même si j’ai pour le coup, choisi la V.O à des prix tout aussi vils.

Passionnant, tout ça…et merci pour le billet sur la mini-série Blue Marvel que je ne connaissais pas du tout.

Au fait, ce n’est pas plutôt Eric Canete qui est l’un des dessinateurs de The End League ? :wink:

Merci.

Avec plaisir.

Tu as raison (merci), à la tienne !

Joli billet encore une fois Artie.

Hm question bête par rapport à une de tes remarques pour les habitués de Remender, c’est encore écrit dans un style mélo dramatique maniaco dépressif tout ça ?

Merci.

Mélodramatique, je dirais non.

Maniaco-dépressif ?

Lol j’exagère légèrement, ça baigne dans la dépression ?

Alors non. :wink:

Ca me tente d’autant plus

ça baigne pas du tout dans la depression.

Une réédition en intégrale avec aussi The Last Days of American crime serait le bienvenu. Akileos ?

Faut voir avec eux.