ÉVOLUTION DU MARCHÉ COMICS

Tapie aussi dans nos contrées.

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j’avais pas de minitel (mais je l’utilisais parfois avec la carte téléphonique (souvenez-vous de cela?) pour communiquer avec mes amis sourds et avoir des nouvelles sur Prince (le chanteur) et ça débitait vite la carte, c’était hallucinant!)), j’avais pas d’ordi (j’ai fini par en avoir vers fin des années 90), j’avais pas de console de jeux vidéos, j’avais pas de magnéto (mais je l’ai eu dans les années 90)… lecteur de cd je l’ai eu vers fin des années 90 et lecteur de dvd dans les années 00… je n’étais pas pauvre (enfin ma famille (parents divorcés), à part mes grands parents paternels) mais je n’étais pas riche, non plus… et je n’étais pas intéressé par la technologie dans les années 80-90…

Vraiment, on va tous faire nos témoignages de nos biens dans les années 80-90 ? Et si on revenait au sujet, non ? (parce que bon qui fumait des cigares ou non, je vous avoue que bon, ça m’est égal hein…)

Il a fallu quarante posts pour que la censure se réveille.
Le pouvoir fléchit, camarades : continuons le combat.

Jim

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Ah, mais j’avais un ordinateur depuis les années 80… Mais pas un PC : c’était un Amstrad CPC !

Et pour revenir au sujet, j’ai toujours préféré le souple… Et ce, bien avant de lire des mangas !

Tori.

On redescend aux années 70 là, non ?

Quelle belle époque !

Pas d’albums cartonnés, que du souple en kiosque, et la conscience de classe !

Jim

t’es jaloux parce que tu n’étais pas né

87, je suis votre plus beau cadeau.

D’aileurs on sait expliquer la métamorphose vers le cartonnée ? Ca m’intéresse.

Quand on y pense, on est passé du full souple à full cartonnée avec une aversion au souple… C’est fou quand meme…

Ah oui, tu es jeune ! Je t’imaginais plus vieux… :sweat_smile: (enfin dans les écrits)

Blackie n’est pas le seul de l’année bénie des dieux. :wink:

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Voila. C’est ta faute

Je sais pas trop.
Pas mal de productions de Fershid Bharucha ont été publiée dans un format souple, au milieu des années 1970. Les trucs des Éditions du Fromage, par exemple (Swamp Thing de Wrightson, Firehair de Kubert, Shadow d’O’Neil, des trucs d’Adams, de Kirschner…), c’était du grand format souple. Bon, à la même époque, plein de franco-belge étaient en souple. J’ai commencé à avoir des albums franco-belges vers 1977-1978, et si mes Astérix sont en cartonné, mes Sammy ou mes Tuniques Bleues sont en souple. Donc le marché central, celui du franco-belge, qui devait représenter 99% de la production, n’avait pas encore fini la transition.

La transition, justement, je la situerais tout au long des années 1980.
Les magazines adoptent un meilleur papier (celui d’Epic ou de USA Magazine est meilleur que celui de L’Écho des Savanes Spécial USA, par exemple, j’imagine qu’on peut observer la même chose sur les revues franco-belge).
Les albums franco-belges sont presque tous en cartonnés à cette période, à part quelques exceptions (les « Romans (À SUIVRE) », par exemple, qui préfèrent le souple, mais leur pagination en fait des objets à part, je crois que l’idée est, en l’occurrence, de se distinguer du reste des sorties). Et on assiste aussi à la naissance d’albums plus grands (modèle Aquablue, comme je dis souvent), qui se distinguent du format Dupuis.
Les comics en kiosque évoluent aussi : le format poche est lentement abandonné, le papier des revues évolue aussi (jusqu’au papier glacé des titres Image, mais là on est déjà dans les années 1990), il y a la volonté d’habituer le lecteur à un « plus beau » produit. C’est peut-être lié à l’inflation : quitte à augmenter les prix, autant y aller carrément et justifier avec une amélioration qualitative.
Et les comics en albums suivent l’évolution du franco-belge, en adoptant le cartonné dans un premier temps (le Dark Knight chez Aedena, la collection « Comics USA » chez Glénat, Elektra chez Delcourt…) puis en tâtant du grand format (Marada de Claremont et Bolton, les Zenda…). À l’époque, on est encore dans l’idée que les comics qui ont le droit à ce traitement, c’est l’exception : en gros, le tout venant, on le lit sur un format moins cher, popu, économique, et le gratin, on le déguste en cartonné.

La décennie suivante voit l’effondrement du marché kiosque (qui frappe notamment les revues de prépublication, puis le marché des pockets…) et la montée en puissance des formats cartonnés chers (parce que grands, parce que plus épais…). Les mangas, arrivés à la fin des années 1980, n’ont pas conquis les kiosques (et pourtant, ils auraient été faits pour), mais les librairies, et proposent une version nouvelle du produit popu pas cher, ce qui, par contrecoup et/ou contraste, pousse les consommateurs à mettre plus d’argent dans les cartonnés.

D’un côté, on a habitué le public à des produits plus « beaux » (et une partie du public n’a connu que ça et n’a pas le réflexe de consommer moins cher), de l’autre les produits « entrée de gamme » ont disparu, avec notamment l’effondrement d’un réseau de distribution.

C’est un processus sur plus de quarante ans. Presque deux générations de lecteurs. Les plus jeunes ne savent même pas qu’il est possible de lire en souple à pas cher (le souple, déjà cher, existe pour certains produits noir & blanc, notamment chez Delcourt).
Rajoutons à tout ça que sur les quarante ans en question, la presse spécialisée, elle aussi amaigrie, ne s’intéresse qu’au cartonné. Hors l’album, point de salut. Ça aide à forger une vision du monde.

Jim

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Ah, oui, j’ai Sally Forth dans ce grand format (mais aussi dans un plus petit format, souple lui aussi).

Moi, ce sont des Lucky Luke que j’ai en souple.
Concernant Astérix, je ne sais pas s’il y a eu des formats souples (j’en ai, mais ce sont des versions anglaises), comme pour Tintin, d’ailleurs…

Tiens, aussi, il y a eu un passage du dos rond au dos carré (j’ai des albums à dos rond chez Dupuis : du Johan et Pirlouit, des Schtroumpfs, Gaston, Spirou, etc.).

Tori.

Et en bichromie !

Les compagnons du crépuscule de bourgeon etaient sortis en souple

C etait du à suivre ?

Pourtant Le téméraire va tenter l’aventure du tout cartonné avec des produits Vertigo et va se planter. Comme quoi le timing fait tout.

Panini dans les plus récents commence en lib en tout souple comme Semic à l’époque, puis va sortir quelques albums luxe en cartonner qui vont très bien se vendre pour ensuite passé au fur et à mesure au cartonné. Je me demande si c’est pas parce qu’en en lib, on lit du « produit de luxe » et que le but en passant au cartonné était le même que maintenant quand Urban sort des grands formats, sortir les comics de leur petite niche et tenté d’attirer un publique réticent qui n’y jetterais pas un oeil car c’est du souple alors que la BD c’est du dur ?

Ben c’est surtout le gros plébiscite des premières parutions Urban j’imagine ? Avec Panini en face qui voit le succès et qui suit le mouvement pour ne pas voir le train passer

Si je me souviens bien Panini était déjà passé en lib au full cartonné avant. a l’exception des séries commencé en souple (urban a fait de même pour Fables notamment).

Euh j’ai un doute sur ça. Pour moi dans l’ordre c’est :
Deluxe Panini > Urban > passage des 100% Panini en cartonné