HAMMER : LA MAISON DE TOUS LES CAUCHEMARS

Suspense/horreur
Episode 7 : Le Cri (The Silent Scream en V.O.)
Réalisé par Alan Gibson
Avec Brian Cox, Peter Cushing, Elaine Donnelly…
Diffusé en Angleterre le 25 octobre 1980

Après l’âge d’or des années 50 et 60, les années 70 furent une décennie compliquée pour le légendaire studio Hammer. Incapable de se renouveler, la firme a enchaîné les échecs financiers et a finalement du se résoudre à fermer la porte de son département cinéma en 1979, le tout dernier long métrage produit étant un remake de La Femme Disparaît d’Alfred Hitchcock…qui a d’ailleurs vite disparu du box-office. Mais ce n’était pas encore totalement la fin pour la Hammer qui s’est alors tourné vers le petit écran.

Ce n’était pas la première fois que le studio produisait une série télévisée puisque leur premier essai dans le domaine de l’anthologie fantastique, Journey into the Unknown, datait de 1968. Dans la première moitié des années 80, et avant de cesser un temps toute activité, la Hammer a donc repris le même format pour deux séries qui n’ont pas dépassé la première (et donc unique) saison, Hammer House of Horror et Hammer House of Mystery and Suspense.

Hammer House of Horror a été diffusé en France sous le titre La Maison de tous les cauchemars. L’épisode 7, Le Cri, est réalisé par Alan Gibson, metteur en scène maison à qui l’on doit deux Dracula tardifs (et pas les meilleurs), Dracula '73 et Dracula vit toujours à Londres. Ici, il se révèle un peu plus inspiré en orchestrant un habile suspense claustrophobique, bien servi par un très bon trio d’acteurs.

Un ex-détenu (Brian Cox) trouve un travail dans une animalerie dont l’arrière-boutique cache d’étranges secrets, des expériences sur le domptage mené par un énigmatique vieil homme (inquiétant Peter Cushing pour son ultime rôle pour la Hammer). Le récit monte efficacement en puissance, l’atmosphère est de plus en plus étouffante, la révélation finale est bien amenée…et le dernier acte est particulièrement machiavélique !

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Le générique :

Suspense/horreur
Episode 5 : La Maison Sanglante (The House that bled to Death en V.O.)
Réalisé par Tom Clegg
Avec Nicholas Ball, Rachel Davies, Brian Croucher…
Diffusé en Angleterre le 11 octobre 1980

La famille Peters (William, Emma et leur fille Sophie) s’installe dans un pavillon de banlieue vendu pour une bouchée de pain car un événement macabre y a eu lieu une dizaine d’années auparavant. Le précédent propriétaire a empoisonné son épouse avant de la découper en morceaux et de les enterrer dans le jardin. À peine installés, les Peters sont confrontés à des phénomènes étranges…

La Maison Sanglante fonctionne un peu comme le long métrage Amityville, la Maison du Diable sorti l’année précédente, c’est-à-dire une histoire de maison hantée que l’on peut comparer à l’instar de Stephen King à un « cauchemar financier », entretenant ainsi deux types différents de tensions, une provenant du surnaturel et une beaucoup plus « terre-à-terre ».

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Si les moyens ne sont pas vraiment les mêmes, l’ambiance est troublante et le réalisateur dose bien ses scènes-chocs en réservant la meilleure pour la (presque) fin, un rebondissement inhabituellement sanglant pour le petit écran britannique de l’époque. Mais ce n’était pas fini pour autant et les dernières minutes réservent un twist percutant, le genre de « morale » qui aurait bien eu sa place dans un épisode des Contes de la Crypte.

La Maison Sanglante a été réalisé par Tom Clegg, un metteur en scène qui a principalement travaillé pour la télévision, sur des séries comme Chapeau Melon et Bottes de cuir, Cosmos 1999 et The Sweeney. Pas vraiment de noms connus à la distribution mais des visages familiers pour les spectateurs anglais comme Nicholas Ball (Hazell) et Rachel Davies (Coronation Street).

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