DISNEY / PIXAR CARTOONS

Steamboat Willie
Court métrage américain
Réalisé par Walt Disney et Ub Iwerks
Année de production : 1928

Steamboat Willie n’est pas le premier cartoon à mettre en scène Mickey et Minnie (ainsi qu’une version de celui qui deviendra Pat Hibulaire). Les deux premières aventures des souris ont en effet eu lieu dans Plane Crazy et The Gallopin’ Gaucho, deux dessins animés produits alors que le cinéma n’était pas encore passé au parlant. Mais Disney peinait à trouver un distributeur. Steamboat Willy était déjà en développement au moment de la fin du cinéma muet et c’est l’ajout d’une bande son synchronisée qui a changé les choses…et Plane Crazy et Gallopin’ Gaucho ont ensuite bénéficié d’une version sonorisée.

Pilote d’un bateau à vapeur, Mickey travaille sous les ordres du capitaine Pete (ou Pat Hibulaire). Il brique le pont, récupère une cargaison d’animaux et permet à une Minnie très en retard d’embarquer en utilisant une grue pour la récupérer par la culotte et la hisser à bord. En arrivant, Minnie perd une partition qui sera mangée par une chèvre. En utilisant sa queue comme une manivelle, la chèvre fait office de phonographe…et les autres animaux et objets du bateau deviennent les instruments de musique d’un concert improvisé…

Au-delà de son aspect historique et de son excellent travail technique pour l’époque dans la synchronisation du son, de la musique et de l’image, Steamboat Willie ne fait pas vraiment partie pour moi des meilleurs cartoons de Mickey. Je trouve l’ensemble décousu et la chute un brin expédiée. Mais il y a tout de même de bons gags visuels et une bande son entraînante…ce n’était pas encore en tout cas le sympathique Mickey puisque la souris n’hésitait pas à « martyriser » les autres animaux pour obtenir les notes qu’il souhaite…

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Jour Nuit/Day & Night
Court métrage américain
Réalisé par Teddy Newton
Année de production : 2010

Pour leur exploitation cinématographique, les longs métrages d’animation Pixar ont régulièrement été doublés avec un court-métrage. Réalisé par Teddy Newton (qui travaillait pour le studio en tant que designer, storyboarder et artiste vocal), Jour Nuit est le dessin animé qui a été projeté en accompagnement de Toy Story 3. Il s’agit d’une fantaisie qui voit se rencontrer deux personnifications du jour et de la nuit, deux petits bonhommes très expressifs qui vont exposer leurs visions des vies diurnes et nocturnes.

Pour ce faire, Jour et Nuit sont dessinés de manière traditionnelle tandis que les scènes qui apparaissent dans leurs corps respectifs sont en 3D. Un mariage réussi entre les deux techniques et surtout très joliment coordonné entre les réactions des deux personnages principaux dans un ping-pong visuel qui ne manque pas de saveur…

Jour Nuit rappelle un peu certains Silly Symphonies des années 30 qui se distinguaient plus par leur atmosphère que par leur scénario, ici en effet réduit à sa plus simple expression et à l’illustration de son concept de base. Et si cela peut tourner un chouïa en rond, il y a une vraie poésie qui se dégage de ces quelques minutes…

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Presto
Court métrage américain
Réalisé par Doug Sweetland
Année de production : 2008

À travers sa série de courts métrages animés (qui continue actuellement avec l’initiative des SparkShorts), Pixar permet à ses animateurs de faire leurs débuts à la réalisation pour ces projets sortis au cinéma en même temps que les longs métrages. Ainsi Presto, projeté en avant-programme de Wall-E, a été réalisé par Doug Sweetland, employé du studio depuis Toy Story en 1995.

Parmi les courts des années 2000, Presto fait partie de mes préférés. Il met en scène le magicien Presto et son lapin Alec. Le spectacle va commencer et Presto se précipite sur scène. Le problème est que le prestidigitateur a oublié de nourrir son lapin et ce dernier n’a pas l’intention de lui faciliter les choses tant qu’il n’aura pas eu sa carotte…

Hommage aux énergiques cartoons des années 30 à 50, les Looney Tunes (la malice d’Alec a justement été comparée à celle de Bugs Bunny) et autres Tom & Jerry, Presto enchaîne les gags visuels parfaitement orchestrés et n’accorde aucun repos à son magicien au cours d’une représentation délirante, pleine de visuels croustillants. L’ensemble est très bien ficelé et surtout très drôle.

