Et comment !
L’épisode 10 poursuit sur l’excellente lancée des épisodes précédents, encore une fois le prologue, par exemple, est soufflant (une scène admirable de minimalisme et de rigueur, et un échange anthologique entre Graham et Lecter (le coup de l’horloge !)).
Les ellipses évoquées par Louis quelques posts plus haut se révèlent justifiées, puisqu’elles intègrent très directement le projet narratif, avec les fameuses dissociations de Will qui reposent sur ce principe.
Le tueur de la semaine (parce que c’est quand même un peu ça, hein) est certes moins spectaculaires que certains de ses collègues de cette saison 1, mais paye un peu son tribut à la J-Horror (très efficacement, le coup du lit…), et de ce côté-là la série est généreuse en renvois à l’imagerie du genre mais aussi ses franges et ses voisins (le thriller, l’horreur pure, le fantastique ou sa lisière tout du moins…tout ça est convoqué).
Et s’il a été un peu discret sur la première moitié de cette saison, Hannibal se révèle, porté par un Mikkelsen impérial (on ne le dira jamais assez), absolument génial de machiavélisme et de perversité… Dans un autre registre, il se trouve affublé de facultés olfactives dignes de DD ou de Wolverine : on savait qu’il était fort pour identifier les parfums à distance (sous les traits de l’impayable Hopkins) mais il en fait ic un tout autre usage. Original.
Les fils narratifs se croisent et se recroisent, et j’attends avec impatience l’épisode de la semaine prochaine, avec le retour de Gideon…
Vu en une salve les trois derniers épisodes de cette saison 1 et…la vache !!!
C’est assez énorme, ce que nous ont fait Fuller et Slade.
Non seulement ces épisodes constituent une conclusion anthologique en eux-mêmes, mais ils ont de plus l’énorme qualité de remettre toute la saison en perspective. Et les réserves légitimes soulevées jusqu’ici (« c’est bien mais où va-t-on ? » en gros) sont balayées par la cohérence sans failles développées par les auteurs.
Episode 11 : Franchement, c’est pas l’épisode le plus excitant de la saison. La faute peut-être à une mécanique un brin prévisible et répétitive. Rien de rédhibitoire ceci dit, et l’épisode a le mérite d’introduire habilement la dernière ligne droite de la série en réglant des choses en suspens. Par exemple, on pouvait se demander à quoi servait cet ersatz de Lecter (Gideon), la réponse est ici donnée :
la relation Gideon / Chilton va donner à Hannibal l’idée de charger Will en le convaincant qu’il est un tueur
Will Graham est poussé dans ses derniers retranchements, la mesclaille hallucination / réalité atteint son paroxysme et Lecter a tout loisir de jouer avec sa marionette. Diabolique.
Episode 12 : Un épisode très très très bavard, et pour autant pas chiant pour deux sous, car l’attention du spectateur est constamment sollicitée. Chaque réplique a son importance dans la machination mise en place dont les mâchoires se referment inexorablement :
une incroyable manipulation collective où Lecter joue des coups de billard à 10 bandes incluant même sa thérapeute incarnée par Gillian Anderson. Le piège sent très fort l’intrigue à la Hitchcock ou à la Lang, avec transfert de culpabilité vers un faux coupable accablé par les apparences.
On a vu pire comme référence. Et Lecter de finir de révéler son vrai visage dans la scène finale, un visage à la fois terrible et ambigü (sa « compassion » semble sincère…).
Episode 13 : Un grand coup, indéniablement. Déjà, avant même de parler des rebondissements de l’intrigue en elle-même, un mot sur la réalisation car elle est fantastique, compte tenu du cadre (prod’ télévisuelle). Elle est signée David Slade, qui avait déjà réalisé deux épisodes au préalable, et « imposé » le cachet graphique de la série, tenu de bout en bout à quelques fautes de goût près…
On savait déjà Slade adepte de cadrages au cordeau et de jeux d’ombres et de lumières subtils (comme au cinoche, quoi) : il adopte ici en plus un story-telling tout à fait approprié aux évènements de l’épisode. Ces travellings « zébrés » de jump-cuts lorsque Will approche de la baraque de Hobbs sont parfaits pour illustrer sa psyché fracassée. Et faut pas croire qu’il suffit de tailler au petit bonheur dans les rushes pour obtenir ce type d’effet ; par ailleurs, la précison des raccords est diabolique : l’exemple-type c’est le rêve où Will est au téléphone et se retrouve réveillé par Lecter dans la voiture ; le raccord fournit à la fois à Will et au spectateur, même si lui le sait déjà, la réponse à l’énigme, et y’en a plein des trouvailles comme ça tout au long de l’épisode…
Rajoutez par là-dessus quelques idées graphiques assez démentielles (l’hybride Homme / Cerf…), et franchement vous obtenez un travail de très très haute volée. Chapeau bas.
