Il fut scénariste de comics, principalement pour DC où il a travaillé sur des séries comme Action Comics, Superman Family, The Immortal Dr. Fate, Blackhawk, Wonder Woman, Swamp Thing et Justice League of America . Il a ensuite écrit pour la télévision : on le retrouve au générique de nombreux dessins animés…et surtout Batman the Animated Series dont il fut l’un des principaux auteurs (il a aussi participé au scénario du long métrage Batman contre le Fantôme Masqué).
Je me souviens de quelques-uns de ses « Swamp Thing ». Bon, le problème de son run c’est qu’il était suivi par celui d’un petit jeunot prometteur, un dénommé Alan Moore…
Je ne me souvenais plus (si je l’ai jamais su) de sa contribution à « Batman TAS », encore moins qu’elle fût si importante. Pas mal !!
Oui, moi aussi je leur conserve une certaine tendresse car c’est par ce biais que j’ai découvert le perso, via les publications Arédit « La Créature des marais »…
Je ne les ai pas dans ma collec’ (car de toute façon je n’ai pas beaucoup d’Arédit), mais j’ai du aussi les lire à l’époque. Ces couvertures me rappellent des souvenirs…
Pas mal du tout cette période (Action Comics Weekly), faisant suite au prestige format de Chaykin (si DC pouvait rééditer la suite, soit l’ongoing de 89/90).
Les commentaires, témoignages et hommage qui commencent à circuler vantent le scénariste, et c’est sans doute assez légitime : le co-créateur de Ra’s al Ghul qui a lancé Green Lantern et Green Arrow dans une exploration des failles de l’Amérique de leur époque mérite bien d’être reconnu en tant qu’auteur.
Mais une autre dimension de son travail me semble un peu éclipsé.
C’est aussi un grand editor, au sens américain du terme : quelqu’un capable de fédérer des énergies, de motiver des troupes, de faire sortir du lot des auteurs, qu’ils soient scénaristes ou dessinateurs : il a mis sur le devant de la scène des gens aussi importants que Frank Miller ou David Mazzucchelli, par exemple.
Je le situe à un niveau très élevé, sans doute à la hauteur d’un Archie Goodwin, par exemple. Même si ce dernier a également travaillé à la marge du mainstream (de Blazing Combat au label Epic, par exemple), là où la carrière d’O’Neil l’a conduit à œuvrer surtout auprès des deux majors et autour de leurs héros phares, on peut estimer que leur impact sur les personnages, mais également sur la reconnaissance du métier auprès du public et de la critique, est comparable.
C’est clair. Quand j’ai commencé à lire des comics vraiment régulièrement, il était sur Iron Man et Daredevil. Et comme je l’ai déjà dit, je ne suivais pas les Arédit mais j’avais pu lire quelques uns de ses Green Lantern dans les pockets de mon père. Ca fait partie de ces lectures qui marquent et qui rendent accroc aux comics.
R.I.P. à ce grand monsieur !
Son travail sur Batman que ce soit en tant qu’auteur ou éditeur est la pierre de base sur lequel tout artiste travaille actuellement.
Je suis très triste d’apprendre son décès, un grand scénariste et comme le dit Jim un très grand « éditor » qui aura marqué de son empreinte beaucoup de titre.
On avait déjà eu cette conversation Jimbo. Il a fait un excellent travail d’editor, effectivement, en revanche pour les scénarios, même s’il avait de très bonnes idées et n’hésitait pas à bousculer les conventions, il avait le défaut de surligner ses effets, d’appuyer les caractérisations par de lourdes répliques et d’étirer les situations : la descente aux enfers de Stark-pochtron n’en finissait pas, sûr que ça contrastait avec la période clinquante de Michilinie mais c’était misérabiliste, lourd et interminable même si ça permettait à Rhodey d’endosser l’armure. Les personnages étaient caricaturaux et peu attachants (Clytemnestre, Obadiah Stane,…) et les effets appuyés (Heather qui se pend dans DD). Dans Green Lantern, la volonté d’aborder des questions sociales n’empêchait pas des lourdeurs (cf. le dialogue entre Green Lantern et un vieux noir qui lui reproche de n’avoir rien fait pour sa communauté en opposant les peaux bleues et orange aux peaux noires ! Le vilain raccourci progressiste.) Il y avait aussi un problème de rythme dans ses récits. Bref, il a joué un grand rôle dans l’histoire des comics, il avait de l’inspiration, du culot et de bonnes intentions avec, parfois, des fulgurances, mais il ne savait pas toujours bien exploiter ses idées.
Commez Zaitchick, j’ai toujours eu un sentiment un peu complexe par rapport à O’Neil (pas forcément pour les mêmes raisons d’ailleurs) mais force est de reconnaitre son importance majeure dans l’évolution du comic book mainstream de ses 50 dernières années.
Chapeau et RIP l’artiste.
Joe Sinnott (l’un des plus grands encreurs de la profession et une des constantes du titre Fantastic Four ainsi que du strip Amazing Spider-Man durant plusieurs décennies) est décédé à l’âge de 93 ans.
"It with great sorrow that we must announce the passing of Joltin’ Joe Sinnott on June 25th at 8:40am at the age of 93. He went peacefully with the knowledge that his family, friends, and fans adored him. He enjoyed life and was drawing up until the end. He always loved hearing from all of you and having your comments read to him. Each and every one of you were special to him.
The Sinnott family requests their privacy and understanding during this difficult time. Please send condolences to:
The Sinnott Family
27 Spaulding Lane
Saugerties, NY 12477
Thank you again for being such loyal and dedicated fans and friends to Joe. He considered all fans friends, and seeing you at cons and reading your messages was what kept him young at heart.
RIP Joe Sinnott
October 16th, 1926 - June 25th, 2020"
