DERNIERS VISIONNAGES

THE REZORT (2015)

L’humanité se reconstruit après une apocalypse zombie qui a décimé un tiers de la population mondiale. Les morts n’ont pas tous été éradiqués…les zombies servent maintenant de chair à canon dans un nouveau parc de loisirs : le rezort. Dans ce…« zafari » très particulier, les clients peuvent maintenant chasser le zombie. Certains s’y rendent pour le frisson de l’aventure, d’autres pour essayer de vaincre leurs problèmes psychologiques causés par la guerre contre les zombies, comme Melanie (Jessica De Gouw, vue en Huntress dans la série TV Arrow).
The Rezort, c’est un peu Jurassic Park avec des zombies. Et comme les dinosaures, les zombies ne vont pas rester longtemps confinés aux zones de chasse. Cette idée aurait pu donner une bonne série B, mais finalement The Rezort n’est qu’un petit film d’horreur mâtiné d’action vite oubliable. L’aspect satire/critique de notre société n’est pas assez appuyé, il y a bien un rebondissement intéressant mais il arrive un peu trop tard. Pour le reste, on est dans le survival très, très classique, avec des petits moyens. L’interprétation est aussi assez fade; seul Dougray Scott, la tronche la plus connue, arrive à imposer un peu plus de présence à l’écran que le reste de la distribution même si son personnage n’est pas non plus très développé.

V1_SY1000_CR0%2C0%2C717%2C1000_AL

Que j’ai également… J’ai même poussé le vice jusqu’à prendre aussi Ultra Seven, qui est sur le même modèle (mais n’est pas sorti du Japon, lui).

Pour revenir au sujet, mon dernier visionnage, c’est Fais-moi plaisir ! (de et avec Emmanuel Mouret), dont je n’attendais pas grand chose et qui s’est, finalement, révélé plutôt sympathique, malgré quelques moments gênants (et d’autres largement attendus). Les dialogues sonnent parfois un peu bizarrement (et le jeu d’Emmanuel Mouret participe à rendre ça peu naturel, celui de Frédérique Bel est un peu dans le même ton, mais moins froid, tout de même), mais ça passe. Ça fait parfois un peu « théâtre filmé », mais ça convient à ce petit vaudeville teinté de marivaudage.

Tori.

CODE MOMENTUM (2015)

Un rythme nerveux et un méchant suave (campé par James Purefoy) ne sauvent pas ce film d’action qui marquait les débuts derrière la caméra du cadreur régulier de Clint Eastwood . Du braquage bancal et incompréhensible du début à une fin de queue de poisson (il fallait vraiment croire au projet pour penser qu’il pouvait démarrer une franchise), l’ensemble déroule une intrigue hyper convenue. Olga Kurylenko est aussi belle qu’inexpressive et Morgan Freeman cachetonne en sénateur ripou dans une poignée de scènes qui ne doivent pas dépasser la minute à l’écran.

V1_SY1000_CR0%2C0%2C700%2C1000_AL

SOUS NOS PIEDS (2019)

Aux U.S.A., quatre travailleurs mexicains sans papiers acceptent un emploi dans une grande demeure éloignée. Les richissimes Liz et Ben Rhodes ne vont pas être leurs employeurs…mais leurs geôliers…

Beneath us, le titre original, a plusieurs sens. Pour le couple Rhodes, bourgeois et psychopathes (on se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond chez eux), les immigrants mexicains sont des inférieurs et ils ne sont pas dignes de fouler le même sol que les « bons américains ». Pour son premier film, le réalisateur et scénariste Max Pachman plaque une variation de « home invasion » sur une toile de fond hélas très réelle. Mais c’est un « home invasion » au rapport de force inversé. Le lien familial qui unit les deux personnages principaux est bien établi avant un suspense qui va crescendo. On est un peu dans une formule à la Blumhouse, un petit budget, un lieu de l’action quasi-unique, pour une horreur qui survient en plein jour avant de devenir de plus en plus claustrophobique. Et c’est assez efficace, malgré quelques facilités et une actrice principale, Lynn Collins (vue en Silver Fox dans le premier Wolverine et en Dejah Thoris dans John Carter), qui en fait parfois des caisses.
Le film se referme sur une discussion à la radio entre un auditeur et un présentateur d’extrême-droite ou l’alt-right comme on dit là-bas. Les propos glaçants ont l’air volontairement poussés à l’extrême…ou pas ?

