REALISATEUR
Brian Trenchard-Smith
SCENARISTE
Everett De Roche
DISTRIBUTION
Henry Thomas, Tony Barry, Tamsin West…
INFOS
Long métrage australien
Genre : aventures
Titre original : Frog Dreaming
Année de production : 1986
Interprété par Henry Thomas (Elliott dans E.T.), Cody Walpole est un jeune garçon américain qui vit en Australie avec son tuteur depuis la mort de ses parents. Cody est très intelligent, imaginatif, inventif (il ne cesse de construire toutes sortes d’engins dans son garage) et extrêmement curieux. Il a aussi un certain talent pour se mettre dans les ennuis et la première scène, qui le montre faire l’essai d’un vélo très rapide pouvant se déplacer sur les rails, pose bien le ton et le côté frondeur du personnage qui n’en a pas grand chose à faire de l’avis des adultes.
Avec ses amies, les soeurs Wendy et Jane, il part en promenade dans le parc national de Devil’s Knob (paysages superbes qui changent de l’Outback, décor sauvage souvent utilisé dans les films d’action/aventures australiens) et assiste à d’étranges phénomènes dans un lac reculé qui ne figure pas sur les cartes les plus récentes. Sa curiosité va virer à l’obsession, au grand désespoir de Wendy, qui a un faible pour lui et qui a peur des possibles dangereux secrets de cet endroit…
Après le suspense horrifique Link, le scénariste Everett De Roche a une nouvelle fois changé de genre avec Le Secret du Lac, film d’aventures familial faisant partie de ses derniers scripts pour le grand écran (il est retourné travailler pour la télévision à partir de 1989). Certains matériels promotionnels (comme l’affiche ci-dessus qui n’a pas grand chose à voir avec le résultat final) peuvent laisser penser qu’il s’agit d’une histoire à la Goonies, mais la dynamique est assez différente, en mettant par exemple plus l’accent sur l’atmosphère et les mystères que sur l’action et l’humour pendant la quête de Cody.
L’énigmatique titre original, Frog Dreaming, est plus représentatif de ce que propose un récit ancré dans les croyances aborigènes tout en entretenant des fausses pistes quant à la nature de ce qui cache dans ce fameux lac, ce qui est plutôt bien ficelé jusqu’à l’ultime révélation qui joue là encore savoureusement sur les apparences. Il y a bien quelques petites chutes de rythme mais dans l’ensemble ce Secret du Lac a son charme particulier, avec même une petite touche horrifique sur la fin…les gosses sont attachants et les seconds rôles adultes pittoresques.
Le tournage a été débuté par Russell Hagg, qui n’avait qu’un film et des épisodes de séries TV à son actif (un touche-à-tout puisqu’il fut également le directeur artistique de Orange Mécanique de Stanley Kubrick). Mais les producteurs et le scénariste n’ont pas été convaincu par son travail et il fut renvoyé et remplacé au pied levé par Brian Trenchard-Smith, solide artisan de la série B (pour sa période australienne…parce que sa filmographie américaine est assez médiocre) à l’aise dans tous les genres du cinéma d’exploitation puisqu’on lui doit aussi bien L’Homme de Hong-Kong et Les Cascadeurs de La Mort que Les Traqués de l’An 2000 et Le Gang des BMX (le deuxième film de Nicole Kidman).