DERNIÈRES LECTURES COMICS

Non.

Mais il y a du Gibbons.

Tori.

Non.

Mais il y a du Gibbons.

Tori.

Donc y a du Gibbons

Je viens de vérifer : ça reprend les quatre premières histoires de l’Omnibus du Doc.

Tori.

Comme tu l’as fait remarquer plus haut, c’est foisonnant et il y a beaucoup de recueils qui reprennent les strips du magazine. Le 8ème Docteur est bien entendu l’incarnation du personnage a vécu le plus d’aventures en BD qu’à l’écran et j’aime les styles différents qu’on trouve dans cet album(période N&B), dont une savoureuse rencontre avec les autres Docteurs dessinée par Roger Langridge.

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Le 10ème Docteur, c’est également très bon, avec du Dan McDaid, du Mike Collins, du Paul Grist…

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Dans Nemesis of the Daleks (7éme Docteur, période N&B), on trouve notamment les histoires qui ont été publiées dans la revue UK The Incredible Hulks presents. Il y a du Dan Abnett, du John Ridgway, du Simon Furman et une histoire qui réunit le Docteur avec Sarah Jane, des années après leur séparation.

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Et ce ne sont que quelques exemples (j’aime beaucoup l’aventure du 11ème Docteur qui retrouve ses premiers compagnons des sixties, Barbara et Ian)…^^

Bon, j’ai pris le temps de déjeuner, en me disant que j’allais chroniquer le deuxième numéro de Grant Morrison’s Doctor Who tranquille. Quel plaisir de voir que la première notule a généré tant de remarques.
Donc.

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Ce deuxième numéro, comme le soulignait Tori, comporte les trois parties d’une autre saga que Morrison consacre au sixième Docteur : « The World Shapers ».

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Tout commence avec l’arrivée du TARDIS sur une planète inconnue. En débarquent le Docteur, Peri et Frobisher. Très vite, le Docteur a le sentiment d’être déjà venu à cet endroit, sans toutefois identifier précisément ce souvenir.

Les choses se précipitent dans les premières pages, sans doute en partie à cause de l’écriture concentrée de Morrison. Toujours est-il que les visiteurs découvrent un mourant dont on comprend qu’il s’agit d’un Seigneur du Temps qui vit ses derniers instants, en accéléré. Le scénariste glisse quelques informations dans les dialogues, laissant entendre que les choses, d’ordinaire, se déroulent plus lentement, mais pour l’instant, le mystère reste palpable.

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Qui dit Seigneur du Temps dit TARDIS, et les héros pénètrent dans une construction biscornue dont on devine, là aussi à mi-mots, qu’il s’agit d’un autre vaisseau spatio-dimensionnel.

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La séquence s’articule selon un schéma morrisonien déjà évoqué plus haut, à savoir que des informations essentielles sont données (ici par le biais de la synthèse vocale de l’autre TARDIS) tandis qu’un dialogue entre Peri et Frobisher met en scène les conséquences du phénomène que le Seigneur du Temps défunt était venu identifier. En gros, les deux personnages n’écoutent pas ce qui se dit et concentrent leur attention sur les effets seulement. C’est plutôt élégant et astucieux.

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À la fin de l’épisode, les trois compères remontent dans le TARDIS avec précipitation afin de ne pas subir l’accélération du temps qui frappe l’environnement, et se rendent ailleurs, auprès de quelqu’un dont le Docteur souhaite avoir les conseils. Morrison laisse entrevoir les silhouettes d’extraterrestres et montre l’atterrissage d’un couple de techniciens à l’endroit où s’étaient posés les héros. Que de mystères.

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Dans le deuxième volet, le Docteur et ses compagnons vont retrouver Jamie McCrimmon dans l’Écosse du 18e siècle. Ce dernier, personnage issu de la série télévisée, est considéré par les villageois du coin comme un vieux fou. Cependant, s’il a vieilli (parce que le Docteur s’est bien entendu trompé dans ses calculs, arrivant quelque quarante ans trop tard), « Mad Jamie » a conservé toute sa tête et rappelle au Docteur que l’indice fourni par le Seigneur du Temps défunt, « Planète 14 », renvoie aux Cybermen.

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Forts de ces nouveaux indices, les équipiers remontent dans le TARDIS et repartent dans l’espace-temps, afin de revenir sur la planète du début. Mais bien entendu, durant leur absence (qui, sur cette planète, n’a duré qu’une semaine), les choses ont bien changé, et les océans ont disparu.