V1_SY1000_CR0%2C0%2C674%2C1000_AL

Après avoir fouiné un peu, je me suis rendu compte que Beneath Us, qui vient d’être diffusé à la TV, n’a toujours pas trouvé de distributeur aux States (le film a été tourné en 2017). À cause de son sujet dans le contexte actuel ? :thinking:

En tout cas, ça a l’air intéressant. Merci.

YOU MIGHT BE THE KILLER (2018)

Un sympathique pastiche gore qui s’amuse de tous les clichés/tropes des slashers des années 80. C’est très correctement emballé par le réalisateur de la série B de monstre Animal, avec une construction amusante (le début in media res, les retours en arrière, les infos qui apparaissent à l’écran…) et un bon rythme.
Mais arrivé au milieu du film, la mécanique comique se fait tout de même un chouïa répétitive (l’humour méta est dans ces cas-là un peu trop martelé), mais ça reste fun, aussi anecdotique que divertissant dans son genre. Et je ne boude pas mon plaisir de revoir de temps en temps des anciens du Whedonverse…ici, les deux personnages principaux campés par Fran Kranz (Topher Brink dans Dollhouse) et Alyson Hannigan (Willow dans Buffy).

V1_SY1000_CR0%2C0%2C658%2C1000_AL

SLEEPLESS (2017)

Toutes les cases « clichés » possibles et imaginables sont cochées dans ce remake d’un polar français qui déroule une histoire déjà-vue jusqu’à un final attendu. Reste une bonne distribution et quelques scènes d’action percutantes…mais c’est du aussitôt vu, aussitôt oublié…

V1_SY1000_CR0%2C0%2C674%2C1000_AL

Ça fait combien de temps que Jamie foxx n’a pas fait un bon film ? En a t’il déjà fait un ?

Récemment, Baby Driver de Edgar Wright (la même année que Sleepless)…

Pas vu le Wright cité par le Doc, sinon j’aurais dit 2012 et Django Unchained, même si c’est pas le meilleur Tarantino à mon goût.

Au moins les trois qu’il a tournés avec Michael Mann : Ali, Collateral et Miami Vice.

Je ne me souvenais plus qu’il était dans baby driver, tu m’as donné envie de me le refaire.

@Oncle_Hermes c’est une blague pour Miami Vice j’espère

Perso, le cinéma de Michael Mann ne me passionne pas. Il y a souvent des choses intéressantes, de bonnes distributions, mais j’accroche rarement. Les films que tu cites, je ne les ai vus qu’une fois. Ali ne m’a pas emballé, je ne garde pas un mauvais souvenir de Collateral et je me suis copieusement ennuyé devant Miami Vice. Tout comme devant Public Enemies qui a suivi. Du coup, je n’ai même pas tenté Hacker

Certainement pas. Autant je trouve que Collateral a été un peu surcoté à sa sortie, autant Miami Vice s’est fait basher alors que c’est à mon avis un des meilleurs films de son auteur (pas loin derrière Heat) et un des plus beaux films des années 2000. Avec ce remake annoncé de la série un certain public attendait Mann sur le terrain de la nostalgie des années 80 — inutile de préciser à quel point d’autres titres, sur petit et grand écran, ont exploité ce filon depuis —, et à la place il a livré un film ancré dans son époque, à la fois une expérience esthétique radicale, un commentaire peu amène sur certains aspects du temps (le parallèle par exemple entre le système capitaliste et la mafia, avec son chef rivé à Bloomberg TV et exploitant le tiers-monde, est assez explicite), et néanmoins aussi un grand film romantique avec la relation Sonny (Colin Farrel) / Isabella (Gong Li), relation incandescente quoique vouée à l’échec. Et puis une des plus belles répliques du cinéma de Mann : « Probability is like gravity… You cannot negotiate with gravity. »

Celui qui en parle le mieux c’est encore Jean-Baptiste Thoret mais comme je suppose que ceux qui n’ont déjà pas aimé le film seront peu pressés d’aller écouter deux heures de commentaire en roue libre, je recopie quelques passages d’un article qu’il a signé dans la revue Panic à l’époque de la sortie du film (l’article original fait dix pages donc estimez-vous heureux de vous en tirer à si bon compte, na !).

