C’est noël
A la tête de l’entreprise familiale, Carole menace de fermer la branche dirigée par son frère fêtard et son équipe de bras-cassés qui pensent plus à s’éclater qu’à faire des bénéfices. Il n’en fallait pas plus à ce dernier pour qu’il leur fixe une ultime mission : organiser dans les bureaux une soirée de Noël totalement épique et hors-norme afin d’impressionner un de leurs plus gros clients convoités et signer un contrat qui pourrait sauver leur boulot.
J’aime bien l’idée que la fête dégénère non pas à cause d’un truc spécifique mais juste parce que quand tu réunis 200 personnes frustrés de leur vie et de leur taf et que tu leurs donnes de l’alcool, ca fini forcément par partir en vrille.
Sinon c’était cool avec un déroulement classique. Bateman égal à lui-même (c’est à dire bon et plat) mettant en valeur les autres, McKinnon excellente en RH coincée, Courtney B.Vance qui sort du registre dans lequel je le connais etc. et, of course, Jennifer Aniston toujours la boss.
Gus, un cambrioleur malchanceux, est abandonné par son partenaire au beau milieu d’un coup et est obligé de prendre un couple plutôt irritant venant du Connecticut. Mais très vite, le couple s’avère insupportable : ils se disputent sans arrêt et passent leur temps à parler de leurs histoires de famille. Gus se rend vite compte que la seule façon d’échapper à la police et de pouvoir retourner à sa vie, est de résoudre les problèmes de ses otages …
Est-ce qu’un Noël au sein d’une famille toxique peut mieux se passer avec une thérapie à base de bondage, jet d’eau et tarte dans la tronche ? La question reste posé en attendant voila un film très drôle porté par un Denis Leary qui trouve le rythme parfait pour incarner un cambrioleur pas forcément mauvais mais qui ne perd jamais de vue son objectif. C’est truffé d’autres personnages barrés (un père noël de plus en plus bourré le long du film, des flics incompétent, un commissaire fatigué et surtout, le classique, une matriarche horrible), ça recèle de scènes malines pour mettre en valeur la toxicité familiale à travers cette période et j’aime comment Leary remet en place ces petits bourgeois.
Leur fille étant parti en stage humanitaire au Pérou, Luther Krank propose à sa femme de ne pas fêter Noël et d’utiliser l’argent économisé (6000 $ quand même) pour partir en croisière. Mais dans la petite rue remplie de famille comme il faut, cela relève du sacrilège.
Ecrit par Chris Columbus (sur la base d’un roman de John Grisham), le film s’amuse sur le stress et l’injonction à fêter Noël. C’est comme si les Kranks vivaient dans une rue remplie de famille Griswold (la famille du Sapin à les boules, le chef d’oeuvre dans le genre film de noël). La première partie du film est excellente en nous montrant Luther s’opposé à ses voisins au point de poser des pièges autour de sa maison. Si le film se délite peu à peu avec une conclusion classique ca reste quand même pas mal tout avec ce stress de Noël prenant des proportions gigantesque. Tim Allen est parfait pour le rôle, Jamie Lee Curtis est parfaite (normal et puis…bon…je dis jamais non à une scène où on la voit en bikini) et c’est blindé d’excellent second rôle (Dan Aykroyd, M.Emmet Walsh, Erik Per Sullivan etc.)