Le bouquin ne se présente pas tout à fait comme je le pensais : Gotō écrit ses mémoires en chapitres chronologiques (chaque partie est bien délimitée dans le temps), mais au sein de chaque chapitre, il traite des différents mangas à succès de cette période, en revenant sur le parcours des mangakas (s’ils sont des vétérans, des nouveaux venus via les concours ou s’ils sont simplement venus présenter leurs planches à la rédaction). Il y a tout de même pas mal d’anecdotes (certaines connues, d’autres moins), mais finalement assez peu d’information sur son travail à lui. On a seulement l’impression d’entrer partiellement dans les coulisses du magazine (un peu comme la rédaction de Spirou dans Gaston Lagaffe, mais en plus sérieux et avec un peu plus d’informations).
Un autre point : comme je l’ai dit, dans chaque chapitre, il s’attarde sur quelques mangas… Or, ceux-ci n’ont pas tous fait l’objet d’une traduction en français (notamment les plus anciens, mais pas seulement) et je ne sais pas si le lecteur français lambda appréciera tous les détails de séries dont il ne connaît rien ou presque.
je n’ai pas eu le problème : presque toutes les séries évoquées m’étaient connues…
Mais si l’on ne connaît pas Susume!! Pirates, Kinnikuman, KochiKame, Jungle no ōja Tar-chan, Jigoku sensei Nube, Hentai Kamen, Toilet hakase, Ginga, etc. on perd une partie de la saveur du bouquin.
Après, rassurez-vous : on y parle aussi de Hokuto no Ken, Saint Seiya, Cat’s Eye, Dr. Slump, Dragon Ball, etc.
On y parle aussi de Harenchi gakuen/L’école impudique, mais là, c’est pareil : ça ne parle pas au plus grand nombre des lecteurs français…
Concernant la traduction elle-même : le style est fluide et se lit facilement, mais il y a de nombreuses coquilles, des répétitions et des passages où la grammaire est parfois un peu mise à mal (et il y a des erreurs, aussi : quand « deux millions » devient « deux cent mille », ça change un peu l’ordre de grandeur).
Dommage.
Tori.