Créé par Anthony Yerkovitch et supervisé (de très près) par Michael Mann, Miami Vice fut, rappelons-le, l’une des séries phare des années 80 et, pour [Mann], le laboratoire où il allait forger une esthétique nouvelle, fondée sur une sophistication extrême de la mise en scène, un goût immodéré du design et du kitsch publicitaire […]. Cent onze épisodes tournés de 1984 à 1989 avec Don Jonhson et Philip Michael Thomas dans le rôle des deux flics les plus sexy et les mieux sapés de l’histoire de la télévision. Dès le générique, le ton était donné, façon new look MTV et pop FM en guise de bande son […]. Envol de flamants roses au ralenti, travellings sur des limousines rutilantes, batteries de bimbos en bikini, coupes de champagne et pluie de dollars, soit l’univers clinquant d’une série qui, comme le Scarface de De Palma sorti un an plutôt en salles (et situé lui aussi à Miami) et Police fédérale Los Angeles de Friedkin, ambitionnait de dresser le portrait de l’Amérique des années 80, celle du culte de l’individualisme et du fric, des réussites arrogantes et du toc […] : derrière les yachts des truands et leurs palaces couleur pastel, un monde gangréné par la corruption et l’artifice, carnassier et marécageux […].

[…] Tourné en vidéo haute définition, technique que Mann et son chef opérateur Dion Beebe avaient inaugurée dans Collateral , Miami Vice [le film] constitue d’abord une expérience sensorielle inédite et, d’un point de vue formel, une synthèse géniale de l’impressionnisme et de l’hyperréalisme. La granulosité importante de l’image, la sensibilité accrue de la lumière, la dilution des couleurs confèrent à chaque plan une densité jamais vue sur un écran de cinéma [… et] procurent le sentiment d’un film hallucinatoire […]

En quelques minutes, Mann évacue l’approche pittoresque du genre (truands hauts en couleur, hommes de main prolos, tchatcheurs flanqués d’un mauvais goût très sûr) et compose une toile mafieuse aux contours imprécis, un Etat dans l’Etat aussi à l’aise dans le transfert de fonds à grande échelle que dans l’exécution clinique des contrevenants. […] La puissance de Miami Vice provient [d’un] mélange d’élégance formelle et de brutalité, de stylisation extrême et d’hyper-réalisme. […] Très vite, l’assise toujours rassurante du genre, avec ses archétypes, ses codes, ses valeurs et son dénouement, s’effondre. […]

Miami Vice est avant tout un grand film sur la condition humaine à l’heure des flux. Tout progresse à vitesse grand V, les rencontres, les amours, les retournements, les bolides, mais, au fond, rien n’avance vraiment. La rumeur générale du flux absorbe toute modification de ce flux et renvoie événements et personnages à de simples perturbations d’un bruit de fond souverain […,] rien de plus qu’un déséquilibre éphémère du système global. […] L’utilisation de la haute définition permet à Mann de fabriquer une image dense, souvent opaque et visqueuse, qui épaissit les arrière-plans et englue les premiers. Ainsi les personnages gagnent-ils en définition ce qu’ils perdent en contour, et donc en identité – visuellement, ils se détachent du fond et semblent sans cesse menacés de dissolution. […] En contrepoint du chaos et de la confusion des rapports humains, Mann multiplie les effets de surface (baies vitrées, villas en bord de mer) et de glissement (en off-shore, en avion, en voiture de course). Images impeccables d’un monde où la survie dépend de la capacité à rester en surface (et superficiel) […]