Quant à l’épisode lui-même, ben voilà, le piège est consommé :
et on se retrouve avec une scène finale paradoxalement jouissive qui voit le triomphe de Lecter, et une image inversée par rapport à la mythologie de la saga (Graham en cabane / Lecter en visiteur…).
Le tout arrosé d’une tension maximale, de quelques échanges parmi les plus mémorables de la saison, des acteurs définitivement en état de grâce. On frôle la perfection.
Allez, je vais faire ma pleureuse : on voit un peu trop à mon avis que les auteurs ont ménagé deux fins alternatives. Il y a celle que l’on a vu, qui permet d’embrayer sur une saison 2 (j’y reviens), et une qu’on verra peut-être un jour (je suis sûr qu’elle existe !), où à 5 mn de la fin :
soit Crawford ne vient pas soit il arrive un peu plus tard, et Hannibal, confondu par Will, l’attaque sauvagement mais finit quand même en prison, ce qui aurait mené direct à la situation au début de « Dragon Rouge ». Là Crawford arrive trop tôt ce qui permet la situation retenue.
La couture est un peu visible (Will reprend ses esprits un peu soudainement, non ?). Peu importe, c’est quand même très bien fait, et la conclusion en l’état me convient parfaitement.
Je me demande quand même : aurait-il mieux valu s’arrêter à cette première saison fabuleuse, ou fallait-il une deuxième saison que j’attends du coup de pied ferme mais qui risque de tirer un peu sur la corde (peut-être) ?
Dilemme, ton nom est « Hannibal »…!!
Clap clap clap ! Bravo pour cet analyse au cordeau ! Je ne m’attendais pas à cette fin. Du coup, la saison 2 va pouvoir prendre des libertés avec les romans. Je reste curieux de voir ce que ça va donner…
A noter que Fuller, interrogé sur la question dès l’annonce de cette confirmation de saison 2, a précisé qu’il voyait son histoire « pré-Dragon Rouge » s’étaler sur 3 saisons (donc 2 de plus). La saison 4 correspondrait à « Dragon Rouge » et la 5 au « Silence des Agneaux » selon sa timeline…
Il se verrait ré-interpréter les romans de Harris à sa sauce, en enrichissant les intrigues existantes ; dans l’absolu pourquoi pas (ça me semble assez original comme démarche), mais le problème c’est que la MGM ne lâchera jamais les droits pour ça… Encore moins vu les audiences timides du show.
En ce qui me concerne, trois saisons et puis basta, ça me va très bien aussi. Surtout si les deux suivantes sont du niveau de celle-là !
Je me suis bien fait cueillir par la tournure de cette fin de saison, qui légitime autant le comportement d’Hannibal depuis le début que la narration faite de rêves / hallucinations, qui décompose le cheminement de Will pour assembler les pièces d’un puzzle dont il ne saisissait pas la portée jusque là.
Et là où Bryan Fuller se montre diabolique, c’est que le raisonnement déconstruit de Will qui le conduit à voir la vérité fait partie intégrante de la machination de Lecter, et va se retourner contre l’enquêteur consultant et précipiter sa chute. Les dialogues s’ingénient à maintenir le spectateur en alerte car ils revêtent parfois une portée que les personnages ne comprennent pas (encore), comme la discussion entre Crawford et le Dr Du Maurier, la confrontation entre Crawford et Graham ou le repas que partagent les Dr Lecter et Du Maurier.
Beaucoup de trouvailles de réalisation et d’idées astucieuses:
[spoiler]les mouvements saccadés de la caméra qui épousent l’état de délabrement dans lequel se trouve Will, que ce soit à son réveil au début de l’épisode ou à son arrivée dans le minnesota.
