L'ABOMINABLE DOCTEUR PHIBES (Robert Fuest)

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REALISATEUR

Robert Fuest

SCENARISTES

James Whiton, William Goldstein et Robert Fuest

DISTRIBUTION

Vincent Price, Joseph Cotten, Peter Jeffrey, Virginia North…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : horreur/comédie
Titre original : The Abominable Dr Phibes
Année de production : 1971

Le Dr Anton Phibes ne s’est jamais remis de la mort de sa épouse Victoria, décédée pendant une opération. Et pour couronner le tout, il fut victime d’un accident de voiture alors qu’il tentait de se rendre au chevet de sa bien-aimée. Présumé mort, il a en fait survécu, mais est resté horriblement défiguré et incapable de parler. Seule sa maîtrise des acoustiques lui a permis de créer une machine capable de communiquer, dont il se sert principalement pour s’adresser aux portraits de sa femme, personnifiée par la très belle Caroline Munro (Capitaine Kronos, tueur de vampires), qui n’apparaît quasiment qu’en photo sans être créditée au générique.

Fou de douleur, Phibes ne pense qu’à se venger de l’équipe médicale qui s’est occupée de sa femme et qu’il juge tous responsables de sa mort. Il a préparé toute une série de crimes élaborés et spectaculaires, inspirés par les douze plaies d’Egypte : abeilles, chauve-souris, grenouilles, sang, grêle, rats, sauterelles, mort du premier-né…pour se terminer par les ténèbres…

Présenté comme un docteur, Anton Phibes a des connaissances dans de nombreux domaines. Organiste réputé, c’est un expert en sons, en musique, en théologie et il est capable de créer les machines les plus complexes pour assouvir sa vengeance. Un rôle parfait pour Vincent Price qui livre une de ces interprétations grandiloquentes dont il avait le secret mais dont la théâtralité qui peut paraître exagérée ne fait jamais oublier la trajectoire tragique du personnage. Le rôle est quasi-muet, donc pendant une grande partie des scènes, tout passe par les expressions de son visage rendu inquiétant par le maquillage épais qui cache des blessures encore plus profondes.

L’Abominable Dr Phibes se distingue aussi par son humour noir et le côté décalé, presque surréaliste parfois, de certaines situations qui s’exprime notamment dans la bizarrerie des décors (l’antre de Phibes et son orchestre mécanique) et l’inventivité des mises à morts, jamais répétitives. Les protagonistes secondaires sont savoureux (la police est joliment égratignée) et les dialogues irrésistibles. On retrouve notamment Joseph Cotten , qui avait débuté chez Orson Welles et qui était alors en pleine phase bis de sa carrière, et Peter Jeffrey, excellent en inspecteur opiniâtre.

Dans son traitement, L’Abominable Dr Phibes est bien représentatif du style de Robert Fuest, metteur en scène britannique connu, entre autres, pour plusieurs épisodes de la célèbre série Chapeau Melon et Bottes de Cuir (dont il fut aussi l’un des directeurs artistiques) et pour l’étrange Les Décimales du Futur, seule adaptation cinématographique de l’oeuvre de Michael Moorcock, qu’il a tournée après Le Retour de l’Abominable Dr Phibes.

Car malgré les circonstances du final de ce premier volet, les sinistres exploits de ce bon docteur n’étaient pas encore terminés…

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Une illustration de Jack Kirby sur le Dr Phibes (il n’y a pas vraiment de détails autour de ce dessin, certains pensent qu’il peut s’agir d’un projet abandonné du King en BD ou à la TV) :

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Hardman :

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Frederick Cooper :

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Shelton Bryant

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Il y a eu une petite erreur sur le site où ont été postés ces dessins. Le troisième, c’est L’Homme au Masque de Cire

Seth Frail :

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Luca Raimondo

Le but c’est de faire bugguer le robochon ?

Fais confiance à l’opiniâtre Soyouz, il va y arriver.

Jim

Pour quelle raison ? La nudité ?

oué xD

Bruce Timm

@zaitchick :

https://forum.sanctuary.fr/t/labominable-docteur-phibes/192453

Hier, je me suis revu l’Abominable docteur Phibes sur You Tube malgré les désagréments induits par ce média.

