REALISATEUR
Budd Boetticher
SCENARISTE
Charles Lang Jr, d’après le roman de Jonas Ward
DISTRIBUTION
Randolph Scott, Craig Stevens, Barry Kelley, L.Q. Jones…
INFOS
Long métrage américain
Genre : western
Titre original : Buchanan rides alone
Année de production : 1958
Dans L’Aventurier du Texas, quatrième collaboration avec son réalisateur fétiche Budd Boetticher, Randolph Scott joue Tom Buchanan, un mercenaire qui a participé à la révolution mexicaine et qui décide de regagner son Texas natal une fois ses poches bien remplies. Sur le chemin, il commet l’erreur de s’arrêter dans la petite ville frontalière d’Agry, contrôlée par la fratrie du même nom. Buchanan n’est pas très bien accueilli mais il ne perd pas sa bonne humeur et compte bien se reposer et déguster un bon steak (tout en se plaignant des prix prohibitifs pratiqués par les Agry, un gag récurrent) avant de repartir.
Contrairement au Bart Allison de Décision à Sundown, l’autre long métrage de Budd Boetticher écrit par Charles Lang Jr, Randolph Scott campe ici un personnage souriant, bien décidé à ne pas perdre son côté « cool » même dans un endroit où on ne veut visiblement pas de lui. La légèreté va bien à l’acteur, avec ce grand sourire communicatif qu’il a déjà montré l’année précédente dans les premières minutes de L’Homme de l’Arizona.
Alors que Buchanan se prépare à quitter Agry pour ne jamais y revenir, Juan de la Vega, un mexicain ivre de vengeance, surgit et abat Roy Agry, le fils du juge. Pour éviter qu’il soit lynché, Tom prend la défense du jeune homme mais il se retrouve accusé de complicité avant d’être acquitté suite à son procès. Juan ne devrait pas échapper à la corde…mais en apprenant que le père du condamné est riche, le juge Agry promet de le relâcher en échange d’une rançon. Une somme d’argent qui va être au centre d’un véritable jeu de dupes entre les frangins Agry (le juge, le shérif et l’hôtelier), chacun cherchant à doubler l’autre…
Mené sur un rythme enlevé, L’Aventurier du Texas est riche d’une galerie de personnages pittoresques (l’un des frères Agry passe son temps à courir dans tous les sens, toujours avec cet air de frôler l’infarctus) qui peuplent un récit affichant une belle décontraction sans jamais sacrifier à l’efficacité de ses situations. Le cocktail d’humour et d’action est bien dosé, les dialogues sont ciselés et les rebondissements ne manquent pas jusqu’au réjouissant dernier acte.
Très bon divertissement, L’Aventurier du Texas est porté par une distribution de qualité pour des prestations justes et solides. Aux côtés de Randolph Scott, on retrouve notamment Craig Stevens, le Peter Gunn de Blake Edwards; le savoureux trio formé par Barry Kelley, Tol Avery et Peter Whitney (les interprètes des frères Agry); ainsi que L.Q. Jones, qui sera ensuite l’un des acteurs fétiches de Sam Peckinpah (on le voit dans Coups de feu dans la Sierra, Major Dundee ou encore La Horde Sauvage), excellent en Pecos Bill, l’adjoint du shérif qui change de camp pour rejoindre celui de Tom Buchanan, texan tout comme lui !