FIRST PRINT - PODCAST COMICS

Fans de comics, de pop culture, de bande-dessinée : First Print est là pour vous !

Menés d’une poigne de fer par Arno Kikoo et Corentin , producteurs de quasi 150 podcasts sur deux ans à la tête du site Comicsblog.fr , First Print est là pour perpétuer ce qui a fait la force du duo, tout en élargissant les horizons. Un seul mot d’ordre : vous fournir des émissions de qualité, aussi enrichissantes que divertissantes.

Akileos chez First Print

Hi Comics

Komics Initiative

Urban Comics

First Print interview Kinaye
https://smartlink.ausha.co/firstprintfra/kinaye-sf?fbclid=IwAR2aF91mEu3rCY0UD8p_m111notZL6DmxohFoFZ0Nc8qSjv2_JIOfplHETU

Roooh @Fred_le_Mallrat C’est pas Comics Office ! Je vais modérer ça tout à l’heure…

J avais des scrupules à créer un autre sujet

404
https://podcast.ausha.co/firstprintfra/404c-2022

Hi comics chez first print

Thierry Mornet (Delcourt) chez First Print

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Par contre Thierry indique qu on passe à autre chose que Marvel ou DC mais il y revient souvent.
Et Spawn ou Top Cow c est de l univers partagé de fantasme encore plus ados que les superheros marvel et DC… et de qualité discutable aussi.

J’ai presque fini l’émission et je me régale ! @Arno_Kikoo tu parles d’inviter d’autres traducteurs, on attend à ce que tu tiennes ta promesse ! Ce serait intéressant aussi de t’entendre converser avec des lettreurs (peut-être déjà fait ?) mais aussi des préparateurs, j’ignorais jusqu’au nom de ce métier.

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En plus, ce garçon parle de moi !
Décidément, il n’a que des qualités !

Jim

En bande dessinée, personne ne l’emploie.
C’est peut-être un terme employé dans l’édition de roman.
En bande dessinée, on parle de responsable éditorial, voire d’éditeur (abus de langage) et, en interne, souvent de « référent » (en gros, celui à qui on envoie un mail ou un coup de fil quand on a un souci…).

Je partage complètement l’avis de Maxime concernant l’aspect collectif du travail, ainsi que son souhait de voir d’autres noms figurer au générique des albums : c’est très bien de mettre le nom du traducteur en dessous de ceux des auteurs, mais ça serait pas mal de créditer, ailleurs que dans une petite ligne de la dernière page, le studio de lettrage. Et pourquoi pas les relecteurs, le responsable éditorial.
Pour les saluer, déjà. Et puis aussi parce qu’il y a plein d’intervenants après le traducteur, qui peuvent aussi bien corriger des erreurs qu’en rajouter (ça m’est arrivé plusieurs fois, et découvrir des bourdes rajoutées dans les bulles, ça fait pas plaisir : je vous « rassure », ça m’est arrivé aussi sur mes essais…), et ça serait pas mal qu’ils « assument » vraiment en se mettant en avant tout autant que les auteurs, traducteurs et lettreurs.

Maxime fait partie des traducteurs qui demandent à relire, et qui annotent les épreuves papier afin d’apporter des corrections sur les réimpressions. Tout le monde ne fait pas ça, par manque de temps ou d’intérêt. J’en discutais avec une responsable éditoriale il y a une dizaine de jours, et elle était étonnée que je n’ai pas accès aux épreuves lettrées de mes BD (chez elle, mes traductions une fois maquettées me sont soumises, mais c’est une pratique très rare, que je n’ai connu que chez elle).

