Comédie
Long métrage américain
Réalisé par Robert Stevenson
Scénarisé par Bill Walsh, d’après une histoire de Gordon Buford
Avec Helen Hayes, Ken Berry, Stefanie Powers, John McIntire, Keenan Wynn…
Titre original : Herbie Rides Again
Année de production : 1974
Suite au succès d’Un Amour de Coccinelle en 1969, le studio Disney a mis en chantier une suite dont le développement a pris un peu de temps suite au refus de l’acteur principal Dean Jones de reprendre son rôle. L’interprète du pilote Jim Douglas a en effet trouvé que le scénario proposé n’était pas à la hauteur du premier et a préféré passer son tour pour privilégier d’autres productions Disney comme La Cane aux Oeufs d’Or et 3 étoiles, 36 chandelles (il changera tout de même d’avis pour l’épisode suivant, La Coccinelle à Monte-Carlo). Le scénariste Bill Walsh, auteur régulier des longs métrages Disney en prises de vue réelles, a alors réécrit son script tout en gardant des liens avec le premier Herbie…
Dans Le Nouvel Amour de Coccinelle, on apprend que Herbie (Choupette en V.F.), la coccinelle douée de conscience, a terminé sa carrière de voiture de course. Jim est parti en Europe et son mécano Séraphin (Tennessee en V.O.) Steinmetz s’est retiré au Tibet pour méditer. Choupette a été confiée à Grand-Mère Steinmetz, qui n’est pas la mamie mais la tante de Séraphin. La voiture n’a pas vraiment le temps de se reposer puisqu’elle doit aider Grand-Mère à résister aux méthodes de démolisseur de Alonzo Hawk, un homme d’affaires qui veut raser la vieille caserne dans laquelle elle habite pour pouvoir construire le plus grand immeuble du monde.
Alonzo Hawk est un nom qui n’est pas inconnu aux fans des films Disney puisqu’il était l’un des protagonistes de Monte là d’ssus et de sa suite sortis la décennie précédente. Il y a tout de même une légère différence puisque Alonzo P. Hawk est devenu ici Alonzo A. Hawk mais malgré le changement d’initiale, le personnage est le même, un businessman arrogant, insupportable et hystérique…et il est d’ailleurs incarné par le même acteur, Keenan Wynn qui en fait à nouveau (savoureusement) des caisses, ce qui convient très bien au ton général de cette amusante fantaisie…
Aux côtés de la vénérable Helen Hayes (qui était à l’époque une actrice de théâtre respectée), on retrouve en tête d’affiche Ken Berry et Stefanie Powers. Le premier est un comique qui a principalement travaillé pour la télévision et il joue ici le neveu de Hawk, un benêt qui va vite apprendre à quel point son oncle est pourri. La deuxième (surtout connue pour les séries Pour l’Amour du Risque et L’Amour en héritage) campe la locataire de Grand-Mère Steinmetz, une jeune femme déterminée et indépendante. Un trio qui fonctionne bien…mais la vedette reste bien évidemment Choupette…
Si les trucages et autres transparences ont pris un sérieux coup de vieux, Le Nouvel Amour de Coccinelle garde son charme enfantin grâce aux situations croustillantes imaginées par le scénariste Bill Walsh et mises en scène par Robert Stevenson (le cauchemar de Alonzo Hawk est par exemple un pur moment de délire). Encore plus que pour le premier opus, ce deuxième Herbie est un véritable cartoon live dans lequel la coccinelle défie la gravité et les éléments…ce qui se vérifie, entre autres, dans des courses-poursuites endiablées, un dernier acte enlevé et très divertissant.