Les revenants solitaires/Lonesome Ghosts Court-métrage américain Réalisé par Burt Gillett Année de production : 1937
S’il y a quelque chose de bizarre dans le voisinage… Qui c’est qu’on appelle ? Ajax Ghost Exterminators !
Sorti dans les salles américaines en décembre 1937, quelques jours après Blanche-Neige et les Sept Nains, Lonesome Ghosts est le 98ème court-métrage de la série des aventures de Mickey. Après avoir été mécaniciens, pompiers ou encore concierges, Mickey, Dingo et Donald sont cette fois-ci chasseurs de fantômes et ils n’ont pas vraiment beaucoup de boulot jusqu’à ce qu’ils reçoivent enfin un appel…
Ce dont ils ne se doutent pas, c’est que leurs clients sont quatre fantômes qui s’ennuient car leur maison est abandonnée depuis longtemps. Les compères comptent bien s’amuser aux dépens du trio d’amis. Les gags s’enchaînent avec une belle énergie, les auteurs faisant notamment un clin d’oeil aux Marx Brothers lors d’une scène avec Dingo.
Mené sur un train d’enfer, ce cartoon fait partie de mes préférés réunissant Mickey, Donald et Dingo et la chute est également très réussie, ce qui n’est pas toujours le cas (j’en ai vu d’autres avec des fins plus abruptes).
Le Joueur d’échecs/Geri’s Game Court métrage américain Réalisé par Jan Pinkava Année de production : 1999
Pixar n’avait pas produit de court-métrage depuis 1989 (Knick-Knack et son petit bonhomme voulant sortir d’une boule à neige) afin de se concentrer sur leurs publicités et le développement de leur premier long métrage Toy Story. Le studio a décidé de s’y remettre pendant la phase de pré-production de 1001 Pattes pour tester de nouveaux animateurs et tenter de nouvelles choses. Le Joueur d’échecs a la particularité d’avoir comme unique protagoniste un personnage humain et visuellement, il est déjà plus réussi que ceux de Toy Story.
Un vieillard entame une partie d’échecs en extérieur. Comme il est tout seul, il passe difficilement d’une chaise à l’autre et joue contre lui-même. Au fur et à mesure, les transitions se font plus fluides, plus rapides et donnent l’impression d’un jeu entre deux adversaires, comme si Geri était en compétition contre une version rajeunie de lui-même. L’effet est très réussi et les expressions faciales aussi savoureuses que malicieuses. La fin donne le sourire, en bouclant la boucle avec le plan du début.
Ce n’était pas la seule apparition du vieux Geri dans un film Pixar puisqu’il est en fait le réparateur de jouets qui remet Woody en état dans Toy Story 2.
Donald fait son beurre/All in a nutshell Donald forestier/Winter Storage Courts métrages américains Réalisés par Jack Hannah Année de production : 1949
Les tamias Tic et Tac ont souvent fait tourner Donald en bourrique, dans des situations qui se ressemblaient parfois un peu trop, mais sans perdre le potentiel de divertissement. C’est le cas de Donald fait son beurre et Donald forestier, sortis tous les deux en 1949 et signés par le même réalisateur, Jack Hannah. Dans le premier, Donald fabrique du beurre de noix qu’il vend dans une échoppe qui a la forme d’une coquille de noix géante. Dans le deuxième, le canard est un garde forestier qui a pour mission de planter des arbres. Et tout ce qui intéresse Tic et Tac, ce sont les graines en possession de ce bon vieux Donald…
À chaque fois, les auteurs misent sur le slapstick et un enchaînement de catastrophes joliment chorégraphiées. Regarder les deux cartoons à la suite les rend un peu interchangeables, jusqu’au même genre de chute trop précipitée, mais dans l’ensemble la bonne humeur est communicative et les gags n’ont rien perdu de leur efficacité, notamment grâce à la bonne bouille de Tic & Tac.
