Je pointe juste que pour dresser ce tableau, la parole de maiwen doit forcément etre annulée, silenciee, là encore pour reprendre les concepts actuels.
Ce n est pas sans violence non plus de ce côté là.
Ex :
Donc, on ne doit pas écouter sa parole ?
Springora a ecrit tout un livre sur l emprise. Bon livre d ailleurs. Pourquoi ne pas la citer elle plutot que de meler maiwen à l illustration de ce concept alors qu elle est tres explicite sur le fait qu elle ne le veut pas.
Imagines passer ta vie à subir les propos de personnes que tu ne connais pas, qui ne te connaissent pas et qui font de toi une femme victime, abusee, sous emprise alors que tu ne te reconnais en rien dans ces mots. Ce n est pas rien non plus.
Tiens au passage. Ce terme et cette notion sont au centre du formidable (toujours dans mon top de l’année pour le moment) Je verrai toujours vos visages avec notamment un travail sur la notion de responsabilité. Brillant
En réponse à un de tes messages la défendant. Encore une fois remonte plus haut. Je rappel un fait donnant une clé de lecture du film (clé assumé par les deux personnes puisqu’il faut prendre en compte la parole de ceux-ci). C’est toi qui tient absolument à déplacer tout cela sur un terrain afin de défendre une idole que personne n’a attaqué ici.
Et je ne le prend pas ainsi. Par contre j’ai l’impression que tu viens défendre ta belle en détresse ^^
Et déjà je m’interroge sur la pertinence ou l’intérêt d’une telle information vis à vis du sujet de base. Pour le dire clairement, que Maïwen assume sa relation n’enlève rien au fait que Besson soit un porc en puissance.
Non, tu évoques cette agression (qui n’a pas franchement à voir avec la choucroute) d’où la discussion. D’où mon sentiment que tu déplaces le sujet
Tu compares un sentiment vis à vis d’une relation avec la violence ressentie d’une personne vis à vis de la publication d’extrait de procès verbaux concernant une affaire d’agression sexuelle ? Tu penses vraiment que ce sont les mêmes choses ?
(au delà de ça le cheminement d’une personne dans la prise en compte de son statut de victime est hélas et en effet très violent. C’est pas évident d’admettre qu’on l’a était. Je n’affirme rien la concernant même si quelques alerte sonne dans ma tête vis à vis de son histoire de vie ou ses propos mais balayer tout cela sous prétexte que la parole de la victime compte (elle l’est) me semble pas forcément aidé. Il y a l’écoute certe, le respect de celle-ci mais aussi ce qu’on en pense in fine. Ce qu’on peut aussi estimer être avec un regard décalé mais nourri d’expérience aussi)
Enfin bon on s’éloigne du truc. Le film sera de la merde et Besson est un connard. Ca au moins c’est évident
C est moi qui suis en detresse lorsque je vois maiwen.
J imagine. Je ne t aurais pas convaincu en tout cas que de le presenter comme un porc en puissance à partir de son histoire avec Maiwen, implique forcément maiwen et qu il n est pas possible dès lors de faire fi de ce qu elle en dit
Non, ce n est pas à toi de le dire.
Là encore, je ne fais pas de tout cela un cas generique. C est un cas singulier.
Je me debats assez au quotidien avec la protocolisation des prises en charge qui ecrasent la parole des sujets pour ne pas tirer des regles declinables pour tous à partir de l histoire de maiwen. Dans un sens ou dans l autre.
La parole d’une personne qui peut semble réunir les critères de l’emprise pour expliquer un choix de vie, c’est compliqué quand la personne considère ne pas l’être. Malgré les interrogations souvent légitimes sur son indépendance d’esprit.
On peut sincèrement s’interroger sur l’indépendance d’esprit réelle entre quelqu’un de 15 ans et un homme à succès de 30 ans.
Mais on n’est pas dans la tête et le mieux peut aussi être l’ennemi du bien.
C’est le même souci pour le voile.
Mais l’emprise peut durer sur des années et connoter la vision a posteriori. Ce n’est pas pour rien que des plaintes pour abus sexuel sont déposées bien après : au-delà du refoulement, l’on en vient aussi à se dire qu’on était consentant.
Je ne dis pas que c’est le cas ici mais ça interroge. Et c’est d’autant plus légitime que l’union Maiwenn Luc peut être utilisée comme exemple pour d’autres relations similaires.
Je ferais un point à l occassion sur l incompatibilité de la jouissance et de la loi.
Mais pour l heure, je pointe que la question de l emprise peut se retourner contre les femmes et justifier la dévaluation de leur parole.
Si vous etes sinceres, et je n en doute pas, vous ne pouvez pas faire comme si ce retournement dialectique n etait pas possible. Il l est. Il est même effectif. Et vous le pratiquez précisément maintenant.
Encore une fois une facon de reduire les femmes au silence.
On ne dira plus : la femme est irrationnelle, on dira elle est sous emprise.
Il n y a pas de sens univoque sur la question de la féminité. Le sens n est jamais univoque, à la base, déjà. Il se retourne constamment.
Faites gaffe à ce que votre soucis de denoncer des bourreaux ne servent pas à faire taire les femmes, une fois de plus.