GHOULIES (Luca Bercovici)

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REALISATEUR

Luca Bercovici

SCENARISTES

Luca Bercovici et Jefery Levi

DISTRIBUTION

Peter Liapis, Lisa Pelikan, Michael Des Barres, Jack Nance, Mariska Hargitay…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Année de production : 1984

Comme d’autres studios spécialisés dans la série B avant lui, Charles Band avait l’habitude de pré-vendre les productions Empire (puis Full Moon, son autre société) en élaborant des affiches avant que le film soit tourné. Pour Ghoulies, la promo a tourné autour de visuels d’un de ces petits démons surgissant des toilettes, un plan rapide qui a ensuite été intégré au métrage pendant le tournage. Un poster qui a provoqué la colère de mères de famille qui ont écrit au studio pour se plaindre que leurs bambins avaient trop peur d’aller au toilette après avoir vu l’affiche et les spots publicitaires !

Dans la première moitié des années 80, Charles Band avait passé un deal avec la MGM qui distribuait ses petits budgets (rarement plus d’un million de dollars) au cinéma. Parce que la mode était aux bébêtes cauchemardesques (grâce aux Gremlins de Joe Dante), Ghoulies a connu un petit succès financier (la critique, c’était autre chose), renforcé par son exploitation en vidéo. Ce premier volet a donc donné naissance à une franchise, avec trois autres épisodes réalisés entre 1987 et 1994.

Les Ghoulies sont des petits démons suintants et tout en dents invoqués par un étudiant qui vient d’hériter d’un paternel qu’il n’a jamais connu. Ce père indigne était un sorcier qui a failli le sacrifier lorsqu’il était gamin. Attiré par les livres de magie noire qu’il découvre dans la bibliothèque, Jonathan se lance dans un rituel d’initiation et devient de plus en plus accro aux puissances surnaturelles…

Vu la faiblesse du budget, les créatures imaginées par le spécialiste John Carl Buechler sont grossièrement animées et même si j’aime bien l’apparence de certaines, elles n’ont hélas qu’un rôle secondaire dans ce premier film qui se prend un petit peu trop au sérieux (c’est que ça manque de folie jusqu’au dernier acte). Pour sa première réalisation, l’acteur Luca Bercovici (vu notamment dans le Parasite de Charles Band) livre une copie assez fade, malgré deux ou trois séquences sympatoches comme la résurrection du sorcier et celle qui voit l’un des personnages se faire étranger par une langue géante (la mort la plus originale de l’ensemble).

Mal réalisé donc…et ce n’est pas l’interprétation qui relève le niveau, avec un beau défilé d’acteurs médiocres quasiment tous inconnus au bataillon et aux looks années 80 qui piquent les yeux. Les deux seules têtes connues sont Jack Nance, l’un des acteurs fétiches de David Lynch (Eraserhead, Blue Velvet…) qui ne fait que passer avant de se réveiller pour le ridicule final, et Mariska Hargitay (la future Olivia Benson de la série New York Unité Spéciale faisait ici ses débuts sur grand écran).

Après la maison du premier film, les Ghoulies ont ensuite foutu le bordel dans une fête foraine dans un second opus sans lien avec l’histoire du précédent et sorti en 1988 aux Etats-Unis. Un Ghoulies II réalisé par Albert Band, le papa de Charles…

Laurent Melki :

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Devon Whitehead :

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