REALISATEUR
Barry Sonnenfeld
SCENARISTE
Ed Solomon, d’après le comic-book de Lowell Cunningham
DISTRIBUTION
Tommy Lee Jones, Will Smith, Linda Fiorentino, Vincent d’Onofrio, Rip Torn…
INFOS
Long métrage américain
Genre : action/comédie/science-fiction
Année de production : 1997
Avec des navets comme Batman & Robin, Spawn et Steel, l’année 1997 ne fut pas vraiment un grand cru pour les adaptations de comics à l’écran. Mais il y a tout de même un « comic book movie » qui a fait partie des plus grands succès de l’année…alors qu’il a été inspiré par une bande dessinée obscure et maintenant largement oubliée en faveur de la franchise initiée par le long métrage de Barry Sonnenfeld. Créé par Lowell Cunningham, Men in Black a d’abord été publié par l’indépendant Aircel, qui a ensuite été racheté par Malibu Comics, maison d’édition qui a elle-même été absorbée par Marvel Comics (ce qui explique le « d’après le comic Marvel » dans le générique début).
Les aventures des Men in Black en comics se limitent à deux mini-séries et quelques one-shots. D’après les infos disponibles sur la toile, l’ambiance des premiers titres était plus sombre et l’organisation Men in Black s’attaquait à des menaces aussi bien extraterrestres que paranormales (démons, loup-garous, vampires et autres créatures légendaires). Lorsque les producteurs Walter F. Parkes et Laurie McDonald ont acquis les droits en 1992, leur intention était d’abord de se montrer fidèle à la bande dessinée…et puis le projet a évolué vers ce ton plus léger que l’on connaît et un changement dans les activités des MiB, qui s’occupent uniquement (et c’est déjà beaucoup) de protéger la Terre de la racaille de l’univers…
Men In Black doit une bonne partie de sa réussite à la savoureuse dynamique entre son duo de héros qui joue sur la situation classique entre le mentor et l’élève. Tommy Lee Jones est impeccable dans le rôle de l’agent K, un vieux routier de l’organisation MiB qui doit se trouver un nouvel acolyte et qui porte son choix sur James Darrell Edwards, un officier de la police de New-York. Dans la BD, celui qui allait devenir l’agent J était blanc et des acteurs comme Chris O’Donnell et David Schwimmer ont été envisagés avant que le choix des producteurs (dont fait partie Steven Spielberg) se porte sur la nouvelle star du moment, Will Smith. Le Prince de Bel-Air a d’ailleurs failli refuser car il avait déjà combattu des aliens l’année précédente dans Independence Day. Une rencontre avec Spielberg l’a fait changer d’avis et Will Smith a ainsi ajouté un troisième succès d’affilée à sa filmographie après le Bad Boys de Michael Bay et le blockbuster de Roland Emmerich.
Le grand méchant, un gigantesque alien insectoïde portant la peau d’un fermier rustre comme déguisement pendant une grande partie du film, est incarné par un irrésistible Vincent d’Onofrio, très drôle dans la variété de ses expressions et son jeu très physique. La distribution ne manque pas de très bons seconds rôles, comme Linda Fiorentino en médecin légiste qui s’approche un peu trop de la vérité, le regretté Rip Torn en chef des MiB et Tony Shalhoub en usurier qui n’est pas vraiment l’escroc new-yorkais typique (source d’un gag toujours efficace). Et il y a bien sûr Frank le chien !
Dès un générique entraînant aux accents Burtonien (avec la musique de Danny Elfman, on se croirait dans Beetlejuice), le réalisateur Barry Sonnenfeld, choisi pour l’humour noir apporté aux deux Famille Addams, imprime à l’histoire signée Ed Solomon (le créateur de Bill & Ted) un très bon rythme (notamment avec des modifications de dernière minute et en « taillant dans le gras » du métrage en post-production). Les situations s’enchaînent avec une belle énergie, les interactions sont amusantes et les designs des créatures de Rick Baker rivalisent de trouvailles et d’imagination.
Toujours un très sympathique divertissement, ce premier Men In Black…la meilleure entrée d’une franchise qui s’est rapidement essoufflée…
Here come the Men In Black (Men In Black)
Galaxy defenders (oh, oh, oh, oh)
Here come the Men In Black (Men In Black)
They won’t let you remember (won’t let you remember)