Science-fiction/action
Long métrage américain
Réalisé par David Twohy
Scénarisé par David Twohy et Jim & Ken Wheat
Avec Vin Diesel, Radha Mitchell, Cole Hauser, Keith David, Claudia Black…
Année de production : 2000
L’idée de Pitch Black vient de David Madden, un exécutif de la société de production Interscope Communications. Il a suggéré aux scénaristes Jim & Ken Wheat, les frères auteurs du deuxième téléfilm des Ewoks, d’écrire une histoire sur des voyageurs qui se retrouvent bloqués sur une planète où plusieurs soleils apportent une lumière perpétuelle…jusqu’au jour où une éclipse libère des créatures fantomatiques. Ces spectres sont survécu au premier traitement du scénario avant d’être rapidement remplacés par des prédateurs organiques.
Dans les premières versions des frères Wheat (le titre du long métrage était alors Nightfall), le personnage principal était une femme hors-la-loi appelée Tara Krieg. Quand David Twohy a été engagé pour réaliser le film (son troisième derrière la caméra après Timescape, le Passager du Futur et The Arrival), il a retravaillé le script, changé certains protagonistes (exit Tara Krieg, bonjour Richard B. Riddick) et ajouté le décor principal du camp des géologues (il se dit aussi qu’il a réutilisé quelques idées de son scénario non retenu pour Alien 3).
Un vaisseau commercial qui fait aussi office de transport de passagers s’écrase sur une planète inconnue après avoir traversé une pluie de météorites. Sur les 43 passagers, seuls onze ont survécu : la pilote et dix voyageurs…dont un prisonnier très dangereux. Les rescapés s’organisent pour trouver de l’eau, de la nourriture et de l’aide mais la découverte d’une base scientifique va leur prouver qu’ils ne sont pas seuls sur cette planète…des créatures affamées rôdent, profitant du moindre recoin d’ombre pour attaquer. Et une éclipse est proche…
Pitch classique (on devine même facilement quels personnages se feront bouffer en premier) pour un survival tendu, qui monte bien en puissance. Il n’y a pas vraiment de « héros » à proprement parler dans Pitch Black, mais un trio qui se dégage avec des évolutions personnelles au fur et à mesure de l’avancée du récit : la pilote jouée par Radha Mitchell va apprendre à se dévouer pour le groupe dont elle a la charge; le chasseur de primes campé par Cole Hauser va se révéler être un opportuniste prêt à tout pour survivre…et il y a bien sûr Riddick, l’électron libre dont la réputation et le comportement n’incitent pas vraiment à la confiance…
Pitch Black se déroule dans un premier temps sous un soleil de plomb, effet amplifié par l’emploi de différentes techniques appliquées sur la pellicule pour souligner la puissance des trois soleils. Je préfère pour ma part les scènes nocturnes, les quarante dernières minutes du long métrage se passant dans l’obscurité. Les attaques mettent bien en avant les capacités physiques de Riddick, dont son animalité face aux créatures (au design efficace) et sa faculté de voir dans les ténèbres suite à une opération.
Un an avant le premier Fast & Furious, Riddick fut le premier rôle important de Vin Diesel, qui avait débuté dans le cinéma indépendant avant de faire partie de la distribution d’Il faut sauver le Soldat Ryan et de prêter sa voix au Géant de Fer. Pendant tout le film, Riddick garde tout son mystère, on ne sait rien de lui et il devait même mourir dans le dernier acte. Pendant la production, David Twohy et Vin Diesel se sont dit que le personnage avait du potentiel et la fin a été réécrite, laissant la possibilité pour un retour qui a lieu quatre ans plus tard dans Les Chroniques de Riddick, une suite accompagnée par un jeu vidéo et un court-métrage d’animation.