C’est un des dessins animés qui a inspiré les auteurs de la BD La souris du futur mais de façon détournée car je ne me rappelle pas la présence de Pat Hibulaire dans l’original.
Un superbe dessin animé comme la majorité des Pixar courts-métrages que j’ai vus.
Personnellement, celui que je préfère est : « Jour Nuit »
Mais je les aime tant que je n’ai pu résister à l’envie de prendre les 2 DVD qui sont consacrés à ces courts-métrages… et que je vais me les regarder à nouveau pour le plaisir!
Bobo Bidon/Tummy Trouble Court métrage américain Réalisé par Rob Minkoff et Frank Marshall Année de production : 1989
Co-production entre la société Amblin de Steven Spielberg et Walt Disney Pictures (qui a produit le film sous la bannière Touchstone Pictures), Qui veut la peau de Roger Rabbit fut l’un des grands succès de l’année 1988. Une suite fut donc rapidement envisagée, le travail sur le scénario a débuté dès l’année suivante (un jeune J.J. Abrams y a même participé) mais pour diverses raisons le projet est entré dans les limbes du development hell et a fini par être abandonné (d’après Zemeckis, Roger et son épouse Jessica ne peuvent pas trouver de place dans le Disney actuel).
Pendant le développement de cette possible suite, Roger Rabbit, Jessica et Baby Herman ont fait leur retour sur grand écran dans une trilogie de cartoons produits entre 1989 et 1993 et diffusés en avant-programme des films Disney.
Je me souviens avoir vu le premier d’entre eux, Bobo Bidon, avant la projection de Chérie, j’ai rétréci les gosses en 1989. Roger Rabbit doit garder Baby Herman pendant l’absence de de la maîtresse de maison (dont on ne voit que les jambes, tradition des cartoons classiques comme ceux de Tom & Jerry). Le lapin offre un hochet au bébé qui s’empresse de l’avaler. Le début d’une série de catastrophes menées sur un rythme endiablé, dans la grande tradition du slapstick et en allant encore plus loin dans l’exagération car Roger Rabbit s’en prend encore plus dans la tronche que les héros de cartoons dont il est l’héritier.
Jessica Rabbit et Droopy font de petites apparitions dans Bobo Bidon, qui se termine par une scène en live action réalisée par Frank Marshall montrant les coulisses de la réalisation du dessin animé de la même manière que dans les premières minutes du long métrage de Robert Zemeckis. Baby Herman râle avec sa voix adulte et Roger s’éclipse pour aller faire picoti-picota avec sa Jessica…
Nettoyeurs de pendules/Clock Cleaners Court-métrage américain Réalisé par Ben Sharpsteen Année de production : 1937
Entre des vacances à Hawaï et l’ouverture d’une agence de fantômes (voir le premier message de ce sujet), Mickey, Donald et Dingo ont travaillé comme nettoyeurs d’une grande horloge et de son système mécanique dans Clock Cleaners (projeté pour la première fois dans les salles de cinéma en octobre 1937). La première scène donne une bonne idée de l’aspect vertigineux du décor alors que Mickey siffle en travaillant, nettoyant les chiffres de la pendule en sautant habilement d’une aiguille à l’autre.
Les sources de gags viennent principalement de ses camarades. Donald tente de réparer le ressort principal mais sa proverbiale mauvaise humeur ne rend pas les choses faciles surtout lorsque la machine semble prendre vie…alors que c’est en fait l’écho qui fait croire qu’elle répond aux mots du palmipède. Sous la cloche, Dingo reçoit un peu trop de coups sur la tête à cause des figures mécaniques de Father Time et Lady Liberty et se lance sans s’en rendre compte dans d’impressionnantes démonstrations acrobatiques.
Les animateurs donnent beaucoup d’énergie à l’ensemble et Mickey n’est pas oublié puisque le héros est aux prises avec une cigogne qui n’a pas l’intention de quitter son perchoir. L’animation est fluide, la mécanique est toujours aussi bien huilée et les trois compères finissent par se rejoindre pour un très amusant plan final.
