HEROES REBORN #1-7 (Jason Aaron / collectif)

Je continue de bien m’amuser.
Jason Aaron livre ici deux récits, complémentaires bien qu’avec un axe différent - un segment sur Hyperion, un segment sur la reconstitution des Avengers par Blade.
Le segment sur Hyperion fait le lien avec le one-shot Peter Parker, avec une approche plus « douce » de ce Peter, en vrai Jimmy Olsen. Hyperion, dernier survivant d’un monde dévasté par Galactus, s’est vengé à l’arrivée sur Terre du Dévoreur et n’a cessé de protéger le monde et son cher pays, en envoyant les prisonniers dans la Zone Négative. Sauf que, comme le Dr Richards l’avait craint, il y a évasion… et Hyperion doit récupérer les fuyards. Notamment des autres pastiches DC, comme Gladiator et la Garde Impériale (beau lien avec le one-shot), ou Mr Beyonder comme lutin altérant la réalité, Hulk comme Bizarro même s’il se souvient des Avengers dans son caractère enfantin (et Hyperion le tue, bim), le Winter Soldier et sa Widow Guard. En parallèle, Hyperion est professeur d’Histoire, réprouve les journalistes et enquête sur Captain America après les derniers mots de Hulk. Une enquête qui le trouble, parce que lui seul demeure le héros de l’Amérique, hé !
Plus tard, Hyperion repousse un vétéran mystérieux qui écoutait son cours - et s’avère être Steve Rogers, ramené par Blade. Steve ne se souvient pas de tout, mais sent que ce monde est « faux ». Et il faut agir !

Et c’est bien tout ça, oui.
Jason Aaron est très carré et posé dans son récit, avec des références sympathiques, dont cette joyeuse apparition d’Ultron-Pym. Son Hyperion n’est pas « mauvais » en soi, il est « juste » le prototype de l’Américain bourrin, très Reaganien dans l’approche.
Je trouve que l’auteur a de bonnes idées, et un bon rythme dans son approche. J’apprécie notamment ces deux segments, un peu pour creuser cet autre monde, l’autre pour préparer la revanche des Avengers. C’est bien, intelligent et efficace.
Dale Keown illustre la première partie, avec de belles images mais quand même un peu figées. Carlos Magno doit l’aider, c’est correct mais sans plus. Ed McGuinness s’occupe du deuxième segment, sans se fouler mais avec efficacité.

Une suite encore surprenante et bonne. La bonne surprise se poursuit !