LA MALÉDICTION DE LA SORCIÈRE (James W. Roberson)

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REALISATEUR

James W. Roberson

SCENARISTE

Donald G. Thompson, d’après une histoire de Michael O. Sajbel, Bert Thompson Plate et Brad White

DISTRIBUTION

James Houghton, Albert Salmi, Lynn Carlin…

INFOS

Long métrage canadien
Genre : horreur
Titre original: Supersitition
Année de production : 1982

Le bourru inspecteur Sturgess enquête sur une série de morts violentes dans une demeure abandonnée appartenant à l’église. Sturgess apprend par les révérends Maier et Thompson, ce dernier étant le jeune nouveau prêtre de la paroisse, que cette maison a un passé mouvementé. Une sorcière y a été jugée puis exécutée des siècles auparavant et son esprit démoniaque et revanchard hante toujours les lieux…

La Malédiction de la Sorcière (Superstition en version originale) est le deuxième long métrage de James W. Roberson, un réalisateur à la courte carrière puisqu’il n’a en tout mis en boîte que trois films dans des genres bien différents (western, horreur et drame familial). Il fut surtout un prolifique directeur de la photographie pour le petit écran (avec près d’une trentaine de séries TV à son actif) et a également été chef opérateur sur une poignée de films, dont le slasher The Town that dreaded sundown en 1976. Bon, malgré son expérience dans le domaine, la photographie n’est pas vraiment l’un des éléments les plus soignés de La Malédiction de la Sorcière.

L’image est en effet assez hideuse, ce qui ne contribue pas à créer l’atmosphère anxiogène adéquate. Et c’est de toute façon un domaine dans lequel James W. Roberson n’excelle pas vraiment. Le réalisateur se repose un peu trop sur une accumulation de scènes (très) sanglantes, aussi inventives qu’elles soient (les mises à mort sont moins répétitives que dans un Vendredi 13…et elles ont valu à La Malédiction de la Sorcière de se retrouver sur la liste des fameuses « Video Nasties » en Angleterre, des films le plus souvent distribués en vidéo cassette et attaqués pour leur contenu violent par la presse, les organisations religieuses et autres ligues pour la vertu) et se prend les pieds dans son histoire bancale, incapable de construire un suspense convaincant et de faire oublier les limites de son budget très modeste.

Généreux dans le gore qui tâche, La Malédiction de la Sorcière est plus maladroit dans tous les autres domaines (comme l’interprétation et la caractérisation des personnages) et frise parfois le comique involontaire. Il y a bien quelques plans plus accrocheurs dans le dernier acte, véritable jeu de massacre où tout le monde y passe…mais c’est trop peu pour en faire une série B efficace…

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La Malédiction de la Sorcière fait partie des premières productions du duo Mario Kassar et Andrew G. Vajna, qui ont connu leur premier grand succès la même année avec un certain Rambo. Les deux compères avaient débuté leur collaboration deux ans plus tôt par un autre film d’horreur, nettement plus réussi que celui de James W. Roberson, l’excellent L’Enfant du Diable avec George C. Scott.