Je garde un excellent souvenir de ce court-métrage… même si ce n’est pas fidèle à 100% dans ma mémoire car j’avais oublié la cigogne.
Merci Doc pour ces plongées dans le passé.
Le Lièvre et la Tortue/The Tortoise and the Hare (1935) Le retour de Toby la Tortue/Toby Tortoise returns (1936) Courts métrages américains Réalisés par Wilfred Jackson
Inaugurée en 1929, la série des Silly Symphonies est composée de courts métrages d’animation entièrement construits autour de la musique. Certains des 75 cartoons qui composent cette collection n’ont même pas de scénarios à proprement parler et s’apparentent à des fantaisies et poésies musicales qui capturent l’atmosphère des univers et saisons visitées. Avec les Silly Symphonies, Walt Disney a revisité de nombreux contes, comptines et personnages légendaires et contrairement aux aventures de Mickey et cie, il n’y a quasiment pas eu de figures récurrentes…parmi les exceptions, on trouve les 3 Petits Cochons et le Lièvre et la Tortue, qui ont eu droit à plusieurs suites.
Inspirés par la fable d’Esope (dont Jean de la Fontaine donna sa propre version), Le Lièvre et la Tortue et Le Retour de Toby la Tortue, tous deux réalisés par Wilfred Jackson, orchestrent deux événements sportifs entre le lièvre Max Hare et la tortue Toby. Dans le premier, il s’agit d’une course et dans le deuxième c’est un combat de boxe. Les courts débutent de la même façon, les animaux acclament l’arrogant Max et se moquent de l’empoté Toby.
Si les deux dessins animés sont construits de la même façon, les gags sont renouvelés et bien adaptés aux deux sports pratiqués. Dans le premier, les mouvements désordonnés de Toby pendant la course sont très amusants alors que Max préfère se vanter devant un trio de lapines, persuadé qu’il pourra rattraper son retard. Dans le deuxième, le lièvre ne compte plus refaire les mêmes erreurs mais affronter ce bon vieux Toby sur un terrain plus restreint ne sera pas une mince affaire. Ces deux face-à-face sont très dynamiques, l’animation est soignée (avec de nombreux détails en arrière-plan) et le tout est joliment mis en musique.
Le Docteur Fou/The Mad Doctor Court métrage américain Réalisé par David Hand Année de production : 1933
Deuxième cartoon Mickey de l’année 1933, The Mad Doctor est aussi le 52ème court-métrage de la filmographie de la petite souris depuis sa création en 1928. Il se démarque des autres cartoons de la série par son appartenance au genre horrifique qui a lui a valu d’être interdit dans certains pays par crainte qu’il soit traumatisant pour les petites têtes blondes, notamment en Angleterre…et dans l’Allemagne Nazie…
L’histoire commence par une nuit sombre et orageuse alors que Pluto est enlevé par une silhouette qui rappelle celle du Fantôme Noir, le futur ennemi de Mickey. La souris se précipite au secours de son fidèle toutou et pénètre dans un château qui évoque celui de Frankenstein dans le classique de la Universal. Autre référence, le méchant s’appelle le Docteur XXX (ce qui rappelle le Docteur X de la Warner, film de Michael Curtiz). Ce savant fou veut greffer la tête de Pluto sur le corps d’une poule pour vérifier si un chiot peut naître d’un oeuf !
Superbement réalisé, The Mad Doctor est un petit bijou d’animation bourré d’excellentes idées, de scènes et de visuels marquants, comme la découverte du château (avec un subtil travail sur les contrastes entre lumières et ténèbres), le combat contre l’araignée-squelette et ce plan montrant le savant découper l’ombre du pauvre Pluto. Une aventure cauchemardesque qui fait partie des meilleurs dessins animés de la période N&B de Mickey…
J’ai une compilation de dessins animés courts avec « Le lièvre et la tortue » dedans… j’aime beaucoup ce dessin animé avec un formidable match de tennis à 1 seul joueur! Mais je ne me rappelle pas du « retour de Toby ».