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Sur cette planète transformée, le Docteur et ses amis croisent le chemin d’un des deux techniciens aperçus dans l’épisode précédent. Ce dernier leur explique qu’il travaille sur des machines, les « World Shapers » (les « façonneurs de monde », dirons-nous), dont le fonctionnement est simple : elles accélèrent le temps afin de précipiter l’évolution des planètes. Ces outils d’une technologie avancée sont en général utilisés sur des planètes inhabitées, mais justement, celle-ci abrite la vie, et une vie qui pense.

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Dans la troisième partie de cette saga, le Docteur remarque que ls autochtones, qu’il identifie comme étant des Voord, sont recouverts de parties cybernétiques. Écartant l’hypothèse que les créatures soient attaqués par les Cybermen, il en vient à la conclusion qu’en fait, les Voord sont les ancêtres des Cybermen.

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Avec l’aide du technicien et de Jamie, le Docteur monte à l’assaut du « World Shaper » dont les Voord / Cybermen se sont emparés. Jamie se sacrifie (Morrison donne ici une fin héroïque à un personnage créé pour la télévision) puis parvient à s’enfuir dans le TARDIS, pour finir par rencontrer les Seigneurs du Temps, alertés par tout ce salmigondis temporel.

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Ces derniers s’opposent à la volonté du Docteur de mettre fin à l’évolution des Cybermen. Le héros repart donc, et la dernière planche est consacrée aux Maîtres du Temps qui envisagent l’évolution des Cybermen sur le long terme, percevant ce qu’ils deviendront en définitive, une pensée désincarnée, la race la plus évoluée de l’univers, qui illuminera les autres. Une dernière page qui définit la différence entre le Docteur et ses congénères, le premier restant à hauteur d’homme et luttant pour sauver les gens de leurs souffrances du quotidien.

Jim

Merci Doc.
Je sens que je vais en glisser quelques-uns dans ma liste de recherche.

Jim

Jim

Les comic-strips ça compte ?

Bon on va dire que oui (au pire vous faites sauter mon post !) et puis de toutes façons c’est CA que je suis en train de lire !

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Bref, j’ai pu trouver les trois premiers volumes de Piled Higher and Deeper (ce qui donne PhD, soit le doctorat aux USA ce qui tombe bien vu que ça parle essentiellement de ça) de Jorge Cham, un auteur pour qui les comics est un métier très annexe vu qu’il est… ingénieur.

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Bon alors ça cause de quoi ?

Publié dans le journal des étudiants de Stanford alors que Cham y faisait ses études, ça narre (de manière humoristique) le quotidien de plusieurs étudiants en doctorat, trois en sciences de l’ingénieur (Mike, Cecilia et le « héros » dont on ignore le prénom [mais qui doit être Jorge Cham lui même]) et une en sciences sociales (Tajel).

Le fil conducteur c’est : comment vont-ils faire pour réussir (enfin) à soutenir leur thèse ? Leur directeur de thèse en-a-t-il réellement quelque chose à faire de leur production ? Ne feraient-ils pas mieux de laisser tomber et d’aller bosser ? Peut-on réellement passer 10 ans à bosser sur un micro-sujet qui ne passionne que trois personnes dans le monde ? Les congrès scientifiques, moyen de faire progresser la science ou excuse pour se goinfrer de nourriture gratuite ?

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On précisera que Cham (l’auteur) a quand même eu sa thèse et qu’il a pu en faire quelque chose ! Il n’empêche que le strip est plutôt drôle, on a envie de suivre Mike-le-glandeur-ultime, Cecilia-la-flippée, Tajel-la-rebelle ou le narrateur tout mou et perdu comme un lapin pris dans les phares d’une voiture…

Ayant déjà lu 2 volumes (soit une production de 10 années de strips) sans lassitude ni ennui, je peux déclarer que cette série est plutôt cool, d’autant plus si on a une petite expérience dans le domaine de la recherche qui mène à rien…

… et en plus Cham sur son site a mis l’intégralité de ses strips :

Pour ceux qui préfèrent le papier, 5 volumes existent et peuvent se retrouver à pas trop, trop cher.

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Of course. Tant que ça se lit.

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Ah, tu anticipes la question que j’allais te poser…
C’est un peu comme les blagues d’informaticiens, qui font plus rire les informaticiens que les autres (mauvais exemple : ça ne fait rire qu’eux, en fait ! ~__^).

En tout cas, ça a l’air sympa, comme strip.

Tori.

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A ne pas lire avant de se lancer dans une thèse, j imagine.

