LE FANTÔME DE BARBE NOIRE (Robert Stevenson)

REALISATEUR

Robert Stevenson

SCENARISTES

Bill Walsh et Don DaGradi, d’après un roman de Ben Stahl

DISTRIBUTION

Dean Jones, Peter Ustinov, Suzanne Pleshette, Elsa Lanchester…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie fantastique
Titre original : Blackbeard’s Ghost
Année de production : 1968

À partir de L’Espion aux Pattes de Velours en 1965, l’acteur Dean Jones (régulièrement doublé par Dominique Paturel en version française) est devenu l’une des stars des studios Disney en apparaissant dans une dizaine de productions sur le grand et le petit écran. L’un de ses rôles les plus célèbres reste celui du pilote Jim Douglas dans la série des aventures de Herbie, la Coccinelle. Dans Le Fantôme de Barbe Noire, son quatrième film pour Disney, il a poursuivi sa lignée de personnages sympathiques en incarnant Steve Walker, un prof de sport qui arrive dans la petite ville côtière de Godolphin pour s’occuper de l’entraînement de la médiocre équipe d’athlétisme de l’'université locale.

À peine arrivé, il apprend que l’endroit est lié à l’histoire du redoutable pirate Barbe-Noire, notamment par la présence de descendantes du flibustier. L’hôtel de ces dames est d’ailleurs convoité par un gangster qui veut le détruire pour construire un casino. Pour aider sa logeuse, il participe à une vente aux enchères et achète une bassine ayant appartenu à la femme de Barbe Noire. Walker en casse le manche par mégarde et découvre une vieille formule magique. Parce que ça l’amuse, Walker la récite à voix haute…et voilà que surgit le fantôme de Barbe Noire !

Le spectre est lié à l’entraîneur qui est le seul à pouvoir le voir, ce qui sera naturellement source de nombreux gags. Comme nous sommes dans une comédie Disney, la personnalité de Barbe Noire a été adaptée à l’ambiance voulue. Le pirate est surtout présenté comme un fieffé filou porté sur la bouteille mais avec un bon fond (il faut qu’il accomplisse une bonne action pour pouvoir échapper à la malédiction dont il est l’objet et trouver enfin le repos). Entre deux prestations un peu plus sérieuses, Peter Ustinov est venu s’amuser chez Disney et il cabotine avec bonheur dans ce rôle taillé sur mesure pour son exubérance.

La mécanique de l’humour vient surtout de l’invisibilité de Barbe Noire qui va dans un premier temps s’amuser aux dépens d’un pauvre gendarme à moto avant ces deux grands morceaux que sont la compétition sportive et l’affrontement final contre les mafieux. Dans le premier cas, il s’agit pour Barbe Noire de faire le bien tout en trichant (ce que ne supporte pas Walker) et les situations ne manquent pas de trouvailles irrésistibles…tout comme dans le dernier acte qui ridiculise complètement les grands méchants.

Si le rythme n’est pas totalement maîtrisé (le long métrage dure 1h45 alors que l’histoire aurait pu être emballée en 1h30), ce très chouette divertissement familial reste tout à fait agréable, drôle et idéalement porté par l’enthousiasme de sa distribution. Les effets spéciaux accusent bien entendu le poids des années mais ce n’est absolument pas gênant car cela participe au savoureux charme désuet de l’ensemble.

À la réalisation, on retrouve un autre habitué des films Disney, le bon artisan Robert Stevenson, qui a dédié sa carrière au studio de Tonton Walt après avoir travaillé sur la série Zorro et Darby O’Gill et les Farfadets en 1959. Et le casting comprend notamment Suzanne Pleshette, déjà vue aux côtés de Dean Jones dans Quatre bassets pour un danois, et Elsa Lanchester, immortelle Fiancée de Frankenstein, qui était aussi dans Mary Poppins et L’Espion aux Pattes de velours.

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ça explique la présence du personnage dans « once upon a time »(ça plus la mention du personnage dans « Peter Pan »).