LE GÉANT DE FER (Brad Bird)

[quote]DATE DE SORTIE FRANCAISE

7 décembre 2016 - version restaurée

REALISATEUR

Brad Bird

SCENARISTES

Brad Bird, Tim McCanlies

DISTRIBUTION

Jennifer Aniston, Harry Connick Jr, Vin Diesel …

INFOS

Long métrage d’animation américain
Genre : Aventure
Durée: 1h25
Année de production : 1999

SYNOPSIS

Quelque chose de gigantesque se profile à l’horizon. Hogarth Hugues vient tout juste de sauver un énorme robot tombé du ciel. Le jeune Hogarth a désormais un très grand ami et un problème encore plus grand : Comment garder secrète l’existence d’un géant de 15m, mangeur d’acier (avec un penchant pour les voitures de la décharge qui sont délicieuses) ? Cette mission se complique encore plus lorsqu’un agent du gouvernement un peu trop curieux arrive en ville pour chasser « l’envahisseur alien » et que les forces terrestres, maritimes et aériennes des militaires américains sont envoyées pour démolir le géant. Résultat : une incroyable aventure faite de métal, de magie, mais surtout pleine de cœur.

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La bande-annonce:

À chaque fois que j’ai un aperçu de ce film (qu’il faudrait vraiment que je voie, un jour), je ne peux m’empêcher de penser à Tetsujin 28 gô et à Giant Robo, deux mangas de Mitsuteru Yokoyama (datant respectivement de 1956 et de 1967).

Tori.

REALISATEUR

Brad Bird

SCENARISTE

Tim McCanlies, d’après une histoire de Brad Bird et le roman The Iron Man de Ted Hughes

VOIX V.O.

Jennifer Aniston, Eli Marienthal, Harry Connick Jr, Vin Diesel, Christopher McDonald…

INFOS

Long métrage américain
Genre : animation/science-fiction
Titre original : The Iron Giant
Année de production : 1999

Passionné d’animation depuis son plus jeune âge, Brad Bird fut encouragé dans cette voie après avoir complété en 2 ans un court-métrage animé débuté alors qu’il n’avait que 11 ans. Il apprit alors les ficelles du métier auprès de Milt Kahl, l’un des légendaires Neuf Sages des studios Disney qui devint son mentor, puis passa son diplôme au California Institute of Arts, l’école d’art créée par tonton Walt où il fit notamment la connaissance de John Lasseter et Tim Burton. Son passage dans la branche d’animation de Walt Disney Pictures, un rêve d’enfance, fut pourtant de courte durée puisqu’il la quitta après avoir travaillé sur quelques séquences de Rox et Rouky. C’était une période difficile pour Disney, à laquelle on fait depuis référence comme « L’Age Sombre » du studio.

La phase suivante de la carrière de Brad Bird se déroula principalement sur le petit écran : on le retrouve sur des productions Spielberg (Histoires Fantastiques, Family Dog…il a même co-écrit la sucrerie cinématographique Miracle sur la 8ème Rue) et il participa activement au développement des Simpson, série sur laquelle il garda la fonction de consultant créatif tout au long des huit premières saisons. Fin 1996, il eut l’opportunité de réaliser son tout premier long métrage pour le cinéma quand la Warner lui proposa le projet The Iron Man, d’après le livre pour la jeunesse de Ted Hughes, qui est devenu The Iron Giant pour éviter la confusion (et peut-être le procès) avec le super-héros Marvel.
Premier film, première réussite éclatante !


The Iron Man, court récit écrit en 1968 par le poète Ted Hughes qui raconte l’amitié entre un enfant et un robot géant, a d’abord servi de base à un album-concept de Pete Townshend des Who qui a ensuite été adapté sur les planches à Londres. Pour Pete Townshend, l’étape suivante était une adaptation cinématographique sous la forme d’une comédie musicale…avant de se laisser convaincre par son associé Des McAnuff pour qui l’histoire avait plus de potentiel en tant que film d’animation. Et c’est la Warner qui se porta acquéreur des droits.