L’autre trouvaille assez épatante, c’est la transformation progressive de l’hallucination de Will qui va le conduire à percer Lecter à jour. La scène d’ouverture de l’épisode enclenche le processus de manière symbolique, avec Will dans le rôle du chasseur qui traque le cerf entraperçu depuis le début de la saison, qui est aussi un raccord ambiguë aux explications données dans l’épisode précédent sur les rôles de chasseur / pêcheur qui distinguait Will de tueurs comme Garet Jacob Hobbs. C’est aussi une façon d’illustrer le trouble de Will, qui ne sait plus de quel côté de la balance il penche. La fin de la scène, qui voit le cerf touché mais pas encore attrapé, lance le processus d’identification qui verra le cerf prendre progressivement forme humaine, tout d’abord dans une reconstitution vertigineuse des scènes de crimes du copycat dans le bureau de Lecter, pour finalement s’associer pleinement à Lecter dans la psyché de Will lors de la confrontation dans le Minnesota.[/spoiler]
Le dénouement culmine dans une séquence troublante, qui réutilise un climax similaire à celui déployé dans le final de la première saison de Homeland:
[spoiler]Will, au bord de la folie, fait le rapprochement entre Lecter et le copycat, comme le faisait Carrie Matheson sur la véritable nature de Nicholas Brodie, avant que cette épiphanie ne soit éventée par un procédé médical, les électrochocs pour Carrie et vraisemblablement le traitement médical pris par Will combiné à l’entreprise de décrédibilisation ourdie par Lecter. Mais contrairement à la série d’Howard Gordon et Alex Gansa, où la révélation était assénée brutalement sans explication ni logique autre que celle de fournir un climax de fin de saison, Fuller s’est employé à l’amener progressivement tout au long de l’épisode, où le spectateur ronge son frein en se demandant à quel moment Will va recouper les éléments à sa disposition (pendant l’interrogatoire avec Crawford ou pendant la reconstitution dans le bureau de Lecter).
De plus, le face à face final, porté par un Mads Mikkelsen et un Hugh Dancy en état de grâce, achève de maintenir le spectateur dans le doute, puisque que le visage grave de Will peut aussi bien traduire son désarroi face à son état mental délabré que le fait qu’il puisse se souvenir de la vérité au sujet de Lecter alors que personne ne le croit. De son côté, Lecter semble autant ravi de pouvoir satisfaire sa curiosité malsaine que de reconstruire en tant que psychiatre un Will diminué, qui a perdu pied avec la réalité.
C’est aussi un clin d’oeil inversé au dragon rouge, puisque Will se retrouve enfermé à la place de Lecter, jusque dans son illustration musicale classique (le Lecter d’Anthony Hopkins écoutait avec délectation de la musique classique lors de la première visite d’Edward Norton à l’hôpital depuis l’arrestation du cannibal, si je me souviens bien). Mais c’est peut-être plus le roman auquel fait référence Fuller, puisque c’est visiblement le matériel de base dont il se sert pour sa série.[/spoiler]
Benoît, je te recommande vivement la lecture du roman de Thomas Harris : pas très emballé à la base, je m’étais laissé convaincre par les éloges de James Ellroy, qui a toujours clamé son admiration pour ce livre.
Quant à l’adaptation cinématographique, il faut oublier l’infâme travail de Brett Rattner, et revenir à la seule adaptation qui vaille de « Dragon Rouge », c.a.d le « Manhunter » (alias « le Sixième Sens » en VF de l’époque…) de Michael Mann, qui enterre le film avec Norton.
D’ailleurs je me suis livré à une petite expérience il y a quelques années : regarder les deux films à quelques jours d’intervalle. C’est une véritable démonstartion de l’apport d’un bon metteur en scène à une histoire. En effet, les deux films se caractérisent par leur grande fidélité au matériau d’origine. Et pourtant l’un des films (le Mann) est génial et l’autre est une daube. Troublant.
Complètement d’accord avec tes remarques sur cette fin de saison très aboutie, et notamment la façon dont les auteurs légitiment totalement le côté « ça part dans tous les sens » du début de saison, en réexploitant le moindre des éléments mis en place et en lui conférant une résonnance démultipliée par la chute… Il y a vraiment beaucoup de choses à dire et à repérer dans ces derniers épisodes, ils sont d’une grande richesse.
Pour le visage grave de Graham à la fin, mon interprétation c’est qu’il a parfaitement conscience de ce qui lui arrive, et aussi du rôle de Lecter dans tout ça lui-même se sachant confondu mais à l’abri (c’est pourquoi celui-ci peut se permettre un sourire diabolique sur le dernier plan).
Mais, en effet, personne ne le croit et il n’est plus en mesure d’être crédible.