L’Abominable docteur Phibes est un récit de vengeance dans lequel le docteur, incarné par Vincent Price, exécute des médecins qu’il juge responsables du décès de son épouse en se référant aux dix plaies d’Egypte. On a un récit qui mélange l’atmosphère les Dix petits nègres d’Agatha Christie (pardon, des dix personnes de couleur à la verticalité contrariée), le Fantôme de l’opéra et un épisode d’Avengers (Chapeau melon et bottes de cuir chez nous - d’ailleurs, le réalisateur du film, Robert Fuest a œuvré sur cette série ) avec un degré de sadisme que pouvait s’autoriser le cinéma (le film date de 1971, la censure s’était semble-t-il, décoincée un peu.)

Bon, le film est en anglais (mais les sous-titres sont disponibles sur You Tube), tronçonné par des interruptions liées à l’origine de la vidéo (une émission appelée Monsters Feature dont le principe est d’interrompre le film pour des commentaires d’animateurs mal maquillés et des pubs dont on a rien à péter, un concept crétin dont les Américains ont le secret, pourvu qu’ils le gardent, et que bénie soit l’avance vidéo car c’est irritant.

N’empêche, le film conserve un charme certain, le docteur exécute ces victimes sans que les policiers de Scotland Yard, particulièrement inefficaces, ne parviennent à le stopper. Les meurtres font preuve d’imagination et on attend le suivant en se demandant si les policiers parviendront à arrêter à temps Phibes et sa belle complice (réponse, non, sauf, peut-être, pour le dernier.) La photographie est superbe, les décors magnifiques, les acteurs impeccables même si la voix de Vincent Price est déformée. On reconnaît Joseph Cotten, Terry Thomas (the big moustache de la Grande Vadrouille)… Peter Jeffrey campe un inspecteur Trout opiniâtre mais dépassé et le récit est émaillé de touches d’humour noir réjouissante (Phibes qui ne peut plus boire normalement à la suite d’un accident, la récupération du corps de la victime de la licorne etc.) Bref, un bon moment malgré les perturbations publicitaires. Ce soir, je me fais le Retour de l’abominable docteur Phibes.
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C’est le même mais en moins bien.

Le retour de l’abominable docteur Phibes est la suite, trois ans plus tard (trois ans dans le récit, l’année suivante pour le film) du précédent. Le docteur, que l’on croyait mort, revient à la vie, et se met en quête de l’immortalité afin de ressusciter sa chère et tendre toujours morte depuis l’épisode précédent. Il va entreprendre de décimer les membres d’une expédition archéologique égyptienne afin de s’emparer d’un sarcophage et d’une clé qui mènent à un fleuve mystique.

On reprend le même principe, les mêmes décors, les mêmes acteurs (Price, Jeffrey, … et même Terry Thomas qui revient dans un rôle différent), le même réalisateur (Robert Fuest) et on transporte ce beau monde en Egypte (à Elstree). Les meurtres sont alambiqués, grandguignolesques, et font preuve d’une inventivité sadique qui confine parfois au grotesque (l’homme broyé) et recourent à quelques effets gore qu’on devine audacieux pour l’époque.

Sauf que le film fonctionne moins bien, le rythme est un peu pesant avec les monologues du docteur Phibes qui meublent entre deux meurtres, cette fois-ci mal justifiés par le scénario, la vengeance n’étant plus le moteur du récit.

Bref, ça se regarde mais cette suite n’apporte pas grand chose à l’original.

A noter, dans le rôle de la première victime, la présence de Milton Reid, un colosse chauve qu’on a vu dans pas moins de trois James Bond (Docteur No, Casino Royal 1967 et L’Espion qui m’aimait où il essaie de se rattraper à la cravate de Roger Moore) et dans des tas de série B (Plus féroces que les mâles…)

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J’avais fait une recherche avec le nom qui n’avait rien donné.

J’ai bien vu.

Matt Ryan Tobin :

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Basil Gogos

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