REALISATEUR
Nathan Juran
SCENARISTES
Orville H. Hampton et Nathan Juran
DISTRIBUTION
Kerwin Mathews, Judi Meredith, Torin Thatcher, Walter Burke…
INFOS
Long métrage américain
Genre : aventures/fantastique
Titre original : Jack the giant killer
Année de production : 1962
Le maléfique sorcier Pendragon convoite le trône de Cornouailles. Pour obliger le roi à abdiquer, il fait enlever la princesse Elaine par le géant Cormoran que Jack, un fermier courageux, parvient à tuer. Le roi fait alors de Jack un chevalier et lui confie la mission d’emmener la princesse dans un couvent pour la mettre à l’abri des plans machiavéliques de Pendragon.
Le voyage ne sera pas de tout repos…
Dans les années 50, Edward Small a fait partie des producteurs approchés par le magicien des effets spéciaux Ray Harryhausen, qui cherchait à monter un projet autour des aventures de Sinbad le marin. Mais Le Fils de Sinbad de Ted Tetzlaff venait de subir un échec au box-office, ce qui rendit les possibles investisseurs frileux quant à la rentabilité d’un long métrage exotique en costumes. Grâce à son fidèle collaborateur Charles H. Schneer, qui convainquit la Columbia de distribuer le film, Ray Harryhausen put finalement mettre en chantier Le Septième Voyage de Sinbad, qui devint l’un des plus grands succès de l’année 1958.
Et c’est bien connu, le succès attire les convoitises…
Donc après avoir laissé passer sa chance quelques années auparavant, Edward Small a voulu son Sinbad à lui…et pour essayer de reproduire le même succès, il a carrément engagé l’équipe du Septième Voyage de Sinbad : le réalisateur Nathan Juran et les acteurs Kerwin Matthews et Torin Thatcher qui réitèrent fidèlement leurs prestations de héros et de vilain.
Le scénario est également très familier : le conte populaire britannique Jack le tueur de géants sert très librement de base à une grande aventure dont les péripéties évoquent celles de Sinbad. Parmi les similitudes, le géant Cormoran est une copie quasi-conforme du cyclope animé par Ray Harryhausen et le petit génie dans sa lampe est remplacé ici par un leprechaun en bouteille !
Si Jack le tueur de géants n’a rien de bien original, le spectacle est tout de même au rendez-vous. Nathan Juran orchestre une nouvelle fois un divertissement bondissant, bien rythmé, aux décors et aux costumes féeriques et emmené par une excellente distribution. Son principal défaut est donc…qu’il manque la patte de Ray Harryhausen !
Jim Danforth, qui travaillera par la suite à divers postes sur des longs métrages comme Quand les dinosaures dominaient le monde, Flesh Gordon, La Planète des Dinosaures, Conan le Barbare et The Thing (pour ne citer que quelques titres), n’avait que 22 ans quand on lui confia l’animation image par image de Jack le tueur de géants. Il a donc appris son métier en s’inscrivant dans les traces de son idole Ray Harryhausen, mais le résultat demeure très inégal.
L’animation manque globalement de fluidité, les transparences sont ratées et les créatures ne sont pas vraiment convaincantes…les finitions laissent à désirer et certaines se retrouvent affublés de drôles de tronches, comme le monstre tentaculaire surgi des mers et le dragon final et sa tête de…clébard ?