Action/science-fiction
Téléfilm américain
Réalisé par Richard Irving
Scénarisé par Henri Simoun et Lionel E. Siegel, d’après une histoire de Martin Caidin et Henri Simoun
Avec David Ackroyd, Anne Schedeen, A Martinez, José Ferrer, Jack Colvin, Donald Moffat…
Année de production : 1977
Dans les années 70, les super-héros avaient envahi les petits écrans américains, entre les adaptations de comic-books (Spider-Man, L’Incroyable Hulk, Wonder Woman, Captain America, Doctor Strange, Shazam !…) et les créations comme L’Homme qui valait trois milliards et Super Jaimie inspirées par le roman Cyborg de Martin Caidin. Un Martin Caidin que l’on retrouve au générique de Exo Man, tentative de la chaîne NBC de suivre une tendance dans laquelle s’était engouffrée la CBS. Les budgets télévisuels faisaient que ces histoires manquaient souvent d’ampleur, les adversaires se limitant régulièrement (comme ici) à des organisations criminelles.
Exo Man est un téléfilm de 90 minutes qui devait servir de pilote à une possible série télévisée. L’audience lors de la diffusion en juin 1977 n’était pas mauvaise mais les responsables de la NBC n’ont pas commandé d’épisodes supplémentaires et il se dit que c’était parce qu’il ne croyaient pas au potentiel commercial du personnage, notamment en ce qui concerne le merchandising. Quand on voit le résultat final, ce n’est pas vraiment étonnant. Ca et peut-être les trop grandes ressemblances avec l’Iron Man de Marvel…
Et pourtant pendant une bonne heure, Exo Man n’est pas si catastrophique que cela. La mise en scène est certes (très) mollassonne mais l’interprétation est convaincante. David Ackroyd joue Nicholas Conrad, un sympathique et héroïque professeur de sciences qui, dans ses heures perdues, travaille sur une source d’énergie capable de faire bouger les objets à distance. Il devient le seul témoin d’un cambriolage qui pourrait mettre le neveu d’un caïd du crime en prison. Kermit (!) Haas, le chef de la mafia locale, reçoit l’ordre de faire exécuter Conrad. Grâce à l’arrivée de la police, le tueur ne peut finir le boulot mais il laisse le professeur paralysé…
Après une phase de dépression, Nicolas Conrad se remet au travail et réussit enfin son expérience. Il a alors l’idée de créer un exosquelette pour se venger…et c’est là que le téléfilm commence vraiment à montrer ses limites. La construction de l’armure prend trop de temps, cette partie aurait du être illustrée sous la forme d’un montage un peu plus dynamique. Et Exo Man fait exploser son quotient nanardesque dans les vingt dernières minutes lorsque Conrad passe enfin à l’attaque. Le design est ridicule, la silhouette est pataude, le cascadeur peut à peine bouger et cet Iron Man low-cost est tellement lent qu’il peine à représenter une menace pour ses adversaires. D’ailleurs, le premier se tue par accident !
David Ackroyd forme un couple charmant avec Anne Schedeen, qui sera ensuite Kate Tanner dans la série Alf. Les méchants assurent quant à eux le minimum syndical, avec un José Ferrer loin de Lawrence d’Arabie et secondé par Jack Colvin, vétéran de la télévision plus connu pour le rôle du reporter Jack McGee dans la série L’Incroyable Hulk.