Le monde […] de Miami Vice est un monde éclaté, fragmentaire, quadrillé, qui ne tient plus que par les flux financiers qui le traversent et les images électroniques […] qui en restituent le simulacre. […] La pensée du réseau n’est pas nouvelle dans le cinéma de Mann mais elle n’avait jamais atteint ce point de coïncidence avec le monde. [… Cela] explique pourquoi, selon une approche classique du genre (l’undercover movie), ce qui aurait dû constituer l’un des enjeux principaux du film (comment conserver sa fausse identité ? comme faire croire que l’on est un autre ?) se règle très vite. Dans Miami Vice, l’identité, au fond, ne fait plus question. Quelle différence entre être infiltré et être mouillé jusqu’au cou demande Riccardo à Sonny ? La facilité déconcertante avec laquelle les deux flics endossent la combinaison de parfaits mafieux dit non seulement l’indistinction des milieux mais l’absolue réversibilité des positions. […] Un pas immense est franchi ici [par rapport à] Heat qui, en dépit des effets de ressemblances entre le flic Pacino et le gangster De Niro, sauvegardait […] un principe d’altérité, une différence de nature […] qui empêchait Mann de les cadrer ensemble […]. Heat était un film sur le reflet, l’effet miroir, la tentation de l’Autre ; Miami Vice est un film sur la confusion, l’indistinction et l’équivalence des contraires. [… L’] infiltration [n’y] constitue […] pas une entorse à la règle mais la Loi générale d’un système mondialisé qui a résolu les contradictions et amalgamé les positions. Au sein de cette nébuleuse indéchiffrable privée de limites, ce que l’on est, au fond (un flic, un truand), n’importe plus. [… De] retour de Colombie où ils viennent de boucler leur première mission de transporteurs, Sonny et Ricardo pilotent un avion rempli de drogue qu’ils dissimulent dans le sillage d’un avion officiel. Sur l’écran de contrôle aérien apparaissent alors deux signaux distincts, deux cercles qui se chevauchent un court instant avant de se confondre. […] Quelle différence entre la Loi et son envers ? Aucune, « Just a ghost » , dit l’un des contrôleurs. Peu importent les différences dès lors qu’on renvoie la même image. […]

Miami Vice [évoque] le sentiment d’un monde complexe et illisible, sur lequel il est devenu impossible d’interagir si ce n’est de façon périphérique (la libération de Trudy des griffes des frères aryens, l’élimination du second couteau Yero, etc.). Le film progresse (trop) vite, mais à un rythme constant (soit le contraire d’une temporalité classique), comme si rien ne pouvait l’emballer ou le ralentir. Réseau oblige, le monde de Miami Vice a perdu son centre de gravité et semble voué à un mouvement paradoxal : illusion de vitesse […] mais effet de surplace. […]

Les deux flics incarnent […] deux mouvements divergents : Ricardo prend la charge de la fiction policière et assure son maintien, il est l’homme de la stabilité (amoureuse et professionnelle) et du centre. Sonny, imprévisible et instinctif, porte en lui un désir de rupture, de déviation, de déséquilibre. […] Le couple [qu’il forme avec Isabella] prend la tangente par rapport à un récit que le film, pendant douze minutes, laisse en suspens. [… Le] temps se dé-contracte, les distances creusent à nouveau l’espace. […] Séquence insulaire. […] En se débranchant de l’actualité et de la technologie (pas la moindre sonnerie de téléphone), le film se reconnecte au passé, à l’Histoire, aux souvenirs, et retrouve (condense) quelque chose des précédents films de Mann : Isabella dévoile des bribes de son enfance, montre à Sonny une photo de sa mère, évoque ses origines, Sonny lui parle de leur avenir, de ce qu’elle envisage de faire après. […] Séquence sublime, douze minutes en apesanteur, pas une de plus, et déjà, pour Sonny, il est temps de revenir (littéralement) à quai. […] Dans la dernière séquence du film, […] Isabella prend le large, seule, et jette un ultime regard à Sonny. Mais le contrechamp ne vient pas : Sonny, déjà engouffré dans la voiture, s’éloigne, et l’axe optique qu’ils formaient ensemble se rond brutalement. C’est le moment de retourner dans le flux. De courber l’échine. […] Ici, plus d’algues marines à voir scintiller pour de bon (Heat), plus de Maldives à respirer des yeux (Collateral), plus de rêve photographique à réaliser (Le Solitaire), dans Miami Vice l’ailleurs est une cause perdue. Et la mélancolie, la seule façon d’habiter durablement le monde.