Pour les trouvailles de réalisation, j’avais oublié de mentionner l’utilisation lumineuse d’une sorte d’appeau aborigène, un tube creux que l’on fait tourner au bout d’une corde et qui produit un son saisissant (le truc à la Gateway dans les « Uncanny X-Men » de la grande époque). Je me rappelle être tombé sur des « field recordings » de Chris Watson qui en faisait déjà une utilisation impresionnante. C’est parfait pour illustrer les passages avec l’Homme-Cerf dans cet épisode final…
[quote=« Photonik »]Benoît, je te recommande vivement la lecture du roman de Thomas Harris : pas très emballé à la base, je m’étais laissé convaincre par les éloges de James Ellroy, qui a toujours clamé son admiration pour ce livre.
Quant à l’adaptation cinématographique, il faut oublier l’infâme travail de Brett Rattner, et revenir à la seule adaptation qui vaille de « Dragon Rouge », c.a.d le « Manhunter » (alias « le Sixième Sens » en VF de l’époque…) de Michael Mann, qui enterre le film avec Norton.
D’ailleurs je me suis livré à une petite expérience il y a quelques années : regarder les deux films à quelques jours d’intervalle. C’est une véritable démonstartion de l’apport d’un bon metteur en scène à une histoire. En effet, les deux films se caractérisent par leur grande fidélité au matériau d’origine. Et pourtant l’un des films (le Mann) est génial et l’autre est une daube. Troublant.[/quote]
Jusqu’à récemment, j’ignorais même que Michael Mann avait fait une adaptation de Dragon Rouge. C’est le seul que je n’ai pas vu, et celui de Brett Ratner est effectivement très oubliable.
Je penserai à rechercher le premier livre, je n’avais lu que le roman Hannibal de Thomas Harris peu après la sortie au cinéma du film du même nom de Ridley Scott.
[quote=« Photonik »]Pour le visage grave de Graham à la fin, mon interprétation c’est qu’il a parfaitement conscience de ce qui lui arrive, et aussi du rôle de Lecter dans tout ça lui-même se sachant confondu mais à l’abri (c’est pourquoi celui-ci peut se permettre un sourire diabolique sur le dernier plan).
Mais, en effet, personne ne le croit et il n’est plus en mesure d’être crédible.[/quote]
En y repensant, c’est très probablement ça. J’avais un doute sur Will et sur le fait que l’inflammation de l’hémisphère droit de son cerveau causée par l’encéphalite puisse éventuellement être réutilisée en début de saison 2 comme justification pour lui faire oublier momentanément sa déduction (c’est peut-être le parallèle à Homeland qui m’a trop titillé pendant que je regardais la scène). Mais ça parait en effet peu probable quand on voit le sourire de Lecter en réaction au visage qu’arbore Will, et je n’imagine pas Bryan Fuller tomber dans ce travers après ce final de haute volée et la construction minutieuse du reste de la saison.
Finalement, c’est une très bonne surprise cette première saison. J’y suis venu principalement par curiosité pour Mads Mikkelsen et voir ce qu’allait proposer Bryan Fuller, et j’ai été soufflé par la tenue de l’intrigue et la qualité des dialogues, l’exigence et l’inventivité de la réalisation et de l’ambiance sonore et bien entendu le casting impeccable réuni autour de Hugh Dancy et Mads Mikkelsen.
David Bowie s’est vu proposer le rôle de l’oncle de Hannibal, le comte Robert Lecter:
Source: bloody-disgusting.com
Hannibal en prime time sur Canal séries le mercredi à partir du 25/09
vu les 3 premiers épisodes: ça démarre bien.
par contre je n’avais pas pensé qu’ils feraient se dérouler l’action de nos jours
Je pense qu’ils ont fait le bon choix : si d’aventure la série se mettait à marcher correctement (c’est pas la joie pour l’instant), le showrunner n’exclut de poursuivre jusqu’à raccrocher les wagons avec « Dragon Rouge » et « Le Silence des Agneaux », qui seraient réinterprétés sur le petit écran. Du coup, si ça se faisait, ça constituerait un joli « update » de la franchise, et l’ancrer dans notre époque aurait du sens.
Malgré quelques petites réserves sur le rythme et le côté un peu trop systématique des scènes oniriques (je chipote, je chipote…), j’ai bien accroché à ce début de saison.