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Goofy & Wilbur / Dingo & Wilbur
Court métrage américain
Réalisé par Dick Huemer
Année de production : 1939

Une première version de Dingo (Goofy en V.O.) est apparue pour la première fois en 1932 dans le court métrage Mickey’s Revue. Il n’avait pas encore les caractéristiques qu’on lui connaît et il était alors appelé Dippy Dawg. Le personnage va évoluer au fil des mois et adoptera le surnom Goofy en 1934, ce qui deviendra son nom officiel en 1938 (Dippy Dawg n’était de toute façon plus utilisé). Pendant les premières années, Dingo a partagé l’affiche avec Mickey et Donald et a attendu 1939 pour hériter de son premier cartoon sans ses compagnons.

Dans Dingo & Wilbur, le héros n’est toutefois pas encore en solo puisqu’il est accompagné de son ami Wilbur, un criquet qui l’aide dans ses parties de pêche. Mais si la journée commence bien, l’insecte attirant de nombreux poissons dans le filet de Dingo, les ennuis se succèdent à la chaîne quand Wilbur est avalé par un crapaud. Une dynamique gagesque qui fonctionne très bien en passant d’un élément à l’autre, de l’eau à la terre jusqu’à un final qui se déroule dans les hauteurs…

Dingo & Wilbur est un sympathique cartoon qui met bien l’accent sur ce qui a fait le succès de Dingo, sa maladresse, son côté grand enfant et aussi ses émotions qui le font passer des larmes aux rires dans les dernières secondes…

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« Jour Nuit » est une superbe réussite de Pixar (comme tant d’autres courts-métrages de leur production.
Il va falloir que je révise car je ne me rappelle pas bien de « Presto »…

« Dingo & Wilbur » m’évoque quelques images grâce à ton allusion au fait qu’il sert d’appât pour la pêche, mais j’avoue ne pas me rappeler de la présence d’un crapaud. Il faudrait que je le revois.

ginevra

Boundin’ / Saute-Mouton
Court-métrage américain
Réalisé par Bud Luckey et Roger Gould
Année de production : 2003

Produit en 2003 avant de ressortir l’année suivante en avant-programme des Indestructibles, Saute-Mouton (Boundin’ en V.O.) fut le premier court-métrage Pixar à inclure des performances vocales, les précédents se basant sur les effets sonores et la musique. On doit l’idée à Bud Lackey, un vétéran de l’animation et des programmes pour la jeunesse dont la carrière remonte à l’émission 1, Rue Sésame. Il est entré chez Pixar en 1992 en tant qu’animateur, designer, dessinateur de storyboarder et il a aussi prêté sa voix à des personnages en quelques occasions.

Il est d’ailleurs en V.O. le narrateur de Saute-Mouton, son unique (co-)réalisation (en V.F., c’est le regretté Gérard Rinaldi). Cette petite fantaisie de cinq minutes n’est pas le plus mémorable des courts Pixar mais les personnages donnent le sourire et la musique est entraînante. Un mouton qui a perdu sa confiance en soi après avoir été tondu apprend à voir la vie du bon côté grâce aux conseils d’un jackalope (ou lapin-antilope), un animal imaginaire du folklore américain.

Les animaux ont un look amusant, le décor unique est bien utilisé et si le petit discours sur l’intolérance est léger, il a le mérite de bien passer…mais même si j’avais vu ce cartoon à l’époque, j’avoue que je l’avais oublié et j’ai l’impression que j’aurais encore du mal à m’en rappeler (c’est sympathique mais je préfère Geri’s Game, For the Birds ou encore Presto, chroniqués plus haut dans ce sujet)…

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Tout à fait d’accord avec toi, ce n’est pas le plus marquant des courts de Pixar…

ginevra

Aquamania/Dingo fait de la natation
Court-métrage américain
Réalisé par Wolfgang Reitherman
Année de production : 1961

Au cours des années 50, le développement des cartoons Disney s’est réduit progressivement pour ne plus représenter qu’une portion congrue de la production du studio à partir de 1957 (la série des Mickey s’était terminée en 1953 et après il n’y a quasiment eu que des Donald et des Dingo). Dans les années 60, il y en eu très peu et la plupart étaient des cartoons éducatifs. Projeté dans les salles de cinéma fin 1961, Dingo fait de la natation est le dernier dessin animé de la série du grand maladroit qui ne reviendra ensuite que dans deux courts éducatifs non prévus pour le grand écran.

