LE SECRET DU GRAND CANYON (Don Siegel)

Policier
Long métrage américain
Réalisé par Don Siegel
Scénarisé par Knut Swenson et Richard Collins
Avec Cornel Wilde, Victoria Shaw, Mickey Shaughnessy, Jack Elam…
Titre original : Edge of Eternity
Année de production : 1959

Les premières minutes montrent deux hommes en train de se battre au bord du Grand Canyon. L’attaquant n’a pas l’avantage et est projeté dans le vide. L’autre est ensuite retrouvé mort, pendu dans un chalet près d’une mine désaffectée appartenant à la riche famille Keldon. Nouveau venu dans ce coin du Colorado, le shérif Les Martin mène l’enquête sur ces deux morts, qui ne seront pas les dernières, tout en tombant amoureux de Janice, l’héritière des Keldon…

Dans les années 40 et 50 (et avant de devenir l’un des mentors de Clint Eastwood), Don Siegel a enchaîné les séries B, le plus souvent dans le registre du film noir. Son film le plus célèbre de cette période reste tout de même un classique du cinéma de science-fiction paranoïaque, l’excellent L’Invasion des Profanateurs de Sépultures. Les longs métrages qu’il a tournés ensuite ne sont pas les plus connus de sa filmographie. Ainsi Le Secret du Grand Canyon, sorti entre Trafiquants d’armes à Cuba et Le Vagabond des Bois Maudits (véhicule pour le chanteur Fabian, une star de l’époque), est un Siegel mineur même s’il propose des éléments intéressants.

Le décor du Grand Canyon est naturellement impressionnant et bien mis en valeur par les splendides scènes aériennes. Cornel Wilde (Les Fils des Mousquetaires) manque un peu de charisme en tête d’affiche et son amourette est assez convenue. Il est entouré par de sacrées trognes comme celles de Edgar Buchanan (Coups de feu dans la Sierra), Mickey Shaughnessy (Le Rock du Bagne) et le stackhanoviste Jack Elam, à l’affiche d’innombrables westerns.

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Si le début est énergique, le rythme se fait ensuite un peu plus pantouflard tout au long des investigations de Martin sur le fameux secret que renferme le Grand Canyon (il n’y a pas que du guano dans ces cavernes) et la sous-intrigue d’un politicien aux dents longues semble avoir été ajoutée pour gonfler une durée qui au final n’est pas bien longue (moins de 80 minutes).

Don Siegel met un peu plus de muscle dans un dernier acte mouvementé après la grande révélation, une bonne course-poursuite qui se termine sur un téléphérique pour l’affrontement entre le shérif et l’auteur des meurtres, mélange d’un impressionnant travail de cascades pour les plans larges et de transparences pour les plans rapprochés et point culminant de cette série B au final assez sympathique malgré ses faiblesses.

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L’affiche belge :

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Et l’espagnole :

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