REALISATEUR
Mel Brooks
SCENARISTES
Mel Brooks, Thomas Meehan et Ronny Graham
DISTRIBUTION
Bill Pullman, Daphne Zuniga, John Candy, Rick Moranis…
INFOS
Long métrage américain
Genre : comédie/science-fiction
Titre original : Spaceballs
Année de production : 1987
Après une première partie de carrière en tant que réalisateur plutôt bien remplie (avec six films en dix ans), Mel Brooks a surtout passé les années 80 à se consacrer à son activité de producteur, sur scène comme à l’écran.Il a ainsi travaillé sur des titres aussi intéressants que Elephant Man de David Lynch, Le Docteur et les Assassins de Freddie Francis et La Mouche de David Cronenberg. Pendant cette décennie, il n’a mis en scène que deux longs métrages, History of the World : Part I et Spaceballs, sortis respectivement en France sous les titres La Folle Histoire du Monde et La Folle Histoire de l’Espace.
Après avoir dynamité les comédies musicales (Les Producteurs), les westerns (Le Shérif est en prison), les films de monstres de la Universal (Frankenstein Junior), le cinéma muet (La dernière folie de Mel Brooks), les thrillers hitchcockiens (Le Grand Frisson) et les films historiques (La Folle Histoire du Monde), Mel Brooks s’est attaqué à la science-fiction et principalement à Star Wars. Mais pas que car Spaceballs (littéralement Les Burnes de L’Espace) parodie aussi Star Trek, Alien, 2001 ou encore La Planète des Singes. Mais le film a connu un semi-échec (avant d’acquérir un statut culte avec les années), avec plusieurs critiques de l’époque qui ont notamment relevé le fait que le film était peut-être venu un peu trop tard, alors que la fièvre Star Wars était déjà retombée (Le Retour du Jedi était sorti quatre ans plus tôt).
S’il arrive encore de temps en temps à me faire rire (entre deux gags pachydermiques), La Folle Histoire de l’Espace ne fait pas partie des meilleures entrées de la filmographie de Mel Brooks. La structure est assez faiblarde, en se contentant juste d’enfiler les situations plus ou moins délirantes autour d’un pitch basique : le pilote Yop Solo (Lone Starr en V.O., joué par un Bill Pullman alors inconnu) et son fidèle homme-chien Beurk (Barf en V.O.,le regretté John Candy) sont engagés par le roi de la planète Druidia pour sauver la princesse Vespa des griffes des Spaceballs, un empire d’opportunistes bien décidés à voler l’oxygène de la pacifique Druidia.
La Folle Histoire de l’Espace est le genre de parodie qui se distingue plus par certains de ses éléments que par la somme de ses parties. L’ensemble manque de liant, il y a trop de running gags qui s’essouflent rapidement (tout ce qui concerne le merchandising par exemple) et de détournements bien lourdingues (Jabba the Hutt devient Pizza the Hutt, Yoda devient Yoghurt…et Yaourt dans la version française)…
Mais ce n’est tout de même pas un ratage complet. Notamment grâce aux acteurs, l’excellent Rick Moranis en tête qui vole la vedette à tout le monde lorsqu’il apparaît en Dark Helmet (ou Lord Casque Noir en V.F.). Mel Brooks réactualise même le gag final du Shérif est en prison pour la scène génialement absurde où les vilains regardent la cassette du film pour retrouver la trace des héros.
C’est pour ce genre de choses, ces passages qui font enfin fonctionner les zygomatiques, que La Folle Histoire de l’Espace reste assez sympathique bien que très inégal…même s’il faut attendre la fin pour avoir le meilleur gag, celui de la parodie du Alien de Ridley Scott, avec un John Hurt qui rejoue la scène mémorable du diner…pour un effet complètement différent…