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Voui voui voui

Jim

Ca donne envie d’y jeter un oeil en tout cas

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Pour mon hommage perso à Leon, j’avais pas forcément envie de faire Earth X, puisque c’était trop évident. Je suis allé voir dans ce que j’avais et que je n’avais supposément pas lu, et je trouve ce Veuve Noire (ouais, les Zaveineggeures n’étaient pas encore sortis au ciné). Le nom de Raney n’était pas engageant, mais comme c’était une sorte de remise à niveau des origines de l’ex-espionne soviétique, donc avec des retours dans le passé que je jugeais dessinés par JP Leon, j’avais bon espoir que le script de Cornell équilibre la répartition entre les deux dessinateurs. Et pour une fois, j’avais raison sur toute la ligne (je ne suis pas allé compter le nombre de pages dessinées par chacun, mais ça semble quasi équivalent).
Bon, alors, pour qui connait les origines de la demoiselle, y a pas grandes surprises, mais je dois avouer que c’est plutôt bien fait, puisque l’excuse de l’intrigue « on tue tous ceux qui ont eu un lien avec la Romanova » permet de remonter le fil de son temps tout au long des 4 épisodes. Et Cornell s’appuie sur un point qui m’intriguait quand j’étais plus jeune au milieu de mes revues Lug, et c’est donc assez rigolo quand j’y pense en fait.
Dommage pour Raney, Leon est évidemment en grande forme. Son trait est volontairement plus précis et moins sombre que dans Earth X, mais je me demande s’il n’a pas mis quelques évolutions en fonction des périodes, ou alors si c’est simplement le jeu des couleurs (signés par lui, donc en fait, il a dû joué avec cela).

Pas une lecture révolutionnaire, mais je pense que pour un novice, c’est plutôt adapté.
Après, j’ai vu le titre de l’album en VF … et là, c’est vraiment moins rigolo. J’aurais pas pu trouvé plus tragiquement adapté. :roll_eyes:

En 1986, Marvel lance une série mensuelle consacré à la guerre du Viêt-Nam (qui s’est conclue un peu plus de dix ans plus tôt, c’est encore très frais, donc), The 'Nam, dont le principe consiste à raconter le conflit « en temps réel », un mois par épisode. L’histoire commence avec le départ du première classe Ed Marks, complètement naïf, qui va être confronté au feu quasiment aussitôt. La série connaîtra plus de 80 épisodes, mais à ma connaissance seuls les deux premiers ont eu l’honneur d’une traduction, à l’occasion d’un album chez Delcourt en 1988.

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La série est marquée par la présence au dessin de Michael Golden, connu jusque-là pour son style rond, contrasté, très détaillé. Golden, c’est l’un des plus beaux épisodes de Doctor Strange par Roger Stern, ou le fameux Avengers Annual #10 qui marque l’arrivée de Rogue. Ou encore Bucky O’Hare ou Micronauts. Avec The 'Nam, il utilise un style plus épuré, plus semi-réaliste, presque cartoony. Les expressions sont caricaturales, le langage corporel outré. Ce qui est pas mal, d’ailleurs : le scénario de Doug Murray décrit l’horreur du conflit, donc un trait moins réaliste est le bienvenu, afin de désamorcer un peu la gravité du sujet. Ce qui n’empêche pas Golden d’être parfait pour représenter en détail les hélicoptères ou les chars. Il y a quelque chose d’eisnerien dans sa représentation des différents bidasses aux allures exagérées, notamment dans les cases muettes, une sensibilité humaniste assez rare.

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L’album Delcourt regroupe donc les deux premiers chapitres de « la mini-série la plus longue de l’histoire de la BD ». Dans le premier chapitre, Ed Marks (dont le parcours est inspiré par l’expérience de Doug Murray au Viêt-Nam : lui et Larry Hama, le responsable éditorial, ont fait la guerre, ils savent de quoi ils parlent) arrive sur le terrain et vit sa première expérience du feu. Dans le second, le peloton auquel il appartient, guidé par un roublard gueulard qui emprunte sans doute beaucoup à l’expérience du scénariste, mais aussi à des figures de chef bourru et honnête à la Nick Fury, se heurte à la corruption et aux combines propres aux unités sur le terrain, loin de la manière officielle qu’on trouve dans les manuels.

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L’album de Delcourt ne comporte pas de numérotation. L’éditeur avait peut-être prévu de ne pas aller plus loin, ou a choisi de ne pas prendre de risque. Dommage, on en aurait bien repris une dose. L’édition française a la particularité de présenter des couleurs refaites, et signées par Olivier Vatine. La traduction, quant à elle, est rédigée par Guy Delcourt lui-même (et elle me semble tout à fait convenable.

Une petite curiosité qui aurait pu donner naissance à une série d’albums. Dommage que l’expérience s’arrête là.

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Brillant !

Sacré concept.

Tiens. Un an avant Tour of Duty/L’enfer du devoir

Et pour le ciné, c’était la même année que Platoon et un an avant Hamburger Hill