DRACULA '73 (Alan Gibson)

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REALISATEUR

Allan Gibson

SCENARISTE

Don Houghton

DISTRIBUTION

Christopher Lee, Peter Cushing, Stephanie Beacham, Christopher Neame, Michael Coles, Caroline Munro…

INFOS

Long métrage britannique
Titre original : Dracula A.D. 1972
Genre : horreur
Année de production : 1972

Londres, 1872. Après avoir triomphé du comte Dracula, Lawrence Van Helsing meurt de ses blessures. Pendant l’enterrement, un serviteur de Dracula enterre les cendres de son maître près du cimetière. Cent ans plus tard, des hippies décident d’organiser une messe noire dans les ruines d’une vieille église. Ce qui n’était au départ qu’un amusement se transforme en cauchemar lorsque le membre le plus récent de leur groupe, un certain Johnny Alucard, en profite pour ressusciter Dracula. Parmi les participants se trouve Jessica, nièce de Abraham Van Helsing, descendant du chasseur de vampires…

Christopher Lee a toujours reconnu ce qu’il devait à la Hammer, le studio qui a véritablement lancé sa carrière et fait de lui une star internationale. Pour la Hammer, il a incarné, entre autres, la créature de Frankenstein, la Momie, Raspoutine le Moine Fou, Henry Baskerville…et bien entendu le comte Dracula dans une série de 7 longs métrages entre 1958 et 1973, et cela même s’il exprima régulièrement des réticences à reprendre le rôle, compte tenu de la pauvreté des scénarios qu’on lui faisait jouer.
Voici d’ailleurs sa version de l’histoire :
« Cela se passait souvent comme ça : le téléphone sonnait et mon agent me disait : « C’était Jimmy Carreras [le président de la Hammer] au téléphone, ils ont un autre Dracula pour toi ». Et je disais : « Oublie ça ! Je ne veux pas en faire un autre ». Et alors Jimmy Carreras me rappelait, hystérique : « Mais qu’est-ce qui se passe ? » « Jim, je ne veux pas le faire et je n’ai pas à le faire ». « Non, tu dois le faire ! » « Et pourquoi ? » Et il répondait : « Parce que j’ai déjà vendu le film au distributeur américain avec toi en vedette. Pense à tous les gens que tu connais si bien et qui vont se retrouver sans travail. »
Chantage émotionnel. Je ne les ai tournés que pour cette raison. »

D’après lui, les scénarios ne lui donnaient pas grand chose à jouer (ce qui n’est pas faux) et s’éloignaient trop de l’oeuvre de Bram Stoker (à la même période, il accepta de tourner Les Nuits de Draculaparce que le réalisateur espagnol Jess Franco lui avait promis une version plus fidèle du roman…ce qui n’a pas vraiment été le cas). Il réussissait tout de même, à de rares occasions, à glisser dans ses quelques dialogues des lignes écrites par Bram Stoker (comme dans le présent Dracula '73).
Si les critiques n’ont pas toujours été tendres avec Dracula et les Femmes, Une messe pour Dracula et Les Cicatrices de Dracula, le succès public fut à chaque fois au rendez-vous. Mais au début des années 70, le style Hammer commença à ne plus faire recette…une recette qui s’essoufflait face au renouveau de l’horreur venu en grande partie des Etats-Unis. Sous l’impulsion de son distributeur américain, Warner Bros., la Hammer décida de rebooter la série (comme on dit de nos jours) et de faire renaître le comte à l’époque moderne.

Cette idée fut à la base de deux longs métrages réalisés à la suite, Dracula A.D. 1972 (en V.F., Dracula '73 à cause de la tardive sortie française) et The Satanic Rites of Dracula (Dracula vit toujours à Londres). La réalisation fut confiée au téléaste Alan Gibson et le scénario à un autre transfuge du petit écran, Don Houghton (qui a notamment travaillé sur une dizaine d’épisodes de Dr Who période Jon Pertwee, le troisième Docteur)…pour un résultat guère convaincant.

En effet, la réalisation de Alan Gibson manque vraiment de…mordant (pas de suspense, pas d’intensité, c’est assez plat) et l’histoire concoctée par Don Houghton ne fait qu’accumuler les clichés les plus éculés (notamment dans la représentation de la jeunesse londonienne) et les moments de comique involontaire (bon sang, mais c’est bien sûr…Alucard, c’est Dracula à l’envers !) sans exploiter le potentiel de son concept (Dracula passe ses maigres scènes dans le décor de l’église en ruines en attendant que son disciple lui livre Jessica Van Helsing, sans s’aventurer dans le Londres de 1972).
Après un prologue accrocheur et une messe noire dans laquelle se déchaîne la magnifique Caroline Munro (c’était son premier court rôle pour la Hammer avant le plus intéressant Capitaine Kronos, tueur de vampires), Dracula '73 s’enferme ensuite dans un long tunnel verbeux avant le combat final entre Dracula et Abraham Van Helsing, à nouveau interprété par le toujours impeccable Peter Cushing, qui retrouvait ici le rôle (ou plutôt une de ses incarnations) 14 ans après Les Maîtresses de Dracula (étrange titre puisque Dracula y était aux abonnés absents)…

Bref, Dracula '73 n’est pas un bon film et Dracula vit toujours à Londres ne fera qu’enfoncer encore plus de clous dans le cercueil de ce cycle de films avant un étonnant (et inégal) La légende des 7 Vampires d’or, dernier Dracula de la Hammer qui se fit sans Christopher Lee (qui enfilera tout de même la cape et les crocs une toute dernière fois pour la sympathique comédie Dracula, père et fils de Edouard Molinaro). Mais même si nous sommes très, très loin de la qualité du Cauchemar de Dracula, revoir Christopher Lee et Peter Cushing se donner la réplique est toujours un plaisir…

…et puis il y a Caroline Munro…

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Bruce Timm a signé de nombreuses illustrations pour le magazine Little Shoppe of Horrors, consacré au cinéma d’horreur britannique.

En voici une qui mélange des éléments de Dracula '73 et Dracula vit toujours à Londres :

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Les trois grands monstres de Christopher Lee : Dracula, la créature de Frankenstein et la Momie.

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Je ne sais plus qui est qui, moi. Vous me guiderez.

Jay Fife :

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Pour Lugosi en Dracula, c’est plutôt ici (pas encore de sujet sur le Dracula de Tod Browning)…

Ah merci. J’avais donc bien reconnu Lugosi.

Stout :

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Risso :

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J.D. Seeber :

Michael Peters

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Shelton Bryant

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Gian Domenico D’Amoja

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Luca Raimondo

Mais pas que … enfin, tu auras compris :

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On voit bien qu’il y a de la fumée, ici, en revanche …

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Ah ? :blush:

Je crois que je me suis trompé de Munro …

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Variante

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