Pendant les premiers mois de production, le studio connut un revers dans le genre avec l’échec du long métrage animé Excalibur : L’Epée Magique. Le budget du Géant de Fer fut alors revu à la baisse, mais en échange Brad Bird s’est vu accorder un contrôle créatif presque total…à condition que les délais ne soient pas dépassés. Brad Bird et son scénariste Tim McCanlies ont procédé à plusieurs changements par rapport au texte de Ted Hughes, en ajoutant des personnages, en déplaçant le lieu de l’action du récit en Amérique et en abandonnant l’idée d’en faire un musical.
Des décisions bienvenues : dans le Maine des années 50, l’atterrissage en catastrophe d’un robot de quinze mètres de haut bouscule l’apparente tranquillité d’une petite ville qui a l’air tout droit sortie d’une peinture de Norman Rockwell (et d’ailleurs, elle s’appelle Rockwell) et cultive la paranoïa ambiante de l’époque, qui a alimenté nombre de séries B de S.F. et qui est ici personnifiée par l’agent Kent Mansley.


Le Géant de Fer se déroule sur un rythme parfaitement équilibré : Brad Bird ne perd pas de temps pour révéler le robot extraterrestre et développer son amitié grandissante avec le jeune Hobart Hughes…une relation renforcée par des scènes joliment écrites comme celles où Hobart apprend au géant à articuler des mots et où il lui parle de comics (et il a du goût, le gamin). Un cocktail réussi d’humour (il y a beaucoup d’excellents gags visuels) et d’émotion, avec message pacifique à la clé, des personnages attachants et très bien caractérisés. L’animation est fluide, luxuriante et réussit à marier techniques traditionnelles et images générées par ordinateur (le géant) pour un résultat qui demeure un pur bonheur pour les yeux.

On doit le design du Géant à Joe Johnston, spécialiste des effets spéciaux (la première trilogie Star Wars) et réalisateur (Les Aventures de Rocketeer, Captain America : First Avenger). Une superbe création, bien mise en valeur grâce à des angles de caméra particulièrement bien choisis (le travail sur les perspectives est très réussi). Et très expressive, malgré l’apparente rigidité de ce visage de métal…mais dans ce cas précis, beaucoup de choses passent autant par la gestuelle que par le regard, par le biais d’idées simples et judicieuses (comme le changement de la couleur des yeux).

Il suffit d’un inoffensif pistolet en plastique pour que la véritable nature du Géant soit révélée et qu’un être doux comme un agneau devienne une arme de destruction. C’est ce qui rend le combat intérieur du Géant si poignant (dans le pitch initial de Brad Bird, il y avait la question « Et si une arme avait une âme ? ») et l’intervention de l’armée si palpitante.


L’ensemble monte très efficacement en puissance et le dernier acte est brillamment construit, lorsque la bombe lancée à cause de l’erreur de Kent Mansley menace les habitants de Rockwell. Face à ce petit coin de la Terre qu’il a appris à aimer, face à ces gens qui ont finalement appris à l’accepter, le Géant décide de rejeter sa programmation initiale pour choisir qui il veut vraiment être…et il suffit de la mention du nom du plus célèbre des super-héros pour que l’émotion soit à son comble. Un magnifique moment de cinéma, point culminant d’un film riche à bien des niveaux.

Succès critique, Le Géant de Fer fut un échec commercial lors de sa sortie en salles en 1999. Echaudé par le flop de Excalibur : L’Epée magique, la Warner a délaissé le marketing du premier film de Brad Bird et l’a sorti sur les écrans sans aucune promotion. Cet été-là, la Warner a tout misé sur Wild Wild West avec Will Smith (mais qu’ils sont bêtes)…qui se solda sur un bide critique et financier (bien fait pour eux). Quant à Brad Bird, son Géant de Fer est devenu un film culte, un classique de l’animation qui lui a permis ensuite de concrétiser un projet qui lui tenait à coeur, Les Indestructibles, réalisé pour Disney/Pixar en 2004.

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Gleason :

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Johnson :

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(j’ai un doute, mais le Doc ou Tori rajusteront)

ça me semble mieux, ça :

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C’est Laputa - Le château dans le Ciel, ça :

Et si vous ne l’avez jamais vu, comblez cette lacune.

Tori.

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