Pour en revenir au travail de préparation, je ne connais pas tous les éditeurs de comics, mais ceux que je connais sont souvent pris par le temps, et sautent certaines étapes.
Par exemple, du temps de Semic, on essayait, dans la mesure du possible, de relire les traductions quand elles arrivaient (à l’époque, on recevait une enveloppe contenant une disquette et une version papier de cette traduction). Au début, pas de souci, mais avec la montée en volume, on faisait ça de plus en plus vite. Aujourd’hui, les éditeurs reçoivent le fichier de trad, l’ouvrent pour vérifier si le fichier est bon, puis le transmettent au lettreur. La première lecture s’effectue sur le lettrage V1, bien souvent. Du temps où je supervisais quelques albums, j’essayais de relire, au moins en diagonale, les trads, afin de choper d’éventuelles fautes, de corriger des choix de typo (par exemple : guillemets à l’anglaise, pas à la française…). Mais moi, en tant que responsable éditorial externe, j’ai plus de temps, je ne suis pas contraint à subir des réunions, etc. Donc je relisais les trads. Mais je sais qu’au moins dans deux maisons d’édition, ils n’ont pas le temps. Ensuite, il y a deux relectures externes en plus de celle du responsable éditorial, sans compter les relectures internes à la rédaction pour la maquette et les trucs importants (la couverture, le dos, le code-barre…), puis une relecture à l’étape du « print » (l’envoi à la fabrication), un check au moment du « BAT » (le « bon à tirer », quand l’imprimeur a tout bien calé et a le doigt sur la détente. Donc ça en fait, des étapes de contrôle (mais on voit bien que malgré ça, et chez tous les éditeurs, y a de la casse : que l’on pense aux planches inversées dans l’adaptation de Liu Cixin par Runberg et Pellé, les fichiers textes mal calés sur L’Orateur, apparemment aussi l’oubli des pages intercalaires dans le récent XIII Mystery…).
Tout cela est lié, à mon sens, à la systématisation de l’informatique, qui a dématérialisé les étapes et le matériel, et qui a aussi raccourci les délais. En 1999, on travaillait à trois mois. Par exemple, à la parution du bouquin de janvier, celui de février était chez l’imprimeur, on supervisait le lettrage de celui de mars pendant que le traducteur bossait sur celui d’avril. Voire plus loin. Parce qu’on avait intégré les échanges physiques, par courrier. On commandait le matériel plus tôt afin que les éditeurs américains puissent préparer et envoyer les CD (ou les films d’impression). Etc etc.
Aujourd’hui, y a au moins un mois de moins. Les traducteur peuvent travailler sur des PDF d’épisodes qui ne sont pas encore sortis, fournis par l’éditeur. Tout le monde envoie des fichiers par mail, via WeTransfer, ou les dépose sur un FTP. Ça raccourcit tous les délais. Ça crée un rythme plus soutenu (d’autant que les albums de comics sont plus épais que ceux d’il y a vingt-cinq ans : pensez au boulot d’un pavé comme les gros WildC.A.T.s de la fin d’année dernière), avec la possibilité de se perdre dans le planning, en travaillant sur des épisodes tout en checkant l’impression des précédents et en lançant les commandes des épisodes suivants.
Il y a un côté plus confortable, assurément : de son fauteuil, on peut tout faire, pas besoin d’aller fouiller dans les archives en dur pour retrouver le bon CD, pas besoin de passer une après-midi à découper, recompter et empaqueter les films d’impression… Mais en même temps, le rythme est beaucoup plus serré, et les étapes de contrôle plus rapides et plus tendues.

Jim

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J’imagine : être obligé de lire ça, quel travail !

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Je me disais bien que c’était un drôle de choix

Apparemment, il était prévu qu’il y ait des pages de rupture, mais visiblement, la rédaction n’a pas eu l’info (chose qui me sidère : la première chose qu’on fait, quand on fait un livre / album / magazine, c’est un chemin de fer).
Van Hamme aurait affirmé que la bonne version viendra avec les rééditions. Il en aurait parlé, je crois, dans Casemate, mais je n’ai pas lu l’interview.

Jim

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Semzl ca serait bien… il bossait deja sur strange il me semble

Merci pour toutes ces explications Jim !
Je me rappelle d’une vieille interview de Jérémy Mannesse (sur Comicsblog ou Comixity il y a une bonne dizaine d’années) où il parlait de ses traductions qu’il envoyait par courrier… une époque qui semble bien lointaine avec les moyens d’aujourd’hui.

Je crois avoir déjà évoqué le truc, mais il y a quelques années, je discutais avec une jeune stagiaire qui faisait ses études dans une école des métiers du livre, comme on dit. Et je lui expliquais le coup des films d’impression, qu’il fallait parfois les couper, les regrouper quatre par quatre selon les pages concernées, tout ça…
Et elle m’a rétorqué que c’était « tellement vieux » que personne ne leur en parlait même plus dans les cours, tant les techniques avaient évolué. Ce qui sous-entend que ces écoles enseignent les techniques en cours, mais pas l’histoire de l’impression, visiblement.
C’était vers, disons, 2015, à la louche. Et chez Semic, DC et Dark Horse ont envoyé des films à mon avis jusqu’à 2003.

Jim

C’est en effet un peu dommage de ne pas au moins évoquer ces anciennes façon de faire, mais je peux aussi comprendre qu’on n’ait pas trop le temps d’enseigner l’histoire du métier dans ces cursus professionnalisants.

On vise la spécialisation technique.
Pas la culture.

Jim