LA MALEDICTION DES RATS (Damian Lee)

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REALISATEUR

Damian Lee

SCENARISTES

Mike Werb et Richard Bennett

DISTRIBUTION

Paul Coufos, Lisa Schrage, Réal Andrews…

INFOS

Long métrage canadien
Genre : horreur
Titre original : Gnaw - Food of the Gods 2
Année de production : 1989

S’il est sous-titré Food of the Gods 2, Gnaw (La Malédiction des Rats en version française) n’est relié que très artificiellement au long métrage de 1976 réalisé par Bert I. Gordon (une adaptation très libre de H.G. Wells connue en France sous le titre Soudain les Monstres). Aux origines du projet, ce n’était pas le cas : le film devait être une véritable suite (tardive) avec le vétéran du bis U.S. (à qui l’on doit notamment King Dinosaur et Beginning of the End) de retour derrière la caméra. Mais l’idée a été abandonnée et le projet a été repris par Damian Lee, un réalisateur et scénariste canadien qui avait débuté dans le porno à la fin des années 70.

Le seul point commun entre les deux Food of the Gods, ce sont donc les rats géants. Le gentil botaniste Neil Hamilton (campé par le fadasse Paul Coufos)…gentil parce que contrairement à ses collègues, il ne fait pas d’expérimentation sur les animaux dans sa faculté de Hamelin (oh, quelle référence pas si subtile que ça)…reçoit un appel de son mentor Kate Travis. La scientifique a en effet créé un sérum expérimental capable de booster tous les organismes. Et elle s’en est servi pour tenter de soigner un gamin qui souffre de dérèglement de croissance. Bien évidemment, les choses ne se passent pas comme prévu et l’enfant devient rapidement un géant psychotique (comme si le bébé de Chérie, j’ai agrandi le bébé se mettait à écraser tout ce qui bouge).

Pour trouver un antidote, Hamilton récupère un échantillon du sérum et le ramène dans son laboratoire à l’université. Il le teste d’abord sur des tomates, qui prennent une taille imposante en quelques heures, avant de l’expérimenter à contre-coeur (parce que c’est un bon gars) sur des rats. C’est là qu’interviennent des étudiants activistes qui protestent contre les mauvais traitements subis par les animaux : une nuit, ils dévastent le labo, libérant les rats. Mais ceux-ci grandissent rapidement. Le massacre peut commencer…

Le scénario fainéant reprend (en partie) une structure à la Dents de la Mer (toutes proportions gardées, hein). Le maire joué par Murray Hamilton est ici remplacé par un directeur d’université borné qui préfère fermer les yeux sur cette affaire pour ne pas perturber l’inauguration d’un nouveau bâtiment sportif où de nombreux mécènes sont invités. On attend donc l’inévitable moment où l’abruti se fera bouffer et où la fameuse cérémonie tournera en bain de sang.

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L’histoire est donc classique, la réalisation est faiblarde, la musique est naze, les effets sont inégaux (certaines transparences sont pas mal du tout, d’autres nettement moins…et toutes les marionnettes ne fonctionnent pas toutes, Damian Lee préfère d’ailleurs ne jamais les montrer en entier). Il y a quand même plusieurs passages qui font joliment monter le quotient nanardesque de la chose. Une poursuite entre un rat géant et un étudiant étranger qui court le cul à l’air, une scène onirique ridicule, un savant qui se transforme en cancer humain dégueu et suintant après avoir manipulé des cellules sans prendre de précautions (le con)…et même le « moment émotion » du final (qui concerne Louise, la souris blanche du bon docteur qui a elle aussi été exposée au sérum), tourne au comique involontaire…

Bref, un nanar gore bancal et mou-du-genou, mais qui sait se montrer à deux ou trois reprises généreux dans le n’importe quoi.