HEROES REBORN #1-7 (Jason Aaron / collectif)

Bon, la fin d’une grosse saga est souvent décevante, car les attentes sont rarement récompensées. Notamment dans les événements contemporains, où souvent les auteurs et l’éditeur « préparent » une suite. Brian Michael Bendis et Marvel avaient clairement institué ça entre Avengers : Disassembled et Siege, où grosso-modo chaque « fin » menait à la prochaine échéance.
Ici, on a à peu près ça, au fond : Heroes Reborn et le one-shot Heroes Return ne sont pas le grand final du run de Jason Aaron sur Avengers, et ça se sent. Dans le sens où on a la grosse baston attendue, qui n’est pas « si facile que ça » pour les super-héros réveillés, même s’ils arrivent essentiellement à vaincre le Squadron Supreme (la jeune Starbrand anéantit le prisme de Dr Spectrum pour venger Rocket, son père de substitution ici ; Black Panther mutile Blur pour l’empêcher de courir ; Starbrand et Echo/Phénix battent Power Princess, tandis que Hyperion est affaibli par le Vibranium qui fait ici office de Kryptonite). Même le Président Coulson est vaincu, malgré son Cube Cosmique Démoniaque, par Cap’ mais aussi une Carol Danvers ici pilote « rebelle » de l’US Air Force. Cela débouche sur le retour à la normale du monde, avec seulement Blade qui se souvient et la gamine Starbrand qui a bien maintenant 8/10 ans. Oh, et surtout, on a confirmation que le chien est bien Mephisto, qui en fait a voulu « prouver » à une sorte de conseil des Mephistos ce qu’il peut faire seul ; pour préparer une union de dizaines de Mephistos de plusieurs formes. Tandis que, en parallèle, Nighthawk veut ramener son monde et Hyperion erre, triste et seul.
Bon, c’est bien. Jason Aaron livre ce qu’on attend, sans grosse surprise hormis ce final surprenant sur ce « conseil rouge ». L’idée est surprenante, je ne sais pas encore si c’est vraiment bien, mais ça a de l’audace et ça continue le subplot. Le combat Avengers/Squadron est assez bien, même si Black Panther qui arrive à juguler Hyperion et Nighthawk, c’est un peu beaucoup. Ed McGuinness propose des planches dynamiques et puissantes, c’est complètement adapté et fun.

C’est donc une conclusion prévisible mais réussie, qui achève un événement très fun, par une voie plus sage et plus classique.
C’était cool, le voyage compte plus que la destination, mais ce one-shot épilogue n’est pas honteux et fait bien le job. J’aurais juste aimé plus d’informations sur Coulson, si différent depuis sa résurrection, mais je fais la fine bouche.