DEUX MÂLES POUR ALEXA (Juan Logar)

Drame/thriller
Long métrage espagnol/italien
Réalisé par Juan Logar
Scénarisé par Francesco Campitelli, Jesus et Juan Logar
Avec Curd Jürgens, Rosalba Neri, Juan Luis Galiardo…
Titre original : Fieras Sin Jaula
Année de production : 1971

La belle Alexa est mariée à Ronald Marvelling, un homme d’affaires bien plus âgé qu’elle. Elle ne l’a épousée que pour son argent afin de mener un train de vie aisé. Et elle ne tarde pas à le tromper avec Pietro, un homme viril rencontré lors d’une sortie en boîte de nuit. Les subterfuges employés par les deux amants ne durent pas et Ronald finit par apprendre la vérité. Le richissime mari trompé est incarné par Curd Jürgens, comédien allemand à la prolifique carrière internationale (on le retrouve aussi bien dans Et Dieu…créa la femme et L’Espion qui m’aimait que dans des séries B comme Pas de roses pour O.S.S. 117 et Le Caveau de la Terreur).

L’acteur apporte une certaine dignité à son rôle d’homme détruit par un amour non partagé. Les problèmes d’écriture ne permettent pourtant pas de bien développer cet aspect. Lorsque le film commence, Alexa et Pietro prennent du bon temps dans la villa normande de Ronald. Comme souvent, la troublante Rosalba Neri, une des reines de l’eurotrash (Lady Frankenstein, cette obsédee sexuelle; Les Vierges de la pleine lune…), dévoile tous ses charmes dans ces moments où les amoureux se croient seuls au monde.

La nuit venue, un Ronald dévasté pénètre dans la chambre pendant les ébats d’Alexa et Pietro, sort une arme et se suicide. Une mort qui déclenche sa vengeance car le couple découvre que la chambre a été transformée en une pièce parfaitement étanche de laquelle il est impossible de s’enfuir. Une sorte de piège mortel à la Saw avant l’heure. L’idée aurait pu donner un huis-clos étouffant mais le métrage montre vite ses limites…

L’espagnol Juan Logar (un touche-à-tout…doubleur, acteur, compositeur…qui n’a réalisé qu’une poignée de films inconnus au bataillon) aère alors son scénario en enchaînant les flashbacks racontant l’histoire de Ronald, Alexa et Pietro dans une suite de situations assez convenues. Il ajoute également une sous-intrigue avec la fille du millionnaire (qui se révèle être une amie de lycée d’Alexa)…qui ne sert finalement à pas grand chose…

Il y a tout de même deux ou trois scènes à l’atmosphère assez réussie, illustrant l’état d’esprit des deux prisonniers hantés par une présence fantomatique et sombrant progressivement dans le désespoir et la folie. Mais c’est bien peu…et la fin est décevante…

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