LE CRI QUI TUE #1-6

Discutez de le Cri qui tue

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Je pensais ne pas avoir de numéros du magazine (qui en compte six), et pourtant j’ai retrouvé le cinquième hier soir, en rangeant tout autre chose. Ça alors, je n’en ai aucun souvenir, je ne sais pas si je l’ai trouvé en boutique ou si quelqu’un me l’a offert.

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Le sommaire débute par une aventure de Golgo 13 (chargé d’abattre un homme qui a échappé à la surveillance des services secrets britanniques, fait un mariage arrangé, parti à Malte pour son voyage de noce puis disparu). L’assassin, persuadé que sa cible aime encore son épouse abandonnée et éplorée, attends patiemment dans l’immeuble voisin. On sent le personnage de Takao Saïto partagé entre la froideur distante qu’impose sa profession et les sentiments que lui inspire la malheureuse femme. Les scènes qu’il consacre aux visites que celles-ci fait au marché local, ou encore le flash-back sur l’enterrement, sont l’occasion de savourer le trait de caricaturiste du dessinateur, ce qui tranche ici avec le visage inexpressif de son héros.

La suite du sommaire est composé d’un épisode issu d’une œuvre de Tezuka, Demain les oiseaux, puis de Coup d’homme, de Yoshihiro Tatsumi (qu’on peut retrouver dans Coups d’éclat, chez Vertige Graphique), et enfin d’un récit court et horrifique (l’histoire d’une séquestration qui prend des proportions inattendues), par Masao Kitagawa et Tadashi Matumori. Chose étrange, au milieu de la revue, on trouve quelques strips de Mafalda, de Quino.

Un peu à l’image du Vent du nord est comme le hennissement d’un cheval noir, la traduction est parfois un peu raide mais fait son office. Le lettrage, en revanche, tente d’épouser la forme des bulles, ce qui donne parfois un résultat un peu tassé, bancal et au final amateur. Mais le caractère historique de cette publication, qui date de 1980, est évident.

Jim