Réalisé par Wolfgang Reitherman, l’un des 9 Neuf Sages/9 Old Men (les animateurs historiques de Disney), Dingo fait de la natation est bien représentatif de l’époque à laquelle il a été produit car il utilise les mêmes techniques d’animation que des longs métrages comme Les 101 Dalmatiens et Le Livre de la Jungle. Une patine visuelle qui a conservé un certain charme pour une histoire qui reprend les éléments habituels de plusieurs dessins animés consacrés à Dingo, le sport, la paternité et une présentation avec un narrateur.

En vacances à la mer, Dingo et son fiston s’initient aux joies du ski nautique et bien entendu tout ne va pas se passer comme prévu. Le grand dadais enchaîne les catastrophes, une bonne occasion pour déployer un comique de situation rythmé et souriant…et encore plus quand une pieuvre participe malgré elle à l’action. Un très chouette divertissement pour l’un des derniers représentants de l’ère des cartoons cinématographiques Disney !

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Je me souviens bien du passage où la pieuvre tient le bâton d’un côté et Dingo de l’autre en s’étendant au maximum.
Très drôle… mais j’avoue avoir un faible pour ce gaffeur de Dingo. « Le meilleur! » comme le dit Roger Rabbit lors de la séance au cinéma (de mémoire).

ginevra

The Band Concert/La Fanfare
Court-métrage américain
Réalisé par Wilfred Jackson
Année de production : 1935

73ème court métrage de la série consacrée à Mickey Mouse, La Fanfare représente un tournant important dans la filmographie de la petite souris. Il s’agit de son premier vrai dessin animé en couleurs (Mickey était déjà apparu en couleurs dans Parade des Nommés aux Oscars 1932 mais c’était une production non-officielle réalisé spécialement pour la cérémonie) et aussi le début de la deuxième partie des cartoons Mickey, celle où la mascotte du studio va de plus en plus partager l’affiche avec Dingo et Donald, les animateurs réservant les meilleurs gags à ses deux compères.

La Fanfare est la parfaite synthèse des dessins animés réunissant les personnages réguliers du studio et des Silly Symphonies, plus axés sur la musique. Mickey y est le chef d’orchestre d’une fanfare de campagne qui tente tant bien que mal d’assurer un concert malgré de nombreuses distractions…l’une d’entre elles étant un Donald Duck (qui n’avait pas encore sa forme définitive dans sa quatrième apparition au cinéma) bien décidé à s’incruster avec sa flûte.

Cette petite pépite d’animation utilise parfaitement une musique diégétique guidant l’action pour rythmer un ensemble montant crescendo jusqu’à une tornade qui s’annonce dès les premières notes du segment La Tempête de l’Ouverture de Guillaume Tell. Seul Donald a droit à quelques répliques dans ce concert virevoltant qui met les mélodies en avant avec brio, jusque dans les dernières secondes…

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The Wise Little Hen/Une Petite Poule Avisée
Court-métrage américain
Réalisé par Wilfred Jackson
Année de production : 1934

Quarante-cinquième court-métrage de la série des Silly Symphonies, Une Petite Poule Avisée est l’adaptation Disney de La Petite Poule Rousse, un conte d’origine russe popularisé aux Etats-Unis par la version illustrée par l’artiste Jessie Wilcox Smith en 1911. C’est l’histoire d’une poule qui trouve des grains de blé qu’elle veut faire pousser. Elle demande de l’aide à ses amis qui trouvent toujours une raison pour éviter la corvée. Ils sont pourtant bien présents quand il s’agit de manger ce que la poule a cuisiné avec la récolte. Mais elle refuse et finit par manger son repas toute seule.

Le conte parle d’initiative personnelle et de la satisfaction tirée d’un travail bien fait en critiquant l’individualisme. Dans la version animée, la poule est accompagnée de ses poussins et ce sont ses enfants qui l’aident quand ses voisins fainéants lui font croire qu’ils ont mal au ventre…Pierre le Cochon et Donald Duck !

Une Petite Poule Avisée marque en effet la première apparition au cinéma du canard à la vareuse (déjà interprété en V.O. par Clarence Nash), ici plus paresseux que colérique. Comme tous les Silly Symphonies, le cartoon est raconté en musique sur un air entraînant et vu qu’il s’agit d’une fable, le récit se referme sur une morale et une chute qui donnent le sourire.

Une Petite Poule Avisée a eu sa première mondiale en mai 1934, lors d’une projection pour un gala caritatif en double programme avec Mickey Gulliver. L’explication en salles a débuté en juin 1934 et si la première new-yorkaise a eu lieu le 7 juin, le studio a choisi le 9 juin comme date officielle qui est donc devenue l’anniversaire de Donald Duck, fringant nonagénaire.

