FREDRIC, WILLIAM ET L'AMAZONE (Jean-Marc Lainé / Thierry Olivier)

Ils étaient gauchers tous les trois ?

Tori.

En fait, je viens de vérifier, c’est dans le petit texte biographique d’intro que c’est mentionné.

J’ai le bouquin dans une autre édition. Je ne savais plus si je l’avais, donc je l’ai pris quand je l’ai trouvé dans une boîte à bouquins. Je crois que je vais garder les deux.

Jim

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Lui, au moins, il ne fait pas de Superman …

Sauf si tu demandes…

Jim

Quelle drôle d’idée !

A ce niveau là, on parle de perversion… :grin:

Et des pervers, on en connaît…

Jim

Des pépères !

Je serai en dédicace au festival Hypermondes, à Mérignac, les samedi 24 et dimanche 25 septembre prochains.

Le samedi à 11h10, je participe à une table ronde consacrée à Temps X.
Le dimanche à 10h40, je participe à une autre table ronde, cette fois consacrée aux comics.

Jim

Bah… euh…
Ouais !

Jim

Il est grand temps qu’il s’en rende compte.

Voilà voilà voilà.

Jim

Oui, bon, on fait ce qu on peut.

Tant que tu l’as acheté neuf, ça me va.

Jim

Et en librairie.

Très bien, cher ami, très bien.

Jim

A ma droite, l auteur d un pamphlet au succès retantissant contre les comics et dont l influence sur son histoire éditorial est immense puisqu il presida à la renaissance des super heros.

A ma gauche, l inventeur de wonder woman, qui chercha à renouveller les personnages feminins dans le genre.

A ma gauche, un disciple de Freud, psychanalyste, praticien engagé d une grande abnégation soucieux de prendre en charge la souffrance des plus démunis.

A ma droite, un ambitieu capté par les payettes hollywoodiennes, revant de célébrité et peu à l ecoute à l occasion des femmes avec lesquelles il vivait, n hesitant pas à les exploiter aussi tout en reconnaissant leur talent.

A ma gauche encore, un epris de justice parfois jusqu’à l extrême qui sait que la pauvreté fait des ravages.

A ma droite, un psychologue qui croit au mensonge et pense la vérité objectivable, ce qui ne laisse aucune place à la fiction.

Bien malin qui saura separer sa gauche de sa droite.

Ce n est pas la moindre reussite de cette bd au scenario sobre et delicat et aux dessins tres léchés, que de nous faire decouvrir ces jeux de paradoxe sur fond d un portrait d une amerique et du microcosme de la bd americaine.

Il y a de l ironie à ce qu un psy dont l intuition initiale est que la cause des aleas du psychisme dependent des conditions sociales, de l ironie à ce qu il atteigne à une certaine célébrité en plaçant la cause dans l influence de fiction.

Il y a de l ironie aussi à ce qu un psy réduisant la fiction au mensonge et leur intérêt à ce qu elles repondent à des parts de marché, soit également celui qui en produira afin de permettre à la puissance des histoires de changer les mentalités.

Sans chercher à théoriser ces paradoxes ou à les articuler, le scenario de Jim, très humaniste, sans jugement, laisse au lecteur le soin de reperer de lui même ces contradictions qui font la réalité humaine.

Double portrait reussi dont on ressort en ayant l impression d avoir entraperçu les hommes derrieres les noms célèbres.

Bd profondément humaniste là où elle parie que grâce à la simple humanité et à une observation pudique de la complexité des hommes, le lecteur saura de lui même conclure que décidément juger de l heritage des hommes et les condamner sont des choses bien differentes.

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Ooooooh, merci.

Sans doute que j’en aurais été incapable.
(Ou peut-être que ça ne m’intéressait pas.)

Diable.
Bon, sans doute, même si je suis impressionné par le terme lui-même. Mais si tu le dis…

Oui, c’est l’idée.
Quand j’étais ado, j’essayais d’atteindre une sorte d’objectivité (fatalement bancale) en cherchant des points positifs dans les choses que je n’aimais pas, et des points négatifs dans les choses que j’aimais. À défaut d’autre chose, l’exercice me permettait de développer quelques réflexes critiques.
Y a des restes de ça dans mon approche des deux personnages. C’est lié à mes lectures lors de la préparation du bouquin (enfin, les lectures ont continué pendant…).
Et je suis assez content quand des lecteurs me disent qu’ils changent un peu d’avis par rapport à ces deux figures. Je me dis que j’ai bien fait mon boulot.

Jim

Good job then !

Clin d’œil