LA FAMILLE ADDAMS (Barry Sonnenfeld)

Comédie fantastique
Long métrage américain
Réalisé par Barry Sonnenfeld
Scénarisé par Caroline Thompson et Larry Wilson, d’après les personnages créés par Charles Addams
Avec Raul Julia, Anjelica Huston, Christopher Lloyd, Christina Ricci, Dan Hedaya…
Titre original : The Addams Family
Année de production : 1991

Pour la famille Addams, les jours s’écoulent tranquillement dans leur manoir délicieusement lugubre. L’amour de Gomez et Morticia est aussi fort qu’au premier jour et leurs enfants Mercredi et Pugsley rivalisent d’imagination au cours de leurs jeux macabres. Il y a pourtant une ombre au tableau : Gomez regrette toujours l’absence de son frère Fétide, disparu depuis 25 ans (ce qui correspond aux années passées depuis la fin de la série TV de la Famille Addams diffusée aux U.S.A. entre 1964 et 1966) après une stupide dispute.

Tully Alford, l’avocat véreux des Addams, découvre un jour que Gordon, le fils de l’usurière Abigail Craven à qui il doit beaucoup d’argent, ressemble étrangement à l’oncle Fétide. Tully et Abigail imaginent alors un plan pour que Gordon se fasse passer pour Fétide et prenne sa place au sein des Addams afin de les trahir et de s’emparer de la fortune familiale. Mais Gordon est-il vraiment un imposteur…ou le vrai Fétide amnésique depuis un séjour dans le Triangle des Bermudes ?

La Famille Addams de Barry Sonnenfeld, c’est d’abord une excellente distribution. S’il est plus beau et plus élancé que sa version dessinée par Charles Addams, le regretté Raul Julia campe un savoureux Gomez, latin lover sorti d’un film de cape et d’épée ce qui donne une belle énergie aux scènes d’action et à ses jeux musclés avec Fétide. Il forme avec Anjelica Huston, troublante et hypnotique Morticia, un duo magnifique, couple à la relation dévorante. Christopher Lloyd est un choix parfait pour l’oncle Fétide, avec son langage corporel et ses expressions irrésistibles. Alors au début de sa carrière, Christina Ricci est géniale dans le rôle de la petite Mercredi, qui vole comme souvent la vedette à son frère Pugsley.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste. L’amélioration des techniques d’effets spéciaux avait enfin pu permettre de donner une véritable personnalité à la Chose, la main intelligente (celle de l’acteur et magicien Christopher Hart) se déplaçant dans toute la demeure avec une grande fluidité pour des gags visuels croustillants. Dan Hedaya et Elizabeth Wilson incarnent deux très bons méchants cupides et la grande réception en l’honneur du retour de Fétide est l’occasion de voir défiler tous les membres de cette famille pas comme les autres, dont l’irrésistible Cousin Machin.

Le scénario de La Famille Addams, qui emprunte aussi bien aux illustrations de Charles Addams qu’à la série des sixties…les noms viennent de l’adaptation TV par exemple…est un brin décousu (je garde une préférence pour l’histoire de la suite, l’excellent Les Valeurs de la Famille Addams) et s’apparente parfois à une suite de saynètes avec un fil rouge mais ce n’est pas gênant tant l’énergie est communicative. Les décors sont superbes, riches en détails, et les situations délirantes ne manquent pas (mention spéciale à la visite des profondeurs de la maison et au spectacle de fin d’année de Mercredi et Pugsley, aussi artisanal que gore).

La production de La Famille Addams fut compliquée, entre problèmes de droits, problèmes de santé de certains acteurs et de Barry Sonnenfeld (Men In Black) qui faisait ici ses débuts de réalisateur après avoir débuté comme directeur de la photographie et procès intenté par le créateur de la série TV qui trouvait que le film avait un peu trop pioché ses idées dans son travail…et au final, le succès fut au rendez-vous et a relancé l’intérêt pour les créations de Charles Addams dans les années 90 avec un deuxième long métrage, un téléfilm, un dessin animé, une série TV et des jeux vidéos.

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Le tout premier teaser (avec un Christopher Lloyd méconnaissable…ils ont décidé de changer de maquillage pour le film parce que le résultat n’était pas satisfaisant) :

Et également une série d’adaptation cinématographique majoritairement à chier

Si tu parles des Sonnenfeld, j’aime les deux films (encore plus le deuxième). Pour les films d’animations récents, ils ne m’intéressent pas…

Non je parle du fait que le succès de la La Famille Addams (ainsi que du Fugitif et celui, dans une moindre mesure, des Incorruptibles) a ouvert tout une vague d’adaptation cinématographique de série télé dans le courant des années 90

Oh, Mission:Impossible et Le Masque de Zorro, c’est très bien quand même.

J’ignorais ça, c’est super !

Je ne suis pas objectif car j’ai grandi avec cette version, mais je trouve que ce Gomez grandiloquent fonctionne « mieux ».

Ah ok, je n’avais pas compris ça…

Je suis d’accord, Raul Julia reste mon Gomez préféré…et c’était un de ses personnages préférés, il adorait être reconnu par les plus jeunes pour ce rôle dans une période difficile pour lui (il a appris son cancer en 1993, l’année du deuxième film, et il est mort quelques mois plus tard)…

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C’est pour cela que j’écris « majoritairement ». Cela dis Le Masque de Zorro est une énième adaptation des aventures du personnages et non l’adaptation de la série de Disney et si je trouve le film grandiose Mission : Impossible est une des plus grosses trahison qui soit.

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Pete Knight :

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La chanson du film par MC Hammer (qui n’est pas vraiment la partie de la bande originale que je préfère ^^) :

Avec un aspect limite « legacyquel » avant l’heure (avec cette intro/origin story se déroulant 20 ans avant) par le biais de ce passage de relais entre deux générations de héros.

"In particular, a type of soft reboot known as the « legacyquel » – a neologism that Matt Singer of Screencrush coined to describe a sequel featuring both new and « legacy » characters (2015) – serves to support a project’s cross-generational appeal. Based on the assumption that viewers will identify with characters like them, legacyquels have sought to lure older, infrequent moviegoers and more dedicated fans simultaneously with narratives in which an older generation of actors, reprising their « legacy » characters, « pass the torch » to a younger set (for example, Tron: Legacy (Joseph Kosinski, 2010) and Creed (Ryan Coogler, 2015)).

Dave Quiggle :

Tu penses à quelles adaptations alors ? Chapeau melon et bottes de cuir ?

Cette vague-là ?

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CharliesAngels

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Ah ouiiii, bien vu.
Bon, hormis Starsky&Hutch, Inspecteur Gadget et Chapeau melon et bottes de cuir, j’ai bien aimé ces films en les voyant (même Wild Wild West)(j’avais 12 ans).

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Et aussi :

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Plus la catégorie « série tv populaire là-bas mais méconnue par ici ».

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