LE CONVOI (Sam Peckinpah)

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REALISATEUR

Sam Peckinpah

SCENARISTE

B.W.L. Norton, d’après la chanson Convoy de C.W. McCall

DISTRIBUTION

Kris Kristofferson, Ali McGraw, Burt Young, Ernest Borgnine…

INFOS

Long métrage américain
Titre original : Convoy
Genre : action/drame
Année de production : 1978

Ah, breaker one-nine, this here’s the Rubber Duck
You gotta copy on me, Pig Pen, c’mon?
Ah, yeah, 10-4, Pig Pen, fer shure, fer shure
By golly, it’s clean clear to Flag Town, c’mon
Yeah, that’s a big 10-4 there, Pig Pen
Yeah, we definitely got the front door, good buddy
Mercy sakes alive, looks like we got us a convoy

Dans la deuxième moitié des années 70, il y a eu aux Etats-Unis un petit phénomène de mode autour des camionneurs, de la C.B. et l’argot de ses utilisateurs qui a donné des films comme Cours après moi Shérif avec Burt Reynolds, White Line Fever avec Jan Michael Vincent et Les Casseurs avec Chuck Norris ainsi que des séries comme L’Aventure est au bout de la route et B.J. and the Bear. Sortie en 1975, la chanson country Convoy de C.W. MacCall fut un tel succès qu’EMI Films en a acheté les droits pour en tirer un scénario autour de ses personnages et des situations décrites dans les différents couplets.

Sam Peckinpah n’était pas le premier choix de la production et Le Convoi était clairement pour lui un travail de commande après les échecs ou semi-échecs de ses précédents longs métrages (Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia, Tueur d’Elite, Croix de Fer). Le Convoi a fini par être le film de Peckinpah qui a rapporté le plus d’argent…mais le résultat final ne correspond pas vraiment à la vision initiale (aussi troublée par la cocaïne fut-elle) du réalisateur de La Horde Sauvage, incontrôlable sur le tournage et qui a perdu le final cut après avoir livré un premier montage de plus de trois heures.

Peckinpah n’aimait pas le script de B.W.L. Norton et il en a réécrit une bonne partie pour faire du Convoi un western moderne, avec des camionneurs qui luttent contre des hommes de loi corrompus et des régulations entre les états qu’ils jugent injustes tout en ajoutant une satire politique. Kris Kristofferson (que Peckinpah avait déjà dirigé dans Pat Garrett et Billy the Kid et Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia) est le Duck (Rubber Duck en V.O.), un camionneur indépendant persécuté par le shérif Lyle Wallace (truculent Ernest Borgnine) qui ne cesse de lui chercher des noises pour lui soutirer de l’argent. Après l’incident de trop (une énergique bagarre dans un resto-route pour remplacer la baston de saloon), Duck s’enfuit vers le Nouveau-Mexique avec ses compères Pig Pen et Spider Mike. Des autres camions les rejoignent en signe de protestation…un convoi contestataire qui va prendre une belle ampleur…

Sam Peckinpah avait perdu une nouvelle fois le contrôle de son film mais même s’il est parfois un peu perdu entre deux directions, celle du réalisateur et celle des producteurs, je m’amuse bien avec ce Convoi qui a toujours divisé les critiques. Dès que le premier coup de poing est donné, le rythme ne faiblit quasiment plus jusqu’à la fin, les cascades sont souvent spectaculaires (certaines sont même le résultat d’accidents qui ont été gardés à l’écran…personne n’a été gravement blessé d’après ce que je sais) et même si je ne comprends rien à l’argot des cibistes, les péripéties de ces hommes et femmes épris de liberté se suivent avec entrain, entre décontraction et moments plus sombres (ce qui arrive à Spider Mike).

Porté par une sympathique distribution, Le Convoi n’a pas connu qu’une post-production compliquée. Les addictions du metteur en scène (drogue, alcool) l’ont souvent rattrapé, le laissant irritable et coupable de comportements irrationnels, et une partie du métrage a du être assurée par le réalisateur de seconde équipe, qui n’était autre que l’acteur James Coburn, ami proche de Sam Peckinpah. Suite à son comportement, Peckinpah a eu du mal à faire aboutir ses projets et il n’a pu diriger d’un dernier film avant sa mort, Osterman Week-End en 1983.

‹ Cause we got a little ol › convoy
Rockin’ through the night
Yeah, we got a little ol’ convoy
Ain’t she a beautiful sight?
Come on and join our convoy
Ain’t nothin’ gonna get in our way
We gonna roll this truckin’ convoy
'Cross the USA

1 « J'aime »

Y’a Optimus prime aussi dedans ! ( ok je sors )

Ah non, c’est bon ça !

D’autant plus qu’Optimus Prime s’appelle Convoy au Japon…

Tori.

Le poster (sans les écritures) par Victor Gadino