L’ambiance est pesante et cette tension est bien renforcée par des effets de mise en scène qui tiennent autant de David Lynch que du giallo.
L’interprétation est brillante. Des personnages tels que Will Graham et Jack Crawford, souvent « bouffés » si je puis dire sur grand écran par la présence d’Hannibal, prennent ici une autre dimension.
Et Mads Mikkelsen fait des merveilles dans le rôle-titre, tout en restant presque en retrait dans ces premiers épisodes, ce qui renforce l’ambiguïté du personnage.
Vraiment pas mal du tout !
ouaip. j’aime beaucoup.
les anges c’était costaud
L’incontournable toile euristique -_ô]
[quote=« Le Doc »]Malgré quelques petites réserves sur le rythme et le côté un peu trop systématique des scènes oniriques (je chipote, je chipote…), j’ai bien accroché à ce début de saison.
…][/quote]
Je n’ai pour l’instant regardé que le premier épisode, et il m’a laissé (sans jeu de mots) sur ma faim.
[quote=« Benoît »]Jusqu’à récemment, j’ignorais même que Michael Mann avait fait une adaptation de Dragon Rouge.
…]
[/quote]
Justement, le personnage de Will Graham dans la série souffre de la comparaison avec l’interprétation qu’en avait donnée William L. Petersen (c’est du moins ce que j’avais en tête en regardant cette épisode).
Et pas seulement ce personnage mais l’esthétique du film de Michael Mann a totalement parasité cette épisode, et **Hannibal **ne sort pas vainqueur de la comparaison (qui n’est pas raison).
Reste une situation amusante, celle de retrouver dans cette série Laurence Fisburne qui a en quelque sorte succédé à Petersen dans la série télé Les Experts.
Comment !?
On s’en fout …
Ouais, c’est pas faux.
Donc oui, pour l’instant pas emballé par ce premier épisode, c’est assez lent et un peu trop explicitement gore à mon goût.
Cependant je vais regarder les deux autres pour voir (forcément !), on ne sait jamais.
Le rythme reste assez lent par la suite, mais ça va avec l’esprit du show.
Perso, on a bien accroché. Et Mikkelsen vaut le détour.
Une des bonnes nouveautés du cru 2012 pour moi.
On peut aussi rajouter que l’interprète de Will Graham, Hugh Dancy, monte en puissance au fil de la saison (tout comme l’intrigue d’ailleurs) et en devient même excellent sur les derniers épisodes (j’avais aussi des réserves après les premiers épisodes, vite balayées).
Une très bonne série sur la longueur, toute en crescendo.
[quote=« sylvain cordurié »]…]
Une des bonnes nouveautés du cru 2012 pour moi.[/quote]
Je veux bien vous croire, mais ce premier épisode n’a rien qui puisse me pousser à poursuivre cette série.
Je veux bien croire que Hugh Dancy monte en puissance, cependant sur ce premier épisode son personnage est une caricature.
Mikkelsen dont j’ai déjà pu apprécier le talent, ne m’a pas convaincu à suivre cette série sur sa seule prestation, que j’ai trouvé pour le coup assez convenue.
L’esthétique choisie n’a pas eu l’heur de me plaire non plus, trop gore, des effets de mauvais goût et faciles, trop explicite.
A contrario les scènes « oniriques » plombent une narration déjà très lente.
Bref, tout compte fait je vais me passer de cette série, malgré votre enthousiasme.
On n’est pas tous obligés d’aimer les mêmes choses.
Mais cette fois, on évitera de s’enflammer comme avec The Blacklist dont je regarderai la suite, histoire de ne pas m’arrêter à une première impression.
Photonik, même sentiment que toi à propos d’Hugh Dancy. Je l’ai découvert dans cette série. Et dans le genre « mec avec une fêlure » (exercice délicat), il s’en sort plus que bien. Très surpris qu’il n’ait pas été nominé aux Emmys.
Tout comme j’ai été surpris que Jeff Daniels l’emporte sur Spacey ou Cranston. Il est bon, mais tout de même…
[quote=« sylvain cordurié »]…] The Blacklist dont je regarderai la suite, histoire de ne pas m’arrêter à une première impression.
…][/quote]
Pour ma part je me sens épiméthéen (et forcément subversif) ; ainsi paragissant Ivan Illitch je ne regarderai pas ce qu’il est possible de voir et laisserai Hannibal et son émission de MasterChef™, sans plus me préoccuper de savoir si la mayonnaise prend ou pas