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Mickey’s Trailer / La Remorque de Mickey
Court-métrage américain
Réalisé par Ben Sharpsteen
Année de production : 1938

La Remorque de Mickey (qui aurait du être traduit plus précisément La Caravane de Mickey) est historiquement le 100ème cartoon de la filmographie de la petite souris débutée dix ans plus tôt en 1928. Dès 1935, Mickey a commencé à accueillir de plus en plus de personnages invités dans ses dessins animés et le trio formé avec Donald et Dingo s’est imposé, les animateurs réservant les meilleurs gags au canard irascible et au grand maladroit.

Après un voyage à Hawaii et des emplois aussi différents que nettoyeurs d’horloges, chasseurs de fantômes ou constructeurs de bateaux, Mickey, Donald et Dingo sillonnent les routes américaines dans une caravane…mais Mickey n’aurait peut-être pas du confier le volant à l’étourdi Dingo…

La première scène donne bien le ton (le décor idyllique devant lequel les héros ont installé leur caravane était en fait un mur repliable cachant une ville industrielle polluée). C’est ensuite le début du périple, un enchaînement de trouvailles visuelles et de situations humoristiques jubilatoires avant un dernier acte mené sur un rythme échevelé, la caravane virevoltant littéralement dans tous les sens. Bref, un classique absolu des aventures de Mickey, Donald et Dingo.

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D.I.Y. Duck / Donald bricole
Court-métrage américain
Réalisé par Mark Henn
Année de production : 2024

Disponible sur Disney + depuis le 9 juin 2024 (pour fêter les 90 ans du célèbre canard), Donald bricole est un dessin animé écrit et réalisé par Mark Henn, un vétéran de l’animation qui fit ses débuts chez Disney en 1981 sur Rox & Rouky. Donald n’avait pas eu le rôle principal d’un cartoon depuis les années 60 et il a toujours la voix de Clarence Nash puisque des enregistrements de la voix de l’acteur qui nous a quittés en 1985 ont été utilisés.

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La situation est ultra classique : Donald veut changer une ampoule, une action à priori banale qui va être le déclencheur d’une série de catastrophes. Comme souvent avec Donald, c’est l’escalade…mais même pour lui rendre hommage, tout ceci fait tout de même un peu trop déjà vu et en mieux dans les cartoons des années 30 à 60…

Donald bricole se laisse regarder mais visuellement le résultat n’a pas le charme des productions de l’époque et sa durée très courte (à peine trois minutes) le rend aussi anecdotique que la plupart des autres courts de Disney + (comme les rencontres Simpson/Disney/Star Wars par exemple)…

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Jack-Jack Attack / Baby-sitting Jack-Jack
Court-métrage américain
Ecrit et réalisé par Brad Bird
Année de production : 2004

Parallèlement à des projets originaux, Pixar développe régulièrement des courts-métrages connectés aux sorties cinéma et proposés en bonus des éditions vidéos de ces films. Le premier fut La Nouvelle Voiture de Bob, avec les héros de Monstres et cie. Jack-Jack attack fait partie de la série de courts avec les personnages des Indestructibles et part d’une scène non retenue pour le long métrage pour montrer en détail les premières manifestations des pouvoirs du benjamin de la famille Parr.

À un moment-clé des Indestructibles, Violette et Flèche Parr fuguent de la maison pour aider leurs parents, laissant leur frère Jack-Jack aux bons soins d’une baby-sitter. Celle-ci va vite se rendre compte que le bébé n’est pas un enfant comme les autres. Les possibilités de gags dues aux nombreux pouvoirs de Jack-Jack sont bien exploitées et les situations sont très amusantes notamment grâce à l’expressivité des deux protagonistes, le boutchou trognon et la babysitter à bout de nerfs.

Baby-sitting Jack-Jack est aussi fun qu’énergique et la fin fait bien le lien avec les événements des Indestructibles.

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Three blind musketeers / Trois espiègles petites souris
Court-métrage américain
Réalisé par David Hand
Année de production : 1936

Sorti sur les écrans américains en septembre 1936, Trois espiègles petites souris est le 62ème court de la série des Silly Symphonies, ce qui veut dire que la musique tient une place importante dans l’histoire. Le scénario reprend en effet des éléments des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas en les mêlant à la comptine Trois souris aveugles composée par Thomas Ravenscroft en 1609.