J’ignorais l’existence du cauchemardesque « Docteur fou ». Merci, Doc, pour cette découverte… je vais devoir réviser.
L’Arbre de Noël de Pluto/Pluto’s Christmas Tree Court métrage américain Réalisé par Jack Hannah Année de production : 1952
Après avoir été l’un des personnages les plus populaires des années 30 (il fut le héros, en solo ou en trio avec Dingo et Donald, d’une centaine de cartoons entre 1928 et 1939), Mickey a commencé à se faire voler la vedette par ses compagnons, les auteurs étant de plus en plus limités par le côté gentillet de la mascotte Disney (par rapport à la tornade Donald par exemple). Dans les années 40 et au début des années 50, Mickey n’apparaissait le plus souvent que dans un ou deux dessins animés par an…et pour la plupart, il n’était même plus dans le titre…
C’est le cas de L’Arbre de Noël de Pluto, l’avant-dernier cartoon cinématographique pour la petite souris (le dernier étant Mickey à la plage en 1953…Mickey a ensuite attendu Le Noël de Mickey en 1983 pour faire son retour sur grand écran). Mickey est ici un personnage secondaire puisque l’histoire se concentre sur son fidèle Pluto, bien décidé à ce que les tamias Tic et Tac quittent le sapin que son maître vient d’installer.
Si Donald était l’adversaire régulier de Tic et Tac, les petits rongeurs ont également croisé le chien Pluto en plusieurs occasions. L’ambiance est légère, les situations amusantes mais même si l’ensemble garde un certain charme désuet, ma préférence va toujours aux cartoons des décennies précédentes (et pour Mickey, on est loin des petites merveilles d’animation des années 30)…
Le Brave Petit Tailleur/Brave Little Tailor Court métrage américain Réalisé par Bill Roberts et Burt Gillett Année de production : 1938
Pour fêter le 10ème anniversaire de la création de Mickey, Walt Disney a accordé plus de moyens aux cartoons de l’année 1938. C’est le cas du Brave Petit Tailleur dont il avait fait un petit événement en septembre 1938, notamment avec une promotion importante. L’histoire s’inspire du conte des frères Grimm Le Vaillant Petit Tailleur qui raconte comment un simple tailleur rusé épouse la fille d’un roi après une série d’aventures.
Le cartoon reprend la scène qui montre le tailleur tuer sept mouches d’un cou. Le scénario prend ensuite plus de libertés avec le conte même si la péripétie avec le géant est conservée. Suite à un quiproquo (les villageois croient que le tailleur a en fait tué sept géants), Mickey est envoyé par son souverain tuer le géant qui terrorise son royaume, en échange d’une grosse somme d’argent et de la main de sa fille Minnie.
Le Brave Petit Tailleur est un petit chef d’oeuvre et l’un des derniers cartoons Disney à bénéficier d’un tel budget. Et le résultat se voit à l’écran : les décors sont superbes, les personnages très expressifs et l’affrontement entre Mickey et le géant est aussi amusant que spectaculaire, entre les gags visuels et les situations dangereuses, comme lorsque le tailleur se retrouve pris dans la bouche du colosse. Une réussite qui clôture une décennie faste pour Mickey (Le Brave Petit Tailleur était son 103ème cartoon), ensuite un peu moins présent dans les années 40 (jusqu’à être considéré comme un personnage secondaire des dessins animés de son chien Pluto)…
Un bon court métrage mais je lui préfère « Mickey et le haricot magique »… peut-être à cause des 2 acolytes présents : Donald et Dingo.
Mais tu m’as donné envie de la revoir car je dois l’avoir dans un des DVD de courts métrages Disney que je possède.
Le deuxième segment de Coquin de Printemps ? Vu qu’il fait 30 minutes, je ne le compte pas vraiment comme faisant partie de ces séries de cartoons de 7/8 mn…mais peut-être que je chipote…^^