Alors pour le coup je ne recommanderais pas Hacker qui a effectivement des qualités mais d’autres aspects moins convaincants et, l’un dans l’autre, m’a plutôt laissé sur la touche. Je ne suis pas le plus grand fan de Public Enemies non plus, ne serait-ce peut-être que parce que je trouve que l’usage de l’image numérique HD y est moins justifié (l’esthétique qui en résulte fait « moins sens » pour une action qui se passe qui se passe dans les années 30 que dans les années 2000) et aussi du fait de mon peu de goût pour Depp et Cotillard. Ça reste néanmoins un film intéressant, ne serait-ce que pour la mise en scène de l’organisation parallèle de la mafia et du FBI, double changement qui signe la fin de l’électron libre Dillinger qui se croit encore dans un Far West romantique. On retrouve là l’un des thèmes majeurs de Mann dont le héros est souvent un « professionnel » hyper-aguerri, « le meilleur dans sa partie » comme dirait l’autre, mais en même temps un « Dernier des Mohicans » (le grand film hollywoodien « classique » de Mann), un anachronisme vivant face à l’évolution de la société — qui finit le plus souvent par gagner.

S’il faut n’en voir qu’un, et tu ne l’as pas cité, c’est Heat — le polar envisagé comme tragédie grecque avec une confrontation au sommet entre Pacino et De Niro.

Perso, et même si j’aime tout ce que tu cites ici (surtout « Heat » et « Miami Vice », certainement les deux films les plus ambitieux et aboutis de Mann, mais j’aime beaucoup « Collateral » aussi : j’ai rarement vu Tom Cruise aussi convaincant à l’écran, dans un contre-emploi en plus), je reste un inconditionnel du Mann première période : bon, j’aime bien « La Forteresse Noire » mais force est de constater qu’en l’état le film est bancal et très éloigné de l’intention de Michael Mann. Par contre, « Le Solitaire » et surtout « Le Sixième Sens/Manhunter » sont des bombes absolues pour moi. Je revois « Manhunter » très régulièrement, c’est un de mes films de chevet…

Le Mann le plus « bof » pour moi reste « Public Enemies », dont l’esthétique m’avait décontenancé à l’époque. Par contre, j’avais été agréablement surpris par « Hacker » (dont j’avais entendu pis que pendre, faut dire), pas le plus grand film de son auteur certes, mais une proposition intéressante.

Mais est-ce que « un des meilleurs films » veut dire que le film est bon ? :wink:
(même si tu argumentes après)

Que je trouve soporifique, long et assez creux, pour ma part.
Mais je partage avec le Doc un manque d’intérêt total pour Michael Mann (à part peut-être Ali et Révélations).

Jim

Le problème de Thoret, pour moi, c’est qu’il rend passionnant tout ce dont il parle. Il peut donc parler d’une bouse, ça devient étourdissant.

Jim

La Forteresse Noire, je l’ai vu sur le tard. Bourré d’imperfections, mais traversé de fulgurances étonnantes. Mais on sait que la production fut chaotique et qu’il ne correspond pas à la vision première du projet. J’ai découvert Le Sixième Sens après Le Silence des Agneaux au début des années 90 et j’avoue que j’ai été un peu déçu, le film de Jonathan Demme m’ayant plus marqué plus jeune que celui de Mann. J’ai été plus enthousiasmé par Le Dernier des Mohicans, car de toute la filmo de Mann, il touche en effet à une veine plus « aventureuse » que j’affectionne.
Heat, ça résume aussi pour moi le cinéma de Mann post-Mohican…des aspects intéressants dans un ensemble qui m’a perdu sur la durée. Tout comme Revelations…un sujet fort, de très bons acteurs, mais je me suis enquiquiné…
De tous les films de Mann, je crois qu’il n’y a que Le Solitaire (vu une fois il y a très longtemps) et Le Dernier des Mohicans que je revisionnerais un jour. Le reste, je ne peux pas. Je reconnais certaines qualités (mais pas celles exprimées ici pour Miami Vice ^^) mais globalement, je le répète, ça ne me passionne pas…