DESTINATION : PLANÈTE HYDRA (Pietro Francisci)

Science-fiction
Long métrage italien
Réalisé par Pietro Francisci
Scénarisé par Pietro Francisci et Fernando Paolo Girolami
Avec Leonora Ruffo, Mario Novelli, Roland Lesaffre, Leontine May, Kirk Morris…
Titre original : 2+5 missione Hydra
Année de production : 1966

Spécialiste de l’aventure et du péplum (on lui doit notamment deux classiques avec Steve Reeves, Les Travaux D’Hercule et Hercule et la Reine de Lydie), le réalisateur Pietro Francisci a rarement suivi d’autres filons. Il ne s’est écarté de ses genres de prédilection qu’à l’occasion de son avant-dernier film, 2+5 missione Hydra (Destination : Planète Hydra en V.F.) en 1966. Bon à part pour le prologue, dans lequel un paysan de la région des Abruzzes assiste médusé à l’atterrissage d’une soucoupe volante, j’ai d’abord cru qu’il s’était trompé de film…

Les premières minutes nous montrent en effet le tournage de plusieurs publicités joliment kitsch avant de suivre le couple formé par la jolie Luisa et son fiancé Paolo dans les rues de Rome. Luisa fait part à Paolo de son désir d’être actrice et le gars au brushing improbable a l’air de s’en fiche royalement…je le comprends. Après cette virée très carte postale dans la capitale italienne, le couple rejoint le professeur Salmi (joué par le français Roland Lesaffre) qui se trouve être le papa de Luisa. Ensemble, ils se dirigent vers le lieu où les phénomènes ont été observés…

La première partie est assez longuette et est plombée par quelques scènes de remplissage censés présenter chaque protagoniste (mais honnêtement, il n’y a pas besoin de savoir que les assistants de Salmi trompent l’ennui en se racontant des blagues par téléphone). Pendant la phase de recherches, Luisa n’a clairement rien à faire là à part assurer l’un des atouts charme de la distribution (faut la voir courir en petite tenue quand un glissement de terrain révèle le passage vers la navette enfouie sous terre)…

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Francisci ajoute une sous-intrigue inutile avec des espions asiatiques (des « jaunes » dans la V.F.) avant que tout ce beau monde rencontre enfin les extraterrestres humanoïdes (histoire d’économiser sur les maquillages) qui les font prisonniers pour les emmener sur leur planète dans la constellation d’Hydra. La caractérisation des aliens varie d’une scène à l’autre, les scènes à effets spéciaux (et à stock-shots) sont assez croustillantes et si ce voyage intersidéral reste mou du genou, certains rebondissements nanardesques assurent le plaisir bis (la « Planète des Singes » dans un studio avec quelques rochers factices) même si le final à base de « dilatation du temps » et de critique du nucléaire est sacrément bancal.

Leontine May (Luisa) n’est pas la seule à se balader dans d’affriolants costumes puisque la chef des aliens est incarnée par Leonora Ruffo, vue notamment en Déjanire dans Hercule contre les Vampires. Parmi ces messieurs, il y a des visages connus des bissophiles comme Mario Novelli (3 Supermen à Tokyo, Rome Violente…) et l’inexpressif Kirk Morris, l’un des interprètes réguliers de Hercule et Maciste. Et sous un épais maquillage pour une apparition qui ne dépasse pas la minute, il y a même la tronche burinée de Gordon Mitchell, américain à la carrière prolifique établi en Italie dès le début des années 60.

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Quelques affiches (dont un retitrage U.S. pour un poster qui n’a rien à voir avec l’histoire) :

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