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Le capitaine Katt, un méchant chat borgne qui ressemble à Pat Hibulaire, imagine de nombreux pièges pour capturer les trois souris de la maison. L’humour fonctionne dans un premier temps sur le fait que les rongeurs pourtant aveugles arrivent à échapper in-extremis aux engins de mort imaginés par le gros matou. La mécanique est précise et la comptine entraînante, avec un joli travail sur les rimes.

La deuxième moitié du cartoon reprend la structure classique de la course-poursuite et si la scène des gobelets aurait pu être un chouïa raccourcie, le final est assez croustillant dans son ironie, les souris aveugles se servant de la vue du chat pour le tromper.

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Je m’étais amusée à regarder les indestructibles en parallèle pour retrouver les appels de la pauvre baby-sitter!

Je comprends mieux la cohérence quand tu évoques une scène coupée!

ginevra

One Man Band / L’Homme Orchestre
Court-métrage américain
Réalisé par Andrew Jimenez et Mark Andrews
Année de production : 2005

Neuvième court-métrage des studios Pixar, L’Homme Orchestre a été montré en avant-première au festival d’Annecy en 2005 avant d’être projeté au cinéma l’année suivante en complément de Cars. On le doit à Mark Andrews et Andrew Jimenez, qui avait notamment travaillé sur Les Indestructibles.

Le pitch est simple : dans un lointain passé (le décor fait penser à la Renaissance Italienne), deux musiciens de rue, véritables hommes orchestres, tentent de séduire leur unique auditoire, une petite fille, dans le but de récupérer la pièce qu’elle a dans les mains. Comme la plupart des courts Pixar précédents, les 4 minutes sont muettes et tout passe ainsi par la musique (ce qui rappelle aussi l’époque des Silly Symphonies de Disney) dans un crescendo basé sur deux styles différents, l’un porté par les instruments à vent, l’autre par les percussions.

La bande originale composée par Michael Giacchino est excellente, l’animation est impeccable, aussi bien dans la fluidité des mouvements que dans l’expressivité des visages. L’ensemble est entraînant, amusant…et la chute irrésistible…

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The Little Matchgirl / La Petite Fille aux Allumettes
Court-métrage américain
Réalisé par Roger Allers
Année de production : 2006

À l’origine, La Petite Fille aux Allumettes, adaptation en court-métrage animé du conte de Hans Christian Andersen, devait faire partie des segments d’un troisième long métrage Fantasia. Mais suite aux échecs successifs de plusieurs films au début des années 2000, le projet fut abandonné et les quelques courts déjà tournés ont été montrés dans des festivals ou proposés en bonus de DVD.

C’est le cas de La Petite Fille aux Allumettes de Roger Allers, le co-réalisateur du Roi Lion. Même s’il ne dure que 7 minutes, le scénario reprend les grandes lignes du conte en déplaçant le décor dans la Russie des Tsars afin d’amplifier l’importance du froid glacial dans le destin tragique de cette fillette qui tente vainement de vendre des allumettes aux passants. La nuit tombée, elle utilise ses allumettes pour se réchauffer et s’imagine à la lueur des flammes dans des scènes plus heureuses…

Petit chef-d’oeuvre d’animation, La Petite Fille aux Allumettes est aussi élégant (par ses visuels, sa palette de couleurs, sa musique) que bouleversant…

Zut, je ne le connais pas celui-là et tu me donnes envie de le découvrir!

ginevra

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How to play baseball / Dingo joue au baseball
Court-métrage américain
Réalisé par Jack Kinney
Année de production : 1942

Dingo joue au baseball est le premier cartoon officiel de la série des How to… mettant en vedette Dingo (pour être précis, il y a eu avant cela un How to ride a horse/Dingo fait de l’équitation inclus dans le long métrage Un Dragon Récalcitrant mais ce dessin animé n’a été exploité dans les salles « en solo » qu’en 1950). À noter que la production de ce cartoon fut raccourcie à la demande de Samuel Goldwyn pour qu’il puisse passer en avant-première de Vainqueur du Destin, un long métrage dans lequel Gary Cooper joue la légende du baseball Lou Gehrig.

Dans les How to…, Dingo est le plus souvent muet et c’est une voix-off qui s’occupe de la narration. L’une des astuces amusantes de cette série est que presque tous les personnages ont la tête de Dingo, une astuce qui a également été reprise dans des courts comme Chevalier d’un jour (voir post 23 de ce sujet) et qui est utilisée efficacement comme source de gags puisque le grand gaffeur occupe ainsi tous les postes du jeu…

…mais même si l’ensemble est très divertissant, ce n’est pas avec ce cartoon que je vais enfin comprendre les règles nébuleuses du passe